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Consommation de viande dans le monde : La «chair» de toutes les disparités
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 07 - 2014

La consommation totale de viande dans le monde a radicalement augmenté ; son prix aussi. Et alors qu'autrefois, la consommation de viande était l'apanage des pays et des gens riches, elle ne cesse de se démocratiser et d'être à la portée des plus démunis.
Il faut reconnaitre que si les techniques de conservation des viandes, qui ont évolué lors du dernier siècle, ont largement contribué à mettre la viande sur les charbons ardents, la technologie du froid a, pour sa part, permis aux plus pauvres de la planète d'accéder à la «barbaque» et de n'avoir plus recours au salage des viandes, pratique connue autrefois en Algérie et qui est encore utilisée dans certaines régions du monde, notamment en Afrique et en Asie.
En effet, selon la revue «France-Agri-Mer», spécialisée dans le domaine des élevages et des viandes, la consommation mondiale de viande s'est élevée à plus de 286 millions de tonnes, durant l'année 2010. Ce chiffre exclue, bien entendu, la consommation de poissons et les produits de l'aquaculture d'origine animale. Par ailleurs, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), indique dans un rapport qu'il se consomme plus de 9075 kilos de viande chaque seconde dans le monde. A l'échelle humaine, la consommation de viande par habitant dans le monde avoisinerait, selon la même source, une moyenne de 42 kg/hab. Elle est de ce fait en nette croissance, notamment dans les pays en développement avec 31,5 kg/hab. Concernant la répartition de la consommation par continent, comme pour beaucoup d'autres secteurs, l'Asie arrive en tête. Le continent le plus peuplé de la planète consomme presque la moitié des volumes de viandes produits dans le monde (46%) avec, bien évidemment, la Chine qui engloutie à elle seule 28% du total mondial talonnée par le Japon dont les habitants sont de plus en plus portés sur la bidoche alors que les Japonais sont traditionnellement connus pour leur penchants sur le poisson, en matière de nourriture carnée. L'Europe, avec 20%, est la deuxième zone de consommation dans le monde. Elle devance l'Amérique du Nord qui représente 14% de la consommation mondiale, l'Amérique centrale avec 4% et l'Amérique du Sud avec 10% dont 6% rien que pour le Brésil. Toutefois, si on prend les trois (03) zones de l'Amérique, le nouveau continent dépasse le vieux en matière de consommation carnée. Enfin, l'Afrique et l'Océanie comptent respectivement pour 5% et 1%, avec une bonne part pour l'Afrique du Sud (0.8%) et l'Australie (0.9%). Concernant ses deux zones, il faut souligner que si un «maigre«chiffre parait adéquat pour l'Océanie, en raison d'une faible démographie mais qui est dû, en même temps, à la consommation record de poissons aux alentours des océans comparativement à la viande, ce n'est nullement le cas pour l'Afrique qui, inégalement, clos le classement de la consommation mondiale de viande. En effet, c'est les habitants de l'Afrique qui mangent le moins de viandes malgré la richesse de leur continent «en sources et en ressources«, sans compter que c'est bien ce dernier qui maintient, en partie, l'équilibre de l'écosystème de la terre notamment par le grand nombre d'espèces «animales» qu'il renferme.
Dans le même cadre, la revue «France-Agri-Mer» indique que la dynamique de quelques pays traditionnellement connus dans la consommation de tout produits confondus (Chine, Etats-Unis et Russie) et, dans une moindre mesure d'autres pays dont la consommation carnée ne cesse d'augmenter (Argentine, Brésil, Inde, Japon) compte pour beaucoup dans l'évolution au niveau mondial ou par continent. D'une manière générale, la viande est consommée là où elle est produite, souligne l'auteur de l'analyse. Elle s'échange peu à l'échelle mondiale (8%), ajoute-t-il, comparativement à d'autres produits alimentaires comme les céréales (12%) ou le sucre (30%) ou encore les produits d'autres domaines de consommation tels que les médicaments (85%).
Concernant les types de viandes produites ou échangées dans le monde, il faut savoir que le commerce de volailles est, en proportion, plus important que celui des viandes rouges. La volaille englobe plus de 12% de la production mondiale alors que les viandes bovines et ovines représentent, respectivement, 10% et 8%, seulement.
