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Football - Ligue 1 : L'élite, le professionalisme et ses paradoxes
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 08 - 2014

A deux semaines du coup d'envoi de la cinquième édition du championnat professionnel de Ligue 1 (2014-2015), pratiquement tous les clubs algériens se sont renforcés lors de ce mercato estival qui a pris fin ce jeudi, 31 juillet à minuit. Et comme souvent, certains clubs se sont montrés très actifs sur le marché des transferts, alors que d'autres ont beaucoup plus opté pour la stabilité. Ceci dit, nous avons souvent consacré sur ces mêmes colonnes des bilans complets sur les transferts des joueurs et la préparation des clubs de l'élite. Cette fois et, pour ainsi dire, « sortir de l'ordinaire », nous avons tenu à effectuer une approche beaucoup plus approfondie avec des éléments nouveaux tout en apportant une lecture entre les lignes, car c'est aussi bon de suivre ce qui se passe dans les coulisses de notre football. En effet, chaque été, la période des transferts tient en haleine des millions de supporters friands de rumeurs. Les clubs vendent et achètent des joueurs. Ce beau business présente cependant des transactions parfois étranges.
D'OU VIENT L'ARGENT DES TRANSFERTS ?
Les plus grands clubs de football génèrent des milliards d'euros de revenu grâce à la vente des billets, aux droits TV, aux revenus commerciaux, à la vente des produits et marchandises liés au nom du club, aux ventes de joueurs et aux primes liées aux compétitions internationales. En Algérie, et malgré l'instauration du professionnalisme depuis quatre ans déjà, nous sommes encore loin de l'aspect idéaliste de l'autofinancement. Et pourtant, les clubs algériens continuent à générer des revenus impressionnants, et dépensent plusieurs milliards chaque saison sur le marché des transferts. D'où vient donc cet argent ? Nous avons tendance à entendre parler de l'argent des contribuables. Ce n'est pas totalement faux, car même le puissant groupe qatari qui gère le PSG n'a pas pioché sa fortune dans une mine d'or. En Algérie, les subventions des DJS et des wilayas vont à l'encontre du professionnalisme, surtout que les clubs de Ligue 1 et 2, au nombre de 32, sont devenus des sociétés sportives mais dont les statuts sont régis par un registre de commerce, ce qui signifie que la SSPA n'a pas droit à une quelconque aide de l'Etat. Ce qui est encore illogique, c'est que cette masse financière censée atterrir dans les caisses du club amateur, est aussitôt détournée pour les besoins quotidiens de la SSPA, sans aucune expertise. Il y a aussi l'argent des sponsors, les opérateurs téléphoniques en particuliers, qui ont trouvé dans le football la meilleure vitrine commerciale pour doubler, voir même tripler leurs chiffres d'affaires, sans que cela puisse en réalité être profitable aux clubs. Rares sont les dirigeants qui ont tenté une approche plus ou moins professionnelle basée sur la transparence dans leur gestion, à l'image du président de l'USMA, Ali Haddad, qui a compris que le football moderne est devenu un business rentable, à condition de savoir investir et/ou de gagner des titres.
PLAFONNEMENT DES SALAIRES, DITES-VOUS ?
Eternel débat. Faut-il plafonner le salaire des joueurs ? Oui, diront les supporters et spécialistes qui estiment que beaucoup de joueurs ne méritent pas d'être considérés comme des génies de la balle ronde. Il existe des joueurs très limités, et qui sont pourtant bien payés.
Au début de saison 2013-2014, la FAF avait effectivement tenté d'imposer un plafonnement des salaires à hauteur de 120 millions de centimes pour les joueurs internationaux et 80 millions pour les autres. Mais l'initiative de la FAF n'a pas eu d'échos favorables, d'autant plus que cette décision reposait principalement sur l'entente entre les présidents des clubs et les joueurs. En effet, la plupart des dirigeants ont refusé de revoir la grille des salaires de leurs joueurs et le projet est donc tombé à l'eau. Ce sont paradoxalement ces mêmes dirigeants, qui n'hésitent pas à justifier leurs échecs par la crise financière tout au long de la saison. De quoi se poser vraiment des questions sur cette masse salariale, qui cache souvent des cas de fraude.
YOUCEF BELAILI, LE JOUEUR LE MIEUX PAYE EN ALGERIE
Avec ses 450 millions de centimes par mois, l'ancien joueur du MCO, Youcef Belaili, fait exploser le plafonnement des salaires. Et pourtant, si cette règle avait été respectée l'actuel avant-centre de l'USMA n'aurait pu prétendre à une paye supérieure à 100 millions de centimes. Ayant connu un passage difficile en Tunisie avec l'EST, Belaili est tombé sous le charme des sirènes du club algérois. Du coup, Youcef Belaili à peine les 22 ans est devenu le joueur le plus cher de l'histoire du football en Algérie. Son salaire dépasse de loin celui de l'international Islam Slimani au Sporting Lisbonne. En tous cas, et face à l'inflation des revenus des joueurs, l'état des finances de certains clubs, déjà très inquiétant, risque de se détériorer cette saison encore.
