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SETIF: Un minbar qui date des années 1930 va disparaître !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 10 - 2014

Il semble vous dire : au secours ! Il gît là, dans la même place qu'il s'est attribuée, depuis la construction de la mosquée qui le contient depuis 1930. La mosquée dite «Djamaa Langar», mosquée du faubourg de la gare, demeure un monument incontournable dans l'histoire contemporaine de la cité. Située à l'angle de rue Hafid Mohamed, pratiquement au centre-ville, à une ou deux rues perpendiculaires à la rue du 1er Novembre, ex-rue de Constantine, la mosquée a été longtemps un lieu, outre de foi et de dévotion, mais aussi un espace de culture et de savoir.
Cette mosquée qui aura pour nom, dès 1962 «Abi Dhar El Ghifari», fut inaugurée le 20 octobre 1931. Elle connut un élan nationaliste, à l'instar de tous les lieux de culte musulman. D'ailleurs cet endroit sera, à l'éternité, consigné comme étant le prélude physique au commencement des événements atroces du 08 Mai 1945. C'est d'ici, que la procession, initialement, anodine et pacifique prit son départ pour manifester le désarroi populaire. La suite sera connue. Un massacre. Un génocide à grande échelle. La postérité a gardé comme tradition symbolique, cet itinéraire qui, d'année en année, ne se désemplit pas de marcheurs venus, marquer la souvenance persistante des douloureux événements.
L'on ne peut évoquer la mosquée de «Langar» sans, pour autant, citer Cheikh Belmeddour, sain et mystique. Il y officiait en grand maître spirituel. Connaissant, aléatoirement, des opérations laconiques de maintenance depuis le temps; la mosquée de «Langar» allait connaître, ainsi, une série d'altérations subies au nom d'une réhabilitation ou extension. Elle aurait pu garder ce charme d'antan. Elle aurait pu ne pas se voir déchoir par un «modernisme» qui corrompt, dans son sillage, toute noblesse d'un passé mystique élogieux. Mettre de la faïencerie mal émaillée, brouiller les repères ou tenter de faire un agrandissement immérité n'est qu'un vœu inutile. A l'origine c'est une mosquée de quartier, donc la prétention de vouloir en faire une mosquée de masse, avec la rationalisation de tout mètre carré, n'est pas, sans toucher à l'authenticité de l'œuvre. D'une mosquée, de portion urbaine, l'on veut faire une mosquée de métropole. La cour avec son jet d'eau a déjà disparu bien avant que naissent d'autres lieux de cultes et qu'intervienne le sens civique de la sauvegarde. Même les voûtes minuscules qui ornaient de l'intérieur son entrée ont cédé leur place à quelques mètres linéaires pour un nouvel espace. La porte cochère qui, jadis, faisait une différence vient d'être remplacée par une boiserie quelconque. L'on tergiverse, encore, sur la conservation, la suppression ou la conversion du minbar, un petit ensemble de marches couronné et d'où ont eu à officier Cheikh Benbadis, El Ibrahimi et autres sommités. Mais aux dernières nouvelles, ce minbar qui n'a, en outre aucunement, gêné les travaux trône toujours à son initiale place, mais s'apprêterait à connaître un sort fatidique : la décharge publique !
Avec ce postulat de vouloir éliminer l'ultime icône d'un espace, d'un temps et d'une histoire, c'est toute l'âme de la mosquée qui va disparaître, après la dénaturation du corps. Enfin, cette mosquée s'apprête, hélas, à devenir une ordinaire esplanade de prière, feutrée et tapissée, dénuée d'une certaine essence, profondément spirituelle. C'est un patrimoine cultuel et religieux inestimable pour la ville. Sauver ce minbar, c'est rendre, éternellement, un honneur posthume à ses concepteurs et aux Ulémas qui y ont siégé. C'est aussi un éloignement démarquant de tout agissement taliban.


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