L'association des auto-écoles de la wilaya d'Oran, par le biais de son président, a émis hier le vœu de revoir le rôle de la commission chargée des retraits de permis de conduire, lors d'une rencontre organisée hier en son siège en présence des adhérents. En effet, cette mesure est considérée, selon le porte-parole de cette l'association, inefficace puisqu'elle a généré une série d'intervenants d'où la nécessité de revoir une nouvelle disposition afin de ne pas pénaliser le contrevenant et rendre les instruments de l'Etat plus efficaces. L'association propose au lieu et place des retraits de permis une augmentation des amendes dressées à l'encontre des contrevenants. Ces amendes seront déterminées en fonction de l'infraction. Autrement dit, la corporation suggère une hausse de la contravention payable en 48 heures, ce qui permettra au contrevenant de récupérer son permis de conduire et éviter la lourde tâche à l'administration, a noté le président. Cette proposition, si elle est retenue, va inciter vraisemblablement le contrevenant à se conformer davantage à la réglementation, indique-t-on. En cas d'infraction grave, le contrevenant sera traduit directement devant la justice. Ce sont en effet, les principales doléances de l'association qui a également mis l'accent sur la nécessité d'instaurer un fichier national pour tout individu ayant fait l'objet d'un retrait de permis. Il s'agit d'une centralisation des données liées aux automobilistes en infraction et ayant fait l'objet de retrait de permis de conduire. En l'absence d'informations, certains parviennent à obtenir un second permis de conduire dans une autre wilaya. Face à ces pratiques frauduleuses, l'association souhaite avoir accès à ce type d'informations. Par ailleurs, pour l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des gérants d'auto-écoles et afin de garantir un enseignement de qualité au profit des stagiaires, le président a mis l'accent sur l'importance de la qualification professionnelle, autrement dit l'expérience pour l'obtention du diplôme de gérant d'auto-école. La réglementation exige du candidat désirant obtenir un agrément un diplôme d'enseignement supérieur notamment une licence de fin d'études. Cette condition reste de l'avis de M. Yagoubi, président de l'association des auto-écoles de la wilaya d'Oran, insuffisante pour garantir cette formation portant sur la gestion et l'exploitation des auto-écoles. Notre interlocuteur recommande donc une expérience pratique sur le terrain. Cette expérience doit varier entre deux et quatre ans. Tout en soulignant l'impact de cette condition dans la réorganisation de l'activité, le président n'a pas hésité à expliciter le programme d'action mis en place par l'association quant à la lutte contre la criminalité de la route. «Tous nos efforts sont fournis actuellement dans le renforcement du dispositif de prévention contre les accidents de la route», ajoute-t-il.
