Des dizaines d'habitants du lotissement «El Berda», composé de 1.200 lots et situé à Djebel Ouahch, ont tenu hier un rassemblement devant le cabinet du wali pour réclamer le lancement des travaux d'aménagement de leur groupement d'habitations dépourvu d'électricité, de gaz et d'eau potable depuis le «démarrage du projet qui date de 1987». Selon leur représentant, Hichem A., «El Berda» existe depuis plus d'un quart de siècle maintenant, mais manque paradoxalement d'aménagement à même d'y permettre une vie normale. Ainsi, d'après notre interlocuteur, le lotissement qui compte 1.200 lots avec actes de propriété, acquis le plus légalement du monde auprès de l'agence foncière de la wilaya et où la plupart des acquéreurs ont déjà érigé leurs maisons, attend toujours la création de routes, des réseaux d'assainissement, d'alimentation en eau potable (AEP), d'éclairage public etc. A force de relancer régulièrement les autorités locales, au mois d'avril dernier, «El Berda» a enfin bénéficié de «l'inscription d'un programme sectoriel d'amélioration urbaine auprès de la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC). «La réalisation de ce programme, nous a-t-on souligné à la DUC, aura pour effet de transformer totalement le lotissement et concernera le lancement de travaux de VRD (voirie et réseaux divers), à savoir routes, système d'évacuation des eaux usées avec égouts, alimentation en eau potable et éclairage public. Seulement le hic, ajoute le représentant des habitants, c'est que nous sommes à la fin du mois de juillet et nous ne voyons rien venir sur le terrain. Aussi, ce que nous demandons, c'est d'activer ce projet en débutant les travaux le plus rapidement possible, s'il s'agit bien évidemment d'un projet qui tient toujours la route, mais pas d'un mort-né visant juste à gagner du temps». Notre interlocuteur profiter pour signifier le dénuement dans lequel se trouvent les habitants, «figurez-vous, lancera-t-il, que le lotissement qui existe depuis plus de 25 ans ne compte aucune structure éducative, à l'instar d'une école primaire pour les enfants, sans parler de l'inexistence d'un centre de santé, de bureau de poste et d'autres structures d'accompagnement de tout groupement d'habitations digne de ce nom». Reçus par un représentant du wali, les protestataires ont appris de celui-ci que «le démarrage des travaux d'aménagement du lotissement est programmé pour le 10 août prochain».
