Tayeb Zitouni, l'ex-P/APC d'Oran lorsque le RND était parti majoritaire au niveau des assemblées élues, a été désigné comme coordinateur local de la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, cet ancien maire marque son retour sur la scène politique locale après une éclipse de presque dix ans. Il faut dire que l'homme est connu pour sa discrétion et sa réserve. C'est Benali Houari, un opérateur dans le tourisme, qui était pressenti pour ce poste. Comment le choix a été porté sur Tayeb Zitouni à la dernière minute ? On le saura après. Possible que la désignation par Sellal de Miloud Chorfi, député RND de Mascara et ex-porte-parole de ce parti avant la chute d'Ouyahia du secrétariat général de ce parti, en tant que coordinateur régional de la campagne de Bouteflika, n'est pas totalement étrangère à l'appel de Tayeb Zitouni. L'affiliation partisane a sûrement pesé dans le choix de Zitouni. Précisons que Benali fait partie du FLN. Par cette désignation, on connaît au moins les staffs, au niveau local, du favori parce que candidat du système et de son outsider. Réda Benouanane a été désigné, il y a plusieurs semaines, en tant que responsable du staff électoral d'Ali Benflis au niveau d'Oran. Concernant les autres candidats en course, rien n'est encore clair de leur côté. Moussa Touati, qui n'est pas à sa première candidature pour la magistrature suprême, a connu une véritable saignée après la dissidence de Mohamed Zerrouki, actuellement à la tête du FNL (Front national des libertés) parti qui se targue d'avoir été le premier à annoncer son alignement sur le candidat Ali Benflis. On peut dire exactement la même chose concernant Belaïd Abdelaziz, lui aussi candidat pour le scrutin du 17 avril prochain. Tout indique que cet ex-flniste et responsable de l'UNJA trouvera du mal à se doter d'une permanence au niveau d'Oran. Dès qu'il a décidé de tenter l'expérience de la course présidentielle, son parti a perdu énormément de cadres au niveau d'Oran, tous ont rejoint les rangs de Benflis. Une partie des cadres de son parti animent la permanence de l'ex-SG du FLN et candidat aux élections de 2004. Quant à Fawzi Rabbaïne, son parti n'a jamais réussi à avoir un ancrage au niveau d'Oran. Reste le PT de Louisa Hanoune, rompu à la «débrouillardise» avec le minimum, tradition héritée des partis staliniens des lendemains de la Seconde Guerre mondiale, il peut se doter d'une permanence à la dernière minute. Rien que pour ces raisons, la campagne électorale s'annonce terne et sans relief. Par ailleurs, l'absence de renouvellement de personnel politique est très claire si on vient à passer en revue celles et ceux qui vont animer cette campagne.
