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Toufik / Saïdani / les colonels…etc. : qui mange qui ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 02 - 2014

C'est la fin de l'usage de la Métaphore en politique. Celle dont use généralement le régime pour parler des siens, de lui, de ses crises, dans les médias et les salons. Pour une fois, un homme du régime cite nommément l'homme auteur du régime : Saïdani contre le Général Toufik, Père caché du peuple, des années 90, du réel, des chiffres et des Présidents. La charge de Saïdani est si inattendue, si frontale, si directe et si grave que l'on a presque peur : le régime en est venu aux mains entre lui et lui-même. Pour beaucoup, cela implique un futur passage à la violence, une dissension très grave et un manque de consensus qui va passer par la violence pour se résoudre. Le clan Bouteflika, fabricant de cette figure caricaturale qu'est Saïdani, se sent en position de force, se sent mieux et semble être capable de pousser le pays au pire, la guerre, le vide ou l'inconnu pour rester aux commandes. A tel point qu'avant-hier, dans le journal électronique TSA, Saïdani a chargé le général Toufik de presque tous les maux de l'Algérie des années 90 et 2000 et avec le doux prénom de « Si Ali » pour bien signifier qu'il parle en initié. Kamikaze ? Tueur à gage ? Musicien ? On ne sait plus.
Du nouveau dans ce qu'a dit le Drèbki cependant ? Non, les mots sont connus car c'est ce que pense le peuple, l'opposant classique, le FFS depuis toujours, les journaux, les larbins et les hommes justes ou les tasses de café. Sauf que cette fois l'accusation est officielle, l'attaque est portée par un homme du clan adverse, et cela va très loin : « Je dis par contre que si un mal m'arrive, ce sera l'œuvre de Toufik », a dit Saïdani. Et jamais de mémoire d'écrasé, Toufik n'a été aussi directement accusé, cité, incriminé et rendu responsable, lui et ses colonels. La fin d'une époque ? Peut-être. Mais pas le début d'une meilleure. La fin du contrôle du DRS sur le mot, le livre, le wali, le parti, la conférence, l'ENTV, la nominations…etc. est une nécessité pour que la démocratie soit réelle. On sait tous que ce n'est pas le cas ; que le régime algérien est frappé par cette nullité due à l'équation Réel/Apparent et que le DRS a fait du mal, a mal agi, a abusé ou a servi à certains. Cette dé-DRSisation, on l'a demande, l'attend, la paye et l'exige pour que la décolonisation soit totale et l'indépendance soit réelle. Mais il se trouve que cela ne vient pas de la volonté du peuple, mais de la volonté d'un clan. On risque simplement de remplacer une officine par une autre. Licencier des colonels pour abus de fortune à l'étranger, pour les remplacer par un frère, un homme d'affaires style Marlboro, un ami et un serviteur du clan. Le cadeau est donc empoisonné et le plaidoyer de Saïdani sonne comme une commande, pas comme un vœux du peuple enfin exaucé. Un pouvoir tombe, un autre le remplace ; mais on n'a pas encore un Etat ni la liberté. Celui qui charge aujourd'hui Toufik est celui-là même qui a usé de ses « services » pour passer de la musique au papier à musique. On ne se fait pas d'illusion car c'est de la purge entre eux, pas de la démocratie. La Justice n'en sort pas forte, dans les institutions le pouvoir informel est puissant, la loi n'est pas aussi souveraine que le coup de fil, les walis ne sont pas élus, les magistrats ne sont pas indépendants, les lobbys sont les véritables chambres. Il n'y a que Saïdani qui a parlé et il ne la pas fait pour notre bien mais pour celui de ses employeurs.
Que faut-il en penser pour commencer ? D'abord que la sale guerre commence. Ensuite, que le clan Bouteflika est en meilleure santé que Bouteflika. Ensuite, que cela n'est pas fini.
Et nous ? Réjouissons-nous. Pour une fois, ils se mangent entre eux. La campagne électorale commence à être amusante. Et dangereusement fascinante. Le plus triste est que cette normalisation des institutions de sécurité, préalable à nos longs et vieux vœux de démocratie, nous est vendue avec un autre produit concomitant. Triste sort : même nos vœux les plus anciens sont exaucés avec la malice de l'ironie et nous sont servis avec un pacte gênant en bas de page.
Le nota bene y est si énorme que l'on ricane.


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