« Baraket», «Haro», «Halte», «Basta» à ces accidents de la route meurtriers qui endeuillent quotidiennement nos familles en emportant des êtres chers tout en handicapant, partiellement ou totalement, et à vie, d'autres. Un terrorisme routier qui ne connaît, hélas, plus aucune limite. Car l'hécatombe continue. Comme cela vient de se confirmer, dans la wilaya de Médéa, lors de cette année 2014 qui vient de se terminer et qui aura été très meurtrière avec ces 2.043 drames routiers qui ont été enregistrés, soit une augmentation de plus de 20 % comparativement au bilan chiffré de l'année 2013. Ces 2.043 accidents de la route ayant fait pas moins de 2.411 personnes blessées, à des degrés divers, et, bien malheureusement encore, 78 autres décédées. C'est ce qui ressort, en effet, du bilan chiffré annuel relatif aux activités des différentes unités d'intervention de la Protection civile de la wilaya de Médéa et dont le communiqué nous a été transmis par la cellule concernée de cette institution locale d'intervention et de secours. Ces 2.043 accidents de la route nous donnent une moyenne de six drames par jour et quatre toutes les heures. Alors que le nombre des personnes décédées est passé de 71, en 2013, à 78 en 2014, tandis que celui des personnes blessées a augmenté de plus de 24% par rapport à l'année 2013. Des accidents de la route qui ont eu lieu, dans une proportion de 87%, sur les routes nationales dont plus de 75% sur la seule RN 1. Alors que le mois le plus meurtrier aura été, aussi paradoxal que cela puisse paraître, celui de juillet qui coïncidait avec le mois «sacré» du Ramadhan, mois de la «sagesse» et de la «retenue» au sens le plus large de ces deux termes. Cette sagesse et cette retenue qui devraient, ou plutôt qui doivent guider toutes les actions que nous entreprenons dont, plus particulièrement, celles sur la route lorsque nous sommes au volant de notre véhicule. Cette sagesse qui veut dire tout simplement « prudence » et « respect » vis-à-vis des autres tout autant que de soi-même. Un mois de juillet au cours duquel un total de 266 accidents de la route a été enregistré, avec un bilan lourd de 341 personnes blessées et 24 autres décédées. Des personnes blessées parmi lesquelles un grand nombre décèderont soit avant soit après leur admission aux urgences des différentes structures sanitaires de la wilaya de Médéa. Alors que d'autres personnes blessées resteront handicapées, partiellement, de leurs membres aussi bien inférieurs que supérieurs, et même à vie pour d'autres dont la moelle épinière de la colonne vertébrale aura été, malheureusement, touchée. Des accidents de la route qui restent imputables, dans une proportion de 99%, au facteur humain, c'est-à-dire aux automobilistes en premier et dont les causes essentielles restent, comme toujours, celles liées à l'excès de vitesse, aux dépassements et autres manœuvres dangereux, au sommeil au volant du véhicule en marche, au port du téléphone mobile alors que le véhicule est en marche, au non-respect des plaques de signalisation... En un mot, à l'inobservation des règles de conduite les plus élémentaires du code de la route. Une année 2014 meurtrière qui se termine et celle de 2015 qui s'annonce tout aussi dramatique et meurtrière, car la triste réalité est bien là, avec déjà une dizaine d'accidents de la route qui ont été enregistrés durant ces premiers jours du mois de janvier en cours, qui ont fait encore trois morts et plusieurs blessés. Et le dernier de ces accidents de la route a eu lieu, pas plus tard que mercredi dernier à 13h20, sur la RN 1, à l'entrée sud de la commune d'El-Hamdania, dans la daïra d'Ouzera, à une quinzaine de km au nord-est de Médéa. Un grave accident de la route survenu à la suite du renversement d'un véhicule de tourisme de marque «Renault Symbol» à bord duquel se trouvait seul le chauffeur, un jeune répondant aux initiales A.A. et âgé tout juste de... 20 ans. Gravement blessée en plusieurs endroits de son corps, la victime a été évacuée vers les urgences de l'Etablissement public hospitalier «Mohamed BOUDIAF» de la ville de Médéa, alors que le véhicule en question a été endommagé à 100%.
