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«Le cœur de la Terre bat à Ghaza. Il saigne, mais il bat»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 08 - 2014

Les différents groupes de la résistance palestinienne y compris ceux qui sont affiliés au Fatah ont décidé de ne pas reconduire la trêve. Beaucoup, dans le monde arabe et principalement dans cette Egypte qui participe à l'étranglement de la bande de Gaza, vont s'empresser de crier à l'insensibilité des dirigeants du Hamas aux souffrances des Palestiniens. Une autre variante de la propagande qui veut que les combattants palestiniens utilisent les civils comme des boucliers humains. Mais ceux qui écoutent les Palestiniens, au lieu de s'écouter eux-mêmes, peuvent constater que ce ne sont pas seulement les combattants qui sont dans cette attitude.
Ils sont très nombreux les Palestiniens à refuser que les choses continuent comme elles l'étaient avant, après 2.000 morts, 10.000 blessés et des milliers de maisons détruites. Ces Palestiniens de toutes convictions, musulmans comme chrétiens ou agnostiques, disent que cette énième «guerre» a été décidée par Israël et ils ne veulent pas, malgré la disproportion des forces et l'ampleur des destructions, se soumettre à ses desiderata. On ne parle pas des combattants mais des Palestiniens, des Ghazaouis qui ont payé le prix fort, dont le sang a coulé, qui ont eu faim et qui ont subi la terreur.
Ces hommes et ces femmes de Gaza n'acceptent pas qu'au massacre par les bombes succède la mort lente par le blocus et l'enfermement. Ces Palestiniens ne sont pas «réalistes». Ils s'accrochent au droit et à la légalité internationale qui n'admettent pas - et ne devraient jamais admettre - que la bande de Ghaza devienne une prison à ciel ouvert qu'Israël bombarde quand il veut avec l'aval des «civilisés» et le silence complice des dirigeants arabes. Ghaza a, bien entendu, contre elle la honteuse alliance tissée par l'Egypte officielle avec Netanyahu et tous les effets du poison sectaire qui est arrivé à un niveau hideux et caricatural avec le «califat» du Da3eche. Ghaza est une prison, elle n'a pas d'arrière. On lui a tout enlevé mais elle ne se soumet pas.
Une loi de l'histoire connue est en œuvre : quand un peuple n'a plus rien à perdre, hormis une vie d'humiliation et de privation, il ne lui reste plus que sa volonté. Ni armes ni argent, uniquement cette volonté entêtée de ne pas plier comme moyen de créer un nouveau rapport de forces. Le couffin de Ben M'hidi pour répondre aux chars et aux avions. Cela les gens de Ghaza le disent de mille et une manières : hors de question que la guerre imposée s'arrête pour que le blocus perdure. Les Palestiniens ont beaucoup perdu en trente jours de bombardements d'une lâcheté sans bornes, près de 2.000 morts dont plus de 80% des non-combattants happés par la machine à tuer de «l'armée la plus morale du monde».
Mais ce que de nombreux Palestiniens n'ont pas perdu, c'est la volonté de résister. Ce mot détesté par Israël, ses soutiens occidentaux, les dirigeants arabes et les «réalistes» qui commandent de ne rien faire et d'attendre. Même manifester sa solidarité est traité avec dédain, à l'image du mufti d'Arabie qui a décrété que les marches pour Ghaza n'étaient pas halal. Ces réalistes trouvent «normal» que le président des Etats-Unis évoque le blocus criminel imposé à 1,8 million de personnes comme une question à «résoudre sur le long terme». Ils trouveront normal qu'un chantage occidental se mette en place pour conditionner la reconstruction de Ghaza au «désarmement» des combattants palestiniens.
Après avoir commis des carnages, tué des enfants, détruit des maisons, on veut offrir à Israël ce qu'il n'arrive pas à obtenir : des Palestiniens désarmés et sans volonté. Car l'arme de Ghaza, c'est sa volonté. Ceux qui étaient au Caire pour négocier étaient prévenus par une population meurtrie mais déterminée : hors de question de laisser «des courtiers européens et arabes voler le sang des martyrs», selon la formule de l'éditorialiste palestinien Abdelbari Atwan. Il nous reste, en tant qu'Algériens, à manifester plus fortement notre solidarité et ce mot n'est pas vain.
C'est le Dr Mads Gilbert, professeur et chef de clinique norvégien, présent pendant les bombardements à l'hôpital al-Shifa à Ghaza où il a participé à prendre en charge les milliers de victimes palestiniennes qui nous le rappelle : «la solidarité est une arme puissante». Cet homme qui est devenu un héros en son pays - et pour de nombreux Palestiniens - redit que la «résistance y compris par les armes» est un droit naturel et légal face à l'oppression et à l'occupation. Il n'est ni mufti, ni musulman, ni Arabe, il est humain. Et il considère que les Palestiniens sont des humains à qui on ne peut dénier le droit de résister. «Le cœur de la Terre bat à Gaza. Il saigne, mais il bat», a-t-il dit. Et il a tout dit.


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