Société Générale Algérie vient de lancer sa carte Visa classique, à travers l'ensemble de ses agences sur le territoire national. Ce nouveau produit est une suite logique à une série de prestations déjà intégrées par la banque, pour répondre à une clientèle devenue de plus en plus exigeante. Bien que la carte Visa ne soit pas très rentable pour les banques, la SGA a lancé ce produit pour répondre, à la fois, à la demande croissante de ses clients, et pour séduire d'autres, afin de les amener à bancariser leur argent chez Société Générale Algérie. Le directeur commercial à SGA, Matthieu Vacarie, a expliqué lors d'une conférence de presse, tenue hier à l'hôtel Hilton, que la carte Visa permet à son détenteur de régler ses dépenses et de retirer de l'argent partout dans le monde. Il précise : « Détenir une carte Visa vous donnera la possibilité de régler vos achats dans plus de 24 millions de commerces dans le monde » et permet en outre « de retirer de l'argent dans plus de 2 millions de distributeurs partout dans le monde ». La carte Visa est aussi un moyen qui donne la possibilité à son détenteur de préparer son voyage par Internet (réservation de la chambre d'hôtel, achat de billet d'avion, location de véhicules et biens d'autres opérations). Le conférencier affirme que deux types de marques seront commercialisés (Visa classique et le Visa premier). Il souligne que la carte Visa SGA respecte la norme mondiale de sécurité « Europay Master Card Visa ». Et de préciser qu'elle est dotée d'une technologie récente d'identification, qui met à l'abri des fraudes les clients de SGA. Il a également précisé que la validité de la carte Visa SGA est de 2 ans, renouvelable automatiquement. A la question de savoir qu'apporte la SGA de plus à ses clients par rapport aux trois banques qui l'ont déjà précédée dans le lancement de la carte Visa, le PDG de la banque, M. Eric Wormser, affirme que la carte Visa de SGA n'est pas révolutionnaire, mais précise-t-il, « nous sommes les moins chers en matière de commission et moins chers que nos concurrents en matière de prix d'adhésion à la carte». Il faut savoir que les commissions annuelles seront de 3.500 DA pour Visa classique et de 5.000 DA pour Visa premier. Il est à noter que les plafonds des retraits sont définis selon la carte : c'est 1.000 euros par semaine pour un Visa classique et 3.000 euros pour un Visa premier. Idem pour les plafonds de paiement, c'est 1.500 euros par semaine pour un Visa classique et 5.000 euros pour un Visa premier. Il faut savoir également que la Société Générale Algérie interdit, conformément à la réglementation imposée par la Banque d'Algérie, un transfert de devises de plus de 10.000 euros sans justificatif. VERS LE E-PAIEMENT, MAIS A PAS DE TORTUE Malgré la bonne volonté des acteurs économiques et financiers à vouloir développer le paiement bancaire par carte domestique et le paiement électronique via Internet, cette modernisation du système de paiement est encore à l'état embryonnaire. Les chiffres avancés par la directrice de la Banque Multi-canal à SGA, Mme Hana Khelifa, confirme cette donne. On est seulement à 1 million de cartes interbancaires (CIB) dont 100.000, a peu près, appartiennent à Société Générale Algérie. La directrice reconnaît que leur nombre est très en deçà de la norme, si on se compare avec nos voisins tunisiens ou marocains, mais dit-elle, « on est, tout de même, en progression ». Elle rappelle que l'utilisation de la carte bancaire est récente en Algérie, depuis 2005, alors que nos voisins avaient déjà utilisé ces cartes dans les années 80. Le PDG de SGA, M. Eric Wormser, a affirmé pour sa part que Société Générale Algérie œuvre à côté de la SATIM (Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique) et à travers le comité du Groupement économique d'intérêt-monétique (GIE-m), pour créer un socle garantissant un moyen de paiements électroniques fiables et sécurisé. Il a indiqué que le comité, installé en janvier dernier, avance bien dans ses travaux pour la création d'un socle aidant à renforcer le paiement par carte domestique et le paiement par Internet. Ce socle sera fin prêt, selon notre interlocuteur, d'ici la fin de l'année, bien évidemment avec le concours des pouvoirs publics, a-t-il souligné.
