La problématique récurrente des conditions de l'amélioration du cadre de vie des citoyens revient, souvent, dans le discours des responsables locaux et est mise à toutes les sauces, au point où le wali, M. Mabrouk Beliouz, en a fait son cheval de bataille et ce, depuis son arrivée, à la tête de la wilaya de Tébessa. La preuve en est, les réunions périodiques d'évaluation des projets, justement, inscrits dans ce cadre, inhérents, aussi bien, à l'aménagement urbain, la rénovation des réseaux de l'AEP et d'assainissement qu'à la réfection de l'éclairage public ou encore la réhabilitation des espaces verts. Un discours que le premier responsable de l'exécutif voulait concret et plus conséquent, tourné vers l'avenir ; l'objectif étant de faire de Tébessa une ville moderne et dotée des équipements et infrastructures adéquats. Qu'en est-il sur le terrain ? En s'adressant aux présents, le wali a parlé de situation d'incurie, désignant d'un doigt accusateur, mettant devant leurs responsabilités, les uns et les autres. Et pour cause, le chef-lieu de la wilaya se trouve dans un état de dégradation tel qui «ne fait honneur à personne», «dorénavant, ce genre de rencontres pour le suivi seront hebdomadaires, on ne permettra plus ce laxisme» et ce, sur un ton ferme et critique, en s'adressant aux responsables de l'APC de Tébessa pour laquelle cette séance de travail était, entièrement, consacrée. Une autre pique est lancée à l'endroit de cette même APC, concernant son «incapacité à gérer le ramassage des ordures ménagères, en dépit des moyens dégagés». A ce sujet, il a promis que le matériel du parc roulant, mobilisé dans ces opérations de collecte des ordures sera soumis à une maintenance quotidienne. «Exprimez vos besoins et on les satisfera», dira-t-il. Abordant le projet de la modernisation de la ville de Tébessa, il a indiqué : «j'ai gardé un bon souvenir de Tébessa d'il y a quelques années», ajoutant : «aujourd'hui, il faut sortir des opérations ponctuelles, la stratégie doit se faire dans les projections et les prévisions». Citant, en exemple, le volet de l'habitat, le projet du pôle urbain du Dokane, en phase de réalisation (11.000 logements), confié à 2 entreprises étrangères, chinoise et roumaine, ce projet s'inscrit, selon lui, dans la perspective de l'aération de l'actuel tissu urbain. En tout, c'est un programme à moyen terme de quelque 47.000 logements mis en place pour la création de nouvelles villes. «Maintenant, on n'a pas le droit de faillir, tant les moyens dégagés par l'Etat existent», ajoute-il. Au cours de cette réunion de travail, le wali a tracé les grandes lignes de sa vision de la modernisation de Tébessa. Ainsi, pour M. Beliouz, le processus pour rattraper les insuffisances est engagé. «La wilaya de Tébessa dispose de potentialités à promouvoir, afin d'en créer une source économique, supplémentaire, et complémentaire, ce que recèle l'ancien Thevest, en monuments archéologiques, nous fait dire que nous sommes dans l'histoire universelle, c'est à nous d'accompagner ce projet culturel et touristique et le mettre en valeur», a-t-il dit. A ce propos, l'assistance a pu visionner la maquette du phasage et jalonnement de la perspective, lorsque Tébessa sera réhabilitée et dotée de nouveaux moyens, mais les promoteurs de ce projet insistent sur la nécessité que la ville doit garder ses repères de sites historiques, tout en mariant l'ancien au moderne.