L'ARBITRAGE PROGRESSE, POURQUOI PAS LE NOTRE ?
En Algérie, les clubs pointent souvent du doigt les arbitres. Ils sont accusés à tort ou à raison de manque de connaissance des règlements. Beaucoup diront que les erreurs d'arbitrage peuvent arriver, mais que faut-il faire concrètement pour résoudre ce problème ? Il faut avouer que même si l'arbitre n'est ni coupable ni victime, il est souvent perçu comme le suspect numéro un. Si ailleurs l'erreur est humaine comme on dit, le débat porte beaucoup plus sur la meilleure manière d'améliorer le niveau de l'arbitrage et de limiter au maximum les fautes qui peuvent fausser le résultat d'un match. A la FAF, on a opté pour des décisions irréfléchies, comme par exemple la création d'une commission de désignation des arbitres et la limitation des prérogatives de la commission fédérale des arbitres (CFA), présidée par Belaïd Lacarne. Cela n'a pas empêché de mettre fin au phénomène. Depuis l'entame du précédent exercice, plusieurs arbitres, et non des moindres, ont accumulé un nombre impressionnant d'erreurs dont certaines ont influé sur le résultat final de plusieurs rencontres. En Europe, l'amélioration de l'arbitrage constitue le grand chantier de la commission chargée du dossier à l'UEFA et à la FIFA également. Pour tenter de régler les problèmes d'arbitrage, l'International Football Association Board, IFAB, a décidé d'expérimenter, depuis quelques années déjà, l'arbitrage à cinq lors des matches de Ligue Europa. Une évolution qui s'est avérée concluante, à tel point qu'elle fut appliquée d'une manière définitive dans le championnat italien. Ce système visant à réduire la marge d'erreur a été validé cet été dans d'autres pays européens. Alors, pourquoi ne pas tenter l'expérience en Algérie ? Par ailleurs, lors de la dernière édition de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, tout le monde a pu constater l'efficacité de l'autre nouvelle technologie, le « Goal-line technology », un système d'appoint qui permet de savoir si le ballon est entré ou non dans le but, grâce à des capteurs ultras-précis et un signal sonore transmis en temps réel à l'arbitre du centre. L'expérience a également été couronnée de succès. Aussi, l'utilisation par les arbitres d'un spray disparaissant pour faire respecter la distance règlementaire sur les coups-francs était-elle l'une des nouveautés de la Coupe du Monde. Testée depuis un an par la FIFA, cette bombe d'aérosol qui ressemble à de la mouse à raser, devrait être utilisée prochainement dans tout les championnats et compétitions internationales. En Algérie, l'on ne sait pas encore si la FAF a pensé à introduire ce genre de gadgets dans le prochain exercice.
LA TUNISIE, UNE DESTINATION PRISEE OU UN CHOIX IMPOSE ?
Même avant la révolution des Jasmins, jamais la Tunisie n'a été autant prisée par les clubs algériens pour la préparation d'intersaison. Ces trois dernières années, l'on assiste à une véritable ruée des équipes algériennes, tous paliers confondus, vers ce pays voisin. On peut effectivement imaginer que les centres touristiques et complexes sportifs, comme ceux de Hammam Bourguiba, d'Aïn Drahem ou encore de Hammamat El Yasmine, offrent les conditions appropriées pour se donner à l'effort et entamer une parfaite préparation physique, avec des conditions climatiques idéales en bord de mer et des moyens de récupération. Et comme de coutume à cette période de l'année, la présence de nombreuses équipes, donc de sparring-partners sur les lieux, offre une opportunité inouïe aux staffs techniques pour organiser des matches amicaux, seul moyen de jauger le niveau des joueurs, leur capacité à supporter la charge de travail. Ce qui est moins coutumier, en revanche, c'est que ces stages sont de plus en plus financés par les instances de l'Etat et, dans la plupart des cas, c'est la Direction de la jeunesse et des sports qui paie la facture. Selon les spécialistes, c'est le Ministère de tourisme de Tunisie qui a entrepris ces dernières années une vaste démarche marketing visant à attirer de plus en plus de clientèle étrangère vers ce pays qui, il faut le dire, puise essentiellement ses ressources dans ce secteur. L'instabilité politique qui a caractérisé la Tunisie durant plusieurs années a négativement influé sur l'économie touristique du pays, ce qui a forcé les responsables du secteur à innover en matière de stratégie économique pour promouvoir et ouvrir de nouveaux horizons pour le tourisme. Des accords ont certainement été signés dans ce sens avec des organismes algériens de différents secteurs pour relancer le tourisme en Tunisie. On comprend mieux alors pourquoi la DJS d'Oran (à titre d'exemple) a pris en charge les stages du MCO de l'ASMO et du SCMO cet été. La piste tunisienne parait donc beaucoup plus un choix imposé qu'une destination prisée.


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