Venues de différentes régions du pays, dont un certain nombre est originaire des oasis essaimées à travers le Sud, des dizaines de familles ont profité des vacances scolaires pour séjourner, l'espace de quelques jours, sur le littoral Ouest. Les complexes et autres lieux de villégiature jalonnant les côtes de la daïra d'Aïn El Turck constituent l'essentiel du point de chute pour la grande majorité d'entre elles, alors que le reste dispose de résidences secondaires dans cette partie de la wilaya d'Oran. Un bol d'air iodé, loin de la pollution des grandes villes et le changement d'environnement notamment pour les enfants sont les plus invoqués par ces vacanciers qui n'ont pas hésité à parcourir des centaines de kilomètres pour rallier ce littoral. Cet état de fait est relevé à travers leur accent et les plaques d'immatriculation de leurs véhicules. Certains sont tout simplement des habitués tandis que d'autres découvrent pour la première fois les paysages de cette région côtière et les coutumes de sa population. Du coup, une ambiance particulière s'est installée dans ladite daïra et ce, à la faveur de cette petite affluence qui a commencé à se manifester dès l'entame de la saison printanière, synonyme de vacances scolaires. Ainsi après une brève période de vaches maigres, qui aura duré une grande partie de l'hiver, les établissements de commerce, plus particulièrement ceux versés dans la restauration et dans l'hôtellerie, semblent, en toute vraisemblance, se réveiller de leur hibernation avec ce rush printanier. « Nous nous y attendions un peu à cette clientèle hors saison mais, c'est tant mieux pour nous, au-delà de nos espérances. Dans le but de la satisfaire, nous avons inscrit des suppléments dans nos commandes avec nos fournisseurs », a expliqué en substance un restaurateur de la place d'Aïn El Turck. Des déclarations presque similaires ont été formulées par d'autres gérants de commerce installés dans les différentes localités côtières du chef-lieu de ladite daïra. «Ma famille avait grandement besoin d'un changement éphémère d'environnement, un remède infaillible pour déstresser. Nous avons décidé alors d'un commun accord de séjourner et revoir la mer sur ce littoral que nous avions eu l'occasion de visiter quelques années auparavant. Mes enfants adorent la mer et ils n'ont pas eu beaucoup d'occasion pour la voir. Nous avons décidé de profiter de ces vacances car nous ne pouvons revenir durant la saison estivale en raison du mois de ramadhan », a confié avec humeur un responsable de famille demeurant dans l'oasis de Ouargla. Les mêmes arguments ont été mis en avance par d'autres familles venues spécialement du sud du pays pour justifier leur bref séjour dans cette daïra. Certaines d'entre elles n'ont pas regretté d'étendre leur visite vers les petites localités côtières limitrophes à la municipalité d'El Ançor, à savoir Madagh et Cap Blanc où elles ont été fascinées par la beauté à l'état sauvage de leur paysage. « Un ami nous a fait découvrir cette splendide région où l'air iodé et embaumé par la senteur de la végétation qui recouvre son immense superficie », a encore fait remarquer notre interlocuteur. Toujours est-il qu'un petit séjour au bord de la mer, loin des diverses contraintes de la grande ville, constitue vraisemblablement l'essentiel de l'argument relatif à la présence de ces vacanciers dans cette daïra côtière.
