La salle «Searra Maestra» à Alger s'est avérée exiguë pour les délégués de wilayas et invités venus assister à l'annonce de la candidature de Louiza Hanoune à la présidentielle d'avril 2014. Le nom du candidat du PT était déjà connu en novembre dernier lors du 7eme congrès de cette formation. Mais ce n'est qu'hier que l'annonce officielle en a été faite lors d'un meeting organisé à Alger. Ainsi, il a été procédé à la lecture de la motion de soutien du comité central lors de sa réunion le 17 janvier à la candidature de la secrétaire générale du PT en justifiant son choix pour cette dernière par «son passé qui incarne un militantisme sans relâche bien avant la venue du PT à la légalité». Le PT, est t-il indiqué, sous la direction de sa secrétaire générale, a pu réaliser de grandes victoires pour la démocratie dans notre pays, d'où le plébiscite pour Hanoune. Fort applaudissements et youyous après l'apparition de la candidate. Prenant la parole, elle commença son intervention par l'expression «c'est un grand bonheur pour moi que de me faire confiance afin d'être candidate». L'oratrice insiste sur la nécessité d'assainir les listes électorales qui, dit-elle, sont «à même de donner des garanties sur le déroulement d'une élection capitale, selon elle, eu égard à la conjoncture que traverse le pays». Une longue intervention suit sur les sujets qui font l'actualité nationale et internationale et notamment le contexte politique et économique que vit notre pays. Défense de l'unité nationale contre les tentatives de déstabilisation, défense de l'économie nationale et renforcement du secteur étatique, lutte contre la corruption, réformes constitutionnelles et politiques sont les grandes lignes du programme de Louiza Hanoune pour lequel elle fera campagne. Hanoune dit être également pour des élections législatives dans les jours qui suivent la présidentielle afin d'élire une assemblée composée d'un seule chambre avec d'effectives et larges prérogatives pour lutter contre la corruption et dont les députés seront révocables. Selon elle, la situation à laquelle on est arrivé en ce qui concerne la promulgation de lois scélérates, contraires à l'esprit de la Constitution par des soi-disant représentants du peuple est la résultante du fait que la députation, selon certains, serait le tremplin pour accéder à toutes les richesses. La lutte contre ces pratiques passerait obligatoirement par criminaliser l'achat des voix et la jonction entre l'argent et la politique. Elle considère toutefois que la lutte contre la corruption passe par le changement du système actuel. Dans le même sillage, elle réitéra ses convictions pour défendre la souveraineté du pays et de la consécration de la formule instituant la majorité des actions pour les entreprises nationales en partenariat avec des entreprises étrangères (51/49), l'inaliénabilité des richesses nationales et le caractère républicain. L'oratrice réitère son attachement pour l'enseignement et la promotion de la langue Amazigh. Hanoune dit qu'elle luttera aussi contre la peine de mort.