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Bronca sondagière contre François Hollande
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 11 - 2014

La «bronca», ce sont les sifflements qui accablent les mauvais toréros. François Hollande fera face ce soir, dans une interview télé très attendue.
François Hollande a-t-il définitivement perdu la donne ? Jamais, un Président de la République française n'a obtenu dans les sondages de si piteux résultats à mi-mandat. Le président est en effet à trente mois de son élection et à trente mois de la future échéance présidentielle.
Les chiffes des enquêtes inondent les médias. Comme le rappelait l'humoriste anglais du siècle dernier P.G. Wodehouse, «une personne normale éprouve beaucoup de satisfaction à découvrir son nom imprimé, quoi qu'on puisse dire d'elle». Mais tout de même !
62 % de l'opinion publique estime que, depuis l'élection de François Hollande, rien n'a vraiment changé dans le pays. Et parmi les 38 % qui pensent le contraire, la majorité juge que les choses ont "changé dans le mauvais sens". "Nous constatons qu'un mois et demi après le remaniement il n'y a plus d'effet positif sur l'opinion", analyse Bruno Jeanbart, le directeur général adjoint d'OpinionWay, qui estime que "les mauvaises annonces économiques de ces dernières semaines favorisent cette impopularité".
Seize mois après son élection 76% des personnes interrogées se disent mécontentes du président. C'est du jamais vu. Certes, le pouvoir politique use vite. Mais les anciens présidents n'ont jamais déclenché la colère de trois Français sur quatre. Après deux ans de mandat, Charles de Gaulle recueillait encore 73% de bonnes opinions. Pompidou s'en sortait très honorablement avec 66%, Giscard avec 54%. Mitterrand faisait 42% et même 43% lors de son deuxième mandat. Chirac reculait à 31% mais Sarkozy remontait la pente avec 37% d'opinions favorables en septembre 2008. En plein Mai 68, crise majeure de la société française d'après guerre (avec l'indépendance de l'Algérie !), Charles de Gaulle recueillait encore 20% d'opinions positives !
À la question "Si dimanche prochain avait lieu le premier tour de l'élection présidentielle de 2017, pour lequel des candidats suivants y aurait-il le plus de chances que vous votiez ?", 13 à 15% seulement des personnes interrogées ont répondu «François Hollande». La variable est en fonction des huit hypothèses testées, dont celle d'une nette avance de Marine le Pen !
«SITUATION INEDITE POUR UN PRESIDENT DE LA VE REPUBLIQUE»
«C'est une situation inédite pour un président de la Ve République, décrypte Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'institut Ifop, interrogé par Sud Radio. Dans les huit cas de figure testés, François Hollande ne se qualifie jamais pour le second tour, il fait même moins que Lionel Jospin en 2002. Il ne parvient à mobiliser qu'à peine 45 à 50% de son électorat du premier tour de la dernière élection présidentielle. Il est devancé par Marine Le Pen, qui obtient entre 27 et 32% d'intentions de vote, et par Alain Juppé, sachant que ce sondage marque un vrai tournant à droite car Alain Juppé fait mieux pour la première fois que Nicolas Sarkozy au premier tour : 28% pour Alain Juppé, 26% pour Nicolas Sarkozy».
Autre sondage, même rengaine : François Hollande et Manuel Valls perdent chacun trois points, à 20% et 35% de bonnes opinions respectivement, le Premier ministre atteignant son plus bas niveau depuis son entrée en fonction, selon une enquête BVA.79% des Français ont une mauvaise opinion du chef de l'Etat et 64% une mauvaise opinion du chef du gouvernement.
Pire, à la question de savoir qui "ferait un meilleur Président que François Hollande ?", les Français plébiscitent Alain Juppé, devant même Manuel Valls (tu quoque, mi fili…) et Nicolas Sarkozy.
L'opinion des sondés est donc tranchée. Pour parodier Wodehouse, «on essaie toujours de voir le bon côté de ses congénères et généralement on y réussit. Mais quand il s'agit d'Hollande, l'œil nu est insuffisant. Il faudrait un microscope». La sanction est-elle juste ? Pour Olivier Picard du Nouvel Observateur, journal pourtant favorable, François Hollande semble à première vue, avoir mérité cette humiliation. «Après tout, rien ne l'obligeait à promettre l'impromettable en jurant qu'il inverserait la courbe du chômage avant la fin 2013. Qu'elle soit électoraliste ou candide, cynique ou sincère, ou tout cela à la fois, la formule était légère, certainement. Imprudente assurément. Risquée, follement».
François Hollande peut-il remonter la pente ? «Personne ne peut répondre à cette question sérieusement. En tout cas, ce qui est très important pour François Hollande, c'est de renouer avec sa base, avec l'électorat de gauche. Ce qui est absolument inédit pour un président en exercice, c'est d'être minoritaire dans son camp. On voit que moins de la moitié des électeurs socialistes voteraient pour lui à la prochaine présidentielle», affirme Frédéric Dabi.
L'ACTUEL PRESIDENT PEUT-IL CHANGER LE COURS DE SON HISTOIRE ?
Paradoxalement, oui. Tout d'abord parce que les sondages ne font que refléter le ras le bol des Français confrontée à une crise économique dont ils ne voient pas la fin. La France est dans le marasme. Et il faut bien, à tort ou à raison, un coupable. Si l'on interrogeait les Français sur les pluies torrentielles qui inondent actuellement le Sud de la France, on connait par avance le responsable…
Second atout de François Hollande : la sanction vise toutes les formations politiques. Et l'opposition est très divisée. Nicolas Sarkozy qui a raté son retour sur la scène politique fera tout pour contrer son rival, Alain Juppé. Ce dernier, gaulliste, mène une politique de rassemblement, mais il aura du mal a reconquérir à la fois les voix qui se portent actuellement vers la très habile Marine le Pen et l'électorat de gauche.
