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NOYER LE PAYS DANS DES ASSISES
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 06 - 2014

Alors que beaucoup d'Algériens ont le regard braqué sur le Mondial brésilien, les parents d'élèves ne déstressent pas. Les corrections du bac, un sésame qui n'ouvre plus grand-chose, ont débuté hier. Est-ce la dernière session du « bac du seuil » ? Peut-être bien, à moins que le social, encore lui, ne vienne s'en mêler avec les résultats que l'on sait sur la crédibilité de ce diplôme et bien d'autres. Crédibilité, le mot est lâché. En fait, tout le système éducatif est remis en cause depuis des années, suscitant des débats passionnés qui, tout compte fait, ne sont d'aucune utilité. Tout au contraire. Il semble bien qu'en Algérie on ne sache pas faire la part belle à la raison. Pourtant c'est bien de cela dont l'école a le plus besoin.
L'été sera chaud pour la ministre du secteur, Mme Benghebrit. Et les hostilités ont déjà été lancées. En effet, certains s'en étaient pris à la ministre quelque temps après sa prise de fonction. Une levée de boucliers au seul prétexte que la nouvelle responsable ne s'exprimerait pas avec aisance en arabe! D'autres ont volé à son secours, car voyant dans les attaques dont elle a été l'objet une tentative de discréditer «son» projet d'engager le débat sur la réhabilitation de l'école. Pourtant, on n'en sait pas plus sur les intentions de la nouvelle responsable du secteur. Quelques généralités, sans plus, notamment des propositions pour réorganiser les examens particulièrement le bac avec une deuxième session ou un examen intermédiaire, l'allègement des programmes et du cartable, trop lourd.
En somme, des questions liées à l'aspect purement technique qui, certes, a son importance mais auquel on ne peut réduire la réforme du secteur. Car en toile de fond bien évidemment se pose la question de savoir quelle école on veut ou, osons de grands mots, quel projet de société. Et là il ne faudrait peut-être pas trop en demander à la nouvelle responsable du secteur ni à l'enseignant, un simple - bon ou mauvais - exécutant en l'état actuel des choses. Ceci n'est pas lié à la compétence reconnue de la ministre, ancienne directrice du Crasc. Mais au rôle qui est imparti aux ministres au sein d'un gouvernement. Un état de fait qui n'a pas que des inconvénients pour les concernés. Ils ne sont pas obligés de rendre compte de leur gestion, par exemple.
Pourtant, beaucoup auraient dû avoir quelques soucis s'ils étaient comptables de leurs actes. Et ce ne sont pas les expérimentations hasardeuses de triste mémoire, notamment à l'école, qui manquent. Il n'y a qu'à voir l'étendue de l'abîme. Dans la perception du pouvoir, les ministres sont interchangeables. Ils ne sont pas dépositaires de la politique de leur secteur. Ils appliquent tous la politique du Président comme se plaît à le répéter Sellal à chacune de ses sorties. La question qui se pose d'elle-même c'est vers quel port veut-on mener l'Algérie ? Assurément, on ne sait pas trop. On en est encore, en 2014, aux «consultations» tous azimuts sur la révision de la Constitution.
Aujourd'hui, ce sont les assises de la santé. En juillet, celles de l'éducation. Encore des assises diront beaucoup ! C'est la solution, bien algérienne, à tous les problèmes. Faire des constats, ce n'est pas le plus difficile. Des gens suffisamment compétents s'en chargent. Et après ? Il faut une réelle volonté de changement, et les partisans du statuquo sont encore nombreux. Trop peut-être. Devant l'amenuisement des réserves d'hydrocarbures, le gouvernement trouve la parade dans… le gaz de schiste ! Pas ailleurs. Pas dans une école moderne qui réfléchit à une économie alternative. En attendant le tarissement de nos ressources, on noie le pays dans des assises.


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