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La femme entrepreneur, un statut qui s'arrache?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 06 - 2014

Le statut d'entrepreneur n'est reconnu à la femme que lorsqu'elle est le seul manager dans une entreprise. Bien que la femme soit très présente dans l'entreprenariat et que du point de vue réglementaire, il n y a pas de problème de genre, les statistiques ignorent ce statut lorsque la gent féminine est associée à des hommes. Pourquoi ? La méconnaissance de ce statut est-elle liée à l'environnement économique hostile ou à une culture sociale bien ancrée et qui n'arrive pas à évoluer ? Selon les spécialistes dans le domaine économique, présents ce jeudi à la 4ème édition du Forum national de la femme chef d'entreprise, organisé à l'hôtel Sheraton par l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), sous le parrainage du ministre de l'Industrie et des Mines sur le thème : «La promotion de l'investissement féminin au service du développement durable », la femme a su relever les défis par sa présence dans tous les secteurs d'activité à travers les projets qu'elle a réalisés. Elle refuse actuellement qu'on parle de ségrégation ou de discrimination dans le domaine de l'entreprenariat car le climat des affaires est hostile pour tout le monde, hommes et femmes. Pour le directeur de l'ANDI, M. Abdelkrim Mansouri, «bien que la femme ne soit reconnue comme chef d'entreprise que lorsqu'elle est elle-même manager, l'entrepreneuriat féminin est devenu une force susceptible de contribuer à une mutation économique et à un développement global et durable dans le pays. Depuis 2008, l'ANDI a enregistré 2.475 projets d'investissement portés par des femmes avec un taux d'évolution positif de plus de 14% en moyenne d'une année à l'autre. La femme est présente dans tous les secteurs d'activité et sur le plan de la réglementation, il n y a aucune différence entre femme et homme. Cependant, la femme n'apparaît pas dans les statistiques en tant qu'entrepreneur lorsqu'elle est associée avec des hommes. C'est là une problématique».
Le président du forum des chefs d'entreprise, M. Hamiani, invité à cette rencontre, a expliqué, pour sa part, que «la population active féminine est de 14,7%, selon l'ONS. Les femmes sont majoritaires dans l'enseignement et le secteur médical. Elles ont tendance à être majoritaire dans la justice. A l'université, elles réussissent, mais une fois diplômées on ne retrouve pas la corrélation avec le monde du travail. En bas de la pyramide, elles sont classées parmi les premiers. Curieusement, dans le monde économique et commercial, elles ne sont que 14%». M. Hamiani a souligné : «On n'est pas à l'aise pour différencier les femmes sur un problème quelconque par rapport aux hommes. C'est le climat des affaires qui est mal orienté et qui ne donne pas les chiffres qu'on souhaite avoir dans notre pays. C'est la faiblesse de l'investissement féminin qui est en cause. C'est une faiblesse structurelle liée à une culture, à une organisation économique et des difficultés de l'environnement de manière générale. Les difficultés d'entreprenariat sont partagées entre hommes et femmes. On ne peut pas faire de ségrégation en disant que les femmes sont discriminées».
Sur l'impact du printemps arabe sur le développement de l'entreprenariat féminin, la vice-présidente du réseau mondial des Femmes chefs d'entreprises (FCEM) et présidente d'honneur de l'association belge des femmes chefs d'entreprises, Mme Micheline Briclet, qualifiera cet évènement de «terrible frein à l'entreprenariat féminin parce que le statut et les privilèges qu'elles avaient, ont certainement été réduits», dira-t-elle. «J'admire énormément la ténacité et le courage de ces femmes qui luttent à l'heure actuelle pour ces privilèges et pour ces acquis», a déclaré la représentante du FCEM.
Quant à la présidente de l'Organisation arabe des femmes chefs d'entreprises, Mme Leïla Khiat, elle dira qu'il y a eu «des velléités de mettre en arrière le potentiel actif féminin. Il y a eu une volonté explicite de diminuer de ce potentiel. Mais, heureusement, il y a eu un tissu associatif assez actif pour redresser la barre. La société civile a été très dynamique pour faire entendre la voix de la femme tunisienne, égyptienne, marocaine et algérienne».
L'ALGERIE AU CONGRES MONDIAL DE L'ENTRE PRENARIAT FEMININ
Organisé à Taiwan du 24 au 26 septembre, le Congrès mondial de l'entreprenariat féminin verra la participation de l'Algérie par le biais de l'association des femmes algériennes chefs d'entreprises (SEVE). Ce forum va réunir, selon Mme Micheline Briclet, 800 femmes dont l'Algérie, la Tunisie et le Maroc et aussi une majorité asiatique. Ce congrès se veut un espace pour débattre des programmes de développement destinés aux femmes chefs d'entreprises et un échange d'expérience dans ce domaine. Mme Briclet a également annoncé la mise en place d'une plateforme virtuelle qui permet d'encoder les entreprises localement et au niveau international, de façon à faire connaître les services et les produits entre les entreprises. Cette plateforme est actuellement actualisée aux nouvelles technologies et sera présentée au congrès de Taiwan. Selon la représentante du FCEM, «cette plateforme sera doublée d'une banque de données où les femmes qui ont une expertise dans leur domaine souhaitent la faire partager ou échanger les innovations avec leurs collègues».


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