RITE, CULTURE, CLIMAT… ENGENDRENT UNE REPARTITION DIFFERENTE DES VIANDES DANS LE MONDE
De façon détaillée, au niveau mondial, les trois principales viandes à savoir le porc, la volaille et la «bovine - ovine«(souvent classés ensemble) représentent chacune environ un tiers des volumes consommés. En revanche, à l'échelle des continents de fortes disparités sont observées.
En effet, pour différentes raisons (religieuse, ethniques, historique, climatique...), la part des différentes viandes dans le régime alimentaire des habitants de la planète diffère nettement d'un continent à l'autre voire même d'un pays à un autre au sein d'un même continent. En Asie, par exemple, le porc est majoritairement consommé à l'Est du continent. Il en représente même 49% de la consommation mondiale. Concomitamment, alors qu'au Sud du vaste continent, la bovine est moins consommée en Inde (2nd pays le plus peuplé au monde au monde), elle est, à l'Ouest et au Sud- Ouest, est mieux prisée. Et alors que dans cette dernière zone, qui compte une population dont la quasi-totalité est musulmane, la viande de porc est exclue de la consommation, la viande des autres ruminants domestiques (Ovin, caprin et camelin) tient une bonne place aussi bien dans la consommation que dans le commerce. Il en est de même pour l'Indonésie, qui compte le plus grand nombre de musulmans au monde, où le très bas ratio de la consommation de viandes rouges / nombre de la population est largement comblé par la volaille et surtout par le poisson. De l'autre côté du globe, le nord-américain a une alimentation carnée tournée plutôt vers les viandes de volailles (42%) suivie du bovin (32%) et le porc (22%). Au Etats-Unis, alors que la population de «l'intérieur«des terres est portée sur la «semelle«et le Steak haché de l'omniprésent «buffalo», celle des côtes Est et Ouest savoure, en plus du poisson, de la volaille et du porc. Pour l'Afrique, c'est plutôt le contraire. Les viandes de ruminants (petits et grands) représentent la moitié de la consommation de viande devant la volaille, qui vient en seconde position et dont le meilleur score est enregistré en Afrique du nord (65%), l'Egypte en premier, suivi de l'Afrique du Sud (20%). Toutefois, c'est en Europe que la viande de volailles occupe, étonnamment, la place la moins importante. En revanche, la viande de porc est très présente dans le régime alimentaire de l'Européen, elle représente 45%. Cette dernière est suivie, bien évidemment, par le bœuf et de l'agneau, notamment avec une diversité de confessions très présente, en Europe, ces dernières années.
Concernant les quantités de viandes consommées par pays, il faut noter que l'américain, vient en tête. Il absorbe plus de 78 kg de viandes annuellement soit en moyenne 215 g ou 1⁄2 livre par jour, alors que le Français en mange 68 kg/an. Quant à l'Algérien, il consomme annuellement presque 20 kg. Pour une bonne santé, un être humain doit consommer, selon les spécialistes, entre 35 et 55 kg par an, soit 100 à 150 g de viande par jour mais dans plusieurs pays, en Afrique surtout, une grande partie de la population dépasse rarement 8 kg de viandes consommées annuellement.
En fait, si l'Algérien consomme moins de viande que l'Américain ou l'Européen, certaines statistiques montrent que, ces dernières années, il a gravi les échelons de la consommation carnée dans le monde, pour occuper aujourd'hui le milieu du classement. Cependant, il ne faudrait surtout pas trop se réjouir du rang occupé par l'Algérie, contrairement à celui réalisé en football, car cette «médiocre«consommation concerne en grande partie la période de l'Aïd El Adha et à un degré moins celle du Ramadhan. Cela reviendrait à dire que, durant les autres périodes de l'année, l'Algérien mange rarement de la viande.
Toutefois, si l'on exclue de ce classement mondial les disparités entre les couches sociales qui se font de plus en plus sentir en Algérie, l'Algérien occuperait certainement un rang encore plus reluisant; ce qui fera plaisir à certains ou au contraire en «dégoûtera» ceux qui hissent l'Algérie vers le haut dans le classement de toutes les consommations, entre autres par effet de (la)… «goutte» !
Source : Les Synthèses de FranceAgriMer fév 2011- N° 5 / élevage- viandes


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