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Faire le deuil… ou espérer ? Les parents des harraga disparus dans l'expectative
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 01 - 2015

« Mon fils, B. Z., a disparu depuis le 23 août 2012 et tout ce que nous savons est qu'il a décidé de prendre le large en compagnie d'un de ses amis du quartier. Depuis, aucun signe de vie de sa part et deux ans après, nous avons fait plusieurs démarches pour connaître son sort, des démarches qui n'ont abouti à rien et toute la famille vit un cauchemar du fait que nous espérons toujours». C'est le témoignage accablant d'une mère d'un harrag qui déclare que «cette situation ne permet même pas de faire le deuil et que toute la famille vit un stress permanent». La mère de famille précise néanmoins que 15 mois après, nous avons reçu un appel en privé nous déclarant que notre fils est à Tanger après avoir été repêché au large et qu'il aurait été incarcéré. Notre interlocutrice raconte que cette piste a été exploitée à fond et sans même vérifier la teneur de cette nouvelle, le père a décidé d'exploiter cette hypothèse. Après maintes et une entraves, le visa a été accordé par l'ambassade du Maroc et une fois à Tanger, les services de police n'ont jamais reconnu la présence du jeune Z. sur le territoire marocain. Depuis cette démarche, rien n'a filtré, raconte la mère désemparée les larmes aux yeux. «De deux choses l'une, je dois juste savoir s'il est en vie ou bien décédé», conclut notre vis-à-vis. Un père raconte, quant à lui, que son fils unique a été entraîné dans cette aventure sans qu'il informe personne jusqu'à ce que des amis viennent nous dire qu'il fait partie du groupe de harraga qui ont pris le large la veille à partir d'un rivage désert à l'ouest d'Oran. Depuis, toute la famille attendait un appel ou bien une nouvelle juste pour savoir l'endroit où il réside. «Deux ans sont passés et rien», dira le père qui ajoute qu'entre-temps, des contacts ont été entrepris auprès des familles des jeunes qui ont réussi à s'installer, notamment en Espagne, pour récolter le moindre indice ainsi qu'auprès du consulat espagnol.
«A chaque fois que nous apprenons que des jeunes établis en Espagne ont été refoulés, c'est la mobilisation de tous les membres de la famille pour les contacter et obtenir d'éventuelles nouvelles du disparu. Ce père est dans une situation peu enviable et se retrouve dans un dilemme. Faire le deuil ou espérer. A Oran, plusieurs parents ont même créé une association afin de coordonner leurs efforts et de constituer un interlocuteur auprès des pouvoirs publics pour les accompagner dans leurs recherches ainsi qu'auprès de certaines ONG établies notamment dans la péninsule Ibérique et qui activent dans le domaine de la prise en charge des sans-papiers. Un membre de cette association nous apprend que cette démarche commune a permis au moins de cibler les pistes à exploiter et ceci a été positif dans le sens où plusieurs familles ont pu reconstituer l'itinéraire entrepris par les harraga et de réduire les champs de recherche, notamment dans les hôpitaux et les services mortuaires. Les parents en question ont fait de cette action une priorité et ne désespèrent pas étant convaincus que leurs efforts finiront par payer. Chaque année, de nombreux harraga sont portés disparus parmi lesquels on retrouve des jeunes femmes et des adolescents.
Il s'agit de candidats à l'émigration clandestine qui auraient manifestement ou péri en mer et leurs corps demeurent introuvables à ce jour, ou qui seraient détenus dans les geôles espagnoles, selon une source proche de l'association des familles de disparus. Ces malheureux harraga, qui sont en grande majorité originaires de la capitale de l'Ouest, auraient embarqué à partir des côtes oranaises pour tenter de gagner les côtes de la péninsule Ibérique. A maintes reprises, des cadavres de harraga ont été repêchés sur les côtes d'Oran. Ils ont tous été remis à leurs familles après leur identification.


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