François Hollande est plutôt bon dans les épreuves mais cet homme remarquablement intelligent doit savoir changer de discours (on verra le résultat ce soir lors d'une interview télévisée très attendue) et surtout de politique. Le choix de Manuel Valls, très «à droite» sur l'échiquier politique de la gauche n'a pas donné, loin s'en faut, les résultats espérés. Il serait bon également que le président prenne quelque peu ses distances vis-à-vis d'une Commission européenne, de plus et plus autoritaire et perdue dans un dogmatisme budgétaire étrange. Alors que 2013 avait été consacré par l'Union européenne, «année européenne des citoyens» afin de marquer le vingtième anniversaire de l'institution de la citoyenneté de l'Union par le traité de Maastricht, les chiffres montrent de manière forte la déconnexion entre l'Europe et ses citoyens
Une récente étude européenne de Pew Research, montre seulement 41 % des Français se disent favorables à l'UE (contre seulement 45% des Européens) mais, beaucoup moins qu'en Allemagne (60%) et moins même qu'en Grande-Bretagne (43%) ! 77 % des Français affirment que l'intégration européenne a affaibli leur économie, plus que les opinions enregistrées en Espagne ou en Italie. Enfin, un Français sur trois quitterait sans problème l'UE aujourd'hui, selon un sondage Yougov.
LE METIER LE PLUS POPULAIRE DANS LE MONDE ? POMPIER, BIEN SUR !
Petite consolation pour François Hollande, le président américain Barack Obama malgré de bons résultats économiques, a perdu le mardi 4 novembre, toute majorité au Congrès. Le Parti républicain a remporté les six sièges manquants, ce qui lui a permis d'obtenir la majorité au Sénat lors des élections de mi-mandat, mardi 4 novembre, tout en gardant le contrôle de la Chambre des représentants, qu'il domine depuis 2010.
Les Républicains ont battu les démocrates en Virginie-Occidentale, dans le Montana, le Colorado, le Dakota du Sud, en Arkansas, en Iowa et en Caroline du Nord. Une sénatoriale restait en suspens en Louisiane, où un second tour aura lieu le 6 décembre. Les démocrates ont sauvé leur siège du New Hampshire.
A la Chambre des représentants, qui était entièrement renouvelée, les Républicains gardent leur majorité. Selon différentes projections, ils devraient obtenir entre 242 et 247 sièges sur 435, contre 233 actuellement.
Prudent, mesuré, pragmatique, le président américain a néanmoins atteint un taux d'impopularité record parmi ses administrés avec 65% des sondés défavorables à sa politique. Son vice-président est encore moins bien loti avec 30% d'avis positifs.
Des résultats identiques identique à celui de George W. Bush qui avait atteint lors de son second mandat, un taux d'impopularité record parmi ses administrés, avec seulement 34% de sondés favorables à sa politique et 65% d'opinion négative (action "passable ou mauvaise").
Au début de son premier mandat en 2001, Bush Junior recueillait 56% d'opinions favorables, et jusqu'à 88% après les attentats du 11-Septembre, selon Harris. Lors de l'intervention américaine en Irak, en mars 2003, il bénéficiait de 70% d'avis positifs. Ce qui prouve une fois de plus que l'opinion publique n'est pas nécessairement bonne conseillère…
La crise ukrainienne a, elle, profité au président russe Vladimir Poutine. Sa cote de popularité a atteint un niveau record. Plus de deux Russes sur trois approuvent sa politique. On ne connait pas le score de popularité du nouveau président chinois Xi Jinping. Mais lui doit le savoir…
Le Brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva avait de quoi être d'humeur joyeuse. 70 % des 196 millions de Brésiliens étaient «lulistes», quelles que soient les circonstances.
Le nouveau pape sud-américain, François, quelques mois après son élection, jouit d'une popularité exceptionnelle auprès des Français, avec 85% de bonnes opinions, un score supérieur à celui dont ils créditent ses prédécesseurs, notamment Jean Paul II, et qui transcende tous les clivages, selon un sondage BVA.
Damned ! La chancelière allemande Angela Merkel, qui briguait un troisième mandat à l'automne 2013, avait atteint un record de popularité, 81 % des Allemands estimant qu'elle faisait plutôt bien son travail.
Angela, compétente ? Pourtant, selon une étude mondiale sur la confiance portée aux professions menée en mai 2014par GfK Verein, dans la quasi-totalité des pays, ce sont les hommes politiques qui se retrouvent au bas du classement, avec 13% d'opinion positive (le même score qu'Hollande !). En tête de classement, les pompiers (99% d'opinion positive), les infirmiers et les médecins urgentistes (95%). En bas du peloton, devant les politicards, les publicitaires (24%), les agents d'assurance (31%), les footballeurs professionnels (36%) … et les journalistes (seulement 40% d'opinions favorables).
LE GONCOURT ECHAPPE DE PEU A KAMEL !
C'est certainement ce préjugé scandaleux qui a négativement influencé le jury du prix Goncourt (un festival de vieilles barbes !) qui a choisi au cinquième tour, par six voix contre quatre de donner le prix 2014 à Lydia Salvayre, à l'injuste détriment de Kamel Daoud, notre confrère du Quotidien d'Oran, pour son très, très excellent livre «Meursault, contre-enquête» (je l'ai lu).
Royal, Kamel a envoyé un tweet : «je ne suis pas lauréat du Goncourt. 6 voix pour Lydie Salvayre contre 4 pour moi au cinquième tour. Bravo à elle. Merci à toutes et à tous. Et à bientôt…». Chapeau !


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