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Fissures dans un bac de la station d'épuration des eaux usées : Les habitants d'El Kerma vivent le calvaire
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 08 - 2014

Ces jours-ci, les habitants de la commune d'El Karma vivent le calvaire à cause des odeurs nauséabondes qui se dégagent d'un bac de la station de traitement des eaux usées, installée depuis quelques années dans cette commune.
Des fissures relevées au niveau d'un bac sont à l'origine de ces odeurs et de la prolifération des moustiques. Plus grave encore, une partie des eaux usées est déversée dans la nature. C'est ce qui explique la montée des eaux au niveau de la Sebkha d'Oran qui, d'habitude à cette époque de l'année, est presque à sec. Cette situation a provoqué une grande colère des habitants de cette commune, notamment de quelques associations qui n'hésitent pas à parler de catastrophe environnementale. Selon d'autres informations qui nous ont été fournies, la Seor, chargée de l'exploitation de cette station de traitement des eaux usées, utilise des camions-citernes pour récupérer ses eaux usées et s'en débarrasser en les jetant à la mer. D'autres sources nous confirment que ce n'est pas la première fois que ce genre d'incident est relevé. Il y a quelques années, les mêmes fissures ont été relevées, mais n'ont pas provoqué autant de désagréments pour les habitants de la commune qui ont été contents de se débarrasser de la décharge qu'exploitait la commune d'Oran. Une source du Seor, qui tient à garder l'anonymat, nous indique que la station d'épuration des eaux usées a été réalisée par une entreprise chinoise et que, jusqu'ici, à cause des malfaçons relevées, cette entreprise n'a pas perçu la totalité du montant du contrat. Sa gestion a été confiée à Seor-Assainissement qui devait, en premier lieu, régler les fissures relevées au niveau des bacs. Visiblement, même cette entreprise s'est contentée des colmatages, puisque le problème a resurgi une seconde fois. Signalons qu'on a essayé de minimiser l'affaire en la présentant comme simple problème de manipulation de la pression, due à l'inattention d'un technicien. En dehors des dégâts sur l'environnement que causent ces «accidents», le projet d'irrigation de huit mille hectares de la plaine de Mlata risque de connaître des difficultés, parce qu'une partie des eaux traitées devait être destinée à l'irrigation de ce périmètre agricole présenté comme le futur couffin d'Oran et sa périphérie. Rappelons que cette station a été inaugurée lors d'une visite du président de la République à Oran et elle est considérée comme un des acquis de toute la région puisqu'elle reçoit toutes les eaux usées du grand Oran.
Par ailleurs et sur un autre plan, le rejet des effluents industriels provenant des usines et des stations de lavage dans le réseau unitaire de collecte des eaux usées demeure une préoccupation majeure pour les responsables de la station de traitement et d'épuration (STEP) d'El Kerma. Cette STEP conçue initialement pour le traitement des eaux usées domestiques du groupement d'Oran par voie biologique n'est pas équipée pour la prise en charge des effluents industriels. Le traitement des eaux résiduaires industrielles est en fait un problème compliqué aux multiples facettes qui requiert des solutions complexes et implique un grand nombre d'acteurs et une coordination entre les pollueurs et les responsables de la STEP.
Le principal problème des effluents industriels est qu'ils sont propres à chaque industrie et, par conséquent, il est nécessaire d'adapter les processus de traitement des eaux à chaque industrie. Ces eaux contiennent souvent une grande diversité de polluants, notamment des polluants chimiques à l'état solide ou dissous. Aussi, des descentes des ingénieurs de cette station ont été menées dans les usines et les showrooms de la daïras d'Es-Sénia pour sensibiliser les gérants de ces entités sur la nécessité du prétraitement des eaux industrielles avant de les rejeter dans le réseau de collecte des eaux usées. Les inspecteurs ont malheureusement constaté que la quasi-totalité de ces entités rejettent les eaux polluées sans aucun prétraitement. Les industriels et autres gérants des stations de lavage et de vidange doivent, conformément à la réglementation en vigueur, traiter les eaux polluées avant de les déverser dans le réseau d'assainissement. Le prétraitement des eaux industrielles relève de la seule responsabilité des industriels et autres pollueurs. Un traitement efficace des eaux industrielles nécessite tout d'abord de connaître avec exactitude les types de pollution pour choisir la meilleure méthode de dépollution. Pour la STEP d'El Kerma qui reçoit en vrac des eaux usées domestiques et industriels, il est quasiment impossible techniquement de connaître les types de pollution et de choisir de nouvelles méthodes de dépollution. Le plus préoccupant est que ces effluents industriels constituent une menace à prendre au sérieux pour cette station qui utilise un traitement par voie biologique pour la dépollution des eaux usées. Les effluents industriels tuent les bactéries qui sont essentiellement des aérobies et dont le rôle principal est de transformer naturellement la pollution organique et diminue le carbone, l'azote et le phosphore, contenus dans l'eau. La STEP est certes équipée d'un système de détection des effluents industriels qui sont généralement bloqués à l'entrée de la station, mais les odeurs dégagées par ces effluents peuvent, à elles seules, détruire les bactéries nécessaires pour le traitement des eaux usées domestiques. Malheureusement, les pollueurs ne se contentent pas de faire la sourde oreille aux recommandations insistantes des ingénieurs de cette station, ils continuent, en toute impunité, de déverser leurs poisons dans le réseau d'assainissement sans que les services chargés de la répression de ces atteintes à l'environnement bougent le petit doigt.


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