Pour redonner, au cinéma, son caractère populaire, le ministre de la Culture, en visite à Oran, à la veille du coup d'envoi de la 8ème édition du Festival d'Oran du Film arabe - (FOFA), a présidé au placardage de soixante affiches des meilleurs films algériens, sur un mur, au quartier El Hamri'. Dans le même quartier, il a inauguré une stèle en l'honneur du Cinéma algérien. Après sa virée dans ce lieu dont le nom coïncide avec Oran, le ministre et ses accompagnateurs se sont rendus au centre- ville pour inspecter les salles de cinéma retenus pour abriter les films en compétition et qui ont subi un lifting pour la circonstance. Après Essaada' et Le Maghreb', le ministre a inauguré, officiellement, la salle de la Cinémathèque. Remarquons, au passage, que ces salles n'ont pas été équipées du système DCP, qui a été, pourtant promis, lors d'une précédente conférence de presse, tenue par le commissaire du Festival. Il semblerait que la cause qui aurait bloqué ce projet, est le fait que ces salles relèvent de la mairie, donc du ministère de l'Intérieur. Une réflexion sur le versement de ces dernières, au ministère de la Culture, serait engagée, nous confie un cadre de ce ministère qui a requis l'anonymat. De la cinémathèque, le ministre et la délégation qui l'accompagne se sont déplacés vers l'hôtel Le Méridien' où il a fait une déclaration à la presse. Concernant le Festival, il a déclaré que la préparation de la 8ème édition du FOFA a atteint des proportions très importantes et usant de beaucoup de professionnalisme. Il a souligné qu'à cause ce que vivent, comme remous, certains pays arabes, l'Algérie et donc Oran devient une ville attractive pour le monde cinématographique. Par ailleurs, il a réitéré le projet de création d'une Cité cinématographique, en Algérie, pour permettre aux cinéastes algériens de tourner et monter leurs produits, ici, sur place. Dans ce cadre, il a estimé qu'un tel projet peut permettre à l'Industrie cinématographique nationale de réaliser d'énormes économies. Toujours dans le cadre de la promotion du cinéma, il a annoncé la création, incessamment, d'un autre Festival international dans une ville du Sud et ce, pour promouvoir l'activité touristique, expliquera-t-il. M. Mihoubi développera tout un argumentaire sur la nécessité de réconcilier le cinéma avec le grand public. Ainsi, il a parlé de l'intention de son département, de réhabiliter le maximum de salles de cinéma, à Oran et à travers toutes les villes d'Algérie. Interrogé sur l'affaire du film « El Wahrani » et la polémique conséquente à sa programmation dans un Festival, en Israël, le ministre a affirmé que le réalisateur s'est rétracté, en fin de compte. Les journaux et médias algériens ont été destinataires d'une lettre ouverte de Lyes Salem, annonçant sa décision de retirer son film de ce festival, ajoutera-t-il. Dans l'après-midi, le ministre doit poursuivre sa visite d'inspection en se rendant, notamment, au siège retenu pour l'élaboration de la revue du Festival, sis à la rue Larbi Ben M'Hidi. Par ailleurs Tayeb Seddiki, commissaire du Festival devait tenir, également, une conférence de presse se rapportant, exclusivement, au programme de la 8ème édition du FOFA.
