Le sanglier est de retour. A vrai dire, il n'a jamais disparu. C'est par petits groupes de 3 à 4 individus que les sangliers ont été observés, dernièrement, traversant la RN 10, du côté de Ain Zaroug, à la sortie-ouest de la ville de Tébessa. Ils descendaient par files entières, du piémont du Dokane pour se diriger vers un oued en contre-bas de la route, là où ils trouveront quoi manger. Parfois le sanglier s'aventurait jusqu'aux environs des localités semi-urbaines pour brouter ou fureter dans les poubelles. L'agressivité de l'animal a fait de lui une source d'histoire, parfois à la limite de la réalité, mais des faits réels attestent de son instinct à se défendre, quitte à causer des dégâts à autrui. Ainsi, un habitant de la région de Hammamet nous parlera de son chien, grièvement blessé par un de ces «bulldozers» et qui a fini par mourir. Autrefois, pourchassé et éliminé, au cours de battues où les chasseurs le poursuivaient partout, à El Kouif ou encore à Boulhaf Dyr, des hauteurs d'Ain Sidi Mohamed Cherif, surplombant la ville de Tébessa, le sanglier a été vu, il n'y a pas longtemps, prendre le risque de rendre visite, au quartier de l'Aqueduc. De nouveau les agriculteurs craignent son passage dévastateur.