L'ouverture de la route de la corniche supérieure il y a quelques jours a été accueillie avec grande satisfaction et un grand soulagement par les automobilistes qui ne cessent de se plaindre des embouteillages au niveau de la route de la corniche, notamment durant la saison estivale. Toutefois, cette satisfaction laisse un goût d'inachevé. Il s'agit du manque d'éclairage public. Le problème pénalise surtout les personnes souffrant de manque de visibilité, car la lumière y est la plus grande absente. Les quelques kilomètres de cette route reliant le lieu-dit Coca à Aïn El Turck sont dépourvus d'éclairage public. Voilà une carence qui aurait certainement été à l'origine de nombreux accidents mortels sur cet important axe qui draine des milliers d'estivants, notamment durant ce mois d'août qui connaît une affluence particulière. Plus de 5 millions d'estivants ont été, en effet, enregistrés depuis le début du mois. Les automobilistes ayant l'habitude d'emprunter, durant la nuit, le tronçon sont exposés à de réels dangers. Tous les automobilistes l'ont constaté : il n'est pas aisé de conduire de nuit. « Pourquoi ne pas penser à l'éclairage en même temps que les travaux du réseau routier », dira un automobiliste. « Il faut encore attendre et subir d'autres désagréments lors des travaux de l'installation du réseau d'éclairage », ajoute-t-il. Coïncidant avec la saison estivale, l'ouverture a contribué certainement à l'amélioration du trafic routier sur l'ancienne corniche. Mais les usagers de la route de la corniche supérieure ont été aussi surpris, maintes fois, par des sangliers. En l'absence d'éclairage, le risque des accidents au niveau de cette route très fréquentée en cette période estivale est énorme, vu la présence de ces bêtes sauvages, entre autres. Selon les connaisseurs, la chaleur et le manque de nourriture poussent ces animaux à la recherche de sources d'eau. Les sangliers migrent ainsi des montagnes vers les plaines et notamment les zones agricoles, où la nourriture est à portée de groin. Néanmoins, l'inauguration par le wali d'Oran, dans les délais, de la deuxième et dernière tranche des travaux de la route de la corniche supérieure, transformée en une double voie, a prouvé qu'il relevait un grand défi. Et rares étaient ceux qui y croyaient, et ce, en raison des grosses difficultés ayant entravé au départ ce projet de grande envergure. Le chef de l'exécutif a ainsi dans la foulée démontré encore qu'il tenait à ses engagements, en promettant cinq mois auparavant lors de sa dernière visite dans la daïra d'Aïn El Turck qu'il veillera à ce que le délai de réalisation soit respecté. Lors de l'inauguration, le wali a réitéré les mêmes instructions à propos du respect des délais dans l'achèvement des travaux, actuellement en cours, ciblant les accotements de cet axe routier serpentant au pied de la montagne Murdjadjo, qui contribuera grandement au désengorgement de la circulation automobile sur la RN 2, principale route reliant ladite daïra à la ville d'Oran, notamment en période estivale synonyme d'un considérable rush d'estivants vers cette région côtière. Notons que les travaux de ce projet de grande envergure, pour lequel un apport financier d'un montant de 123 milliards de centimes a été dégagé, se sont étendus jusqu'à la bretelle desservant le village Filaoucène, communément appelé El Qaria, sur le territoire de la municipalité de Bousfer et l'accès ouest du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck. Cet axe routier, n'ayant jamais fait auparavant l'objet d'une quelconque opération de restauration et qui se trouvait par conséquent dans un état plus que lamentable, a été également transformé en une double voie. Les travaux de réhabilitation ont ainsi éradiqué le virage à épingle à cheveux, aboutissant sur la route menant à El Qaria, qui constituait un véritable angle mort et a été à l'origine d'un nombre indéterminé d'accidents de la circulation. Cette bretelle, qui a été ainsi complètement restaurée, avait constitué une autre halte lors de cette visite. Le chef de l'exécutif, qui s'est dit satisfait des efforts consentis pour ce projet, a donné d'autres instructions pour le lancement, dans un proche délai, d'une opération d'installation de l'éclairage public sur ces deux routes, dont la restauration a également embelli le paysage de cette daïra côtière qui renferme d'énormes potentialités en matière de tourisme, l'un des principaux poumons économiques de la wilaya d'Oran.
