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La ruralisation de nos cités
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 09 - 2015

Les clefs de l'urbanisme sont dans les quatre fonctions : habiter, travailler, se recréer (dans les heures libres), circuler…
Une panoplie de lois, de règles et de théories réglementaires se rapportant au domaine urbanistique de la cité existent réellement dans les bas fonds des tiroirs de nos institutions exécutives, mais aussi au fond du grenier de notre Etat que les responsables méconnaissent par leur déficience d'incapacité et d'ignorance sinon, tout cool, d'incompétence. Devant cet état de fait d'altitudinaire et du permissif, la tricherie et la resquille, l'incivisme et la défectuosité, le gain facile et enfin le laxisme, le gaspillage, tout ce mode d'actes inappropriés et d'agissements impunis se sont enracinés sinon endigués dans nos petits esprits en tant qu'Algériens pour enfin se transformer en une culture fatale, funeste, et mauvaise.
De par tous les pays du monde, des déviations aux règles de l'urbanisme existent certainement. Seulement dans les pays ou l'Etat de droit prime révérencieusement et les responsables intègres se font valoir par leur savoir avant la mise en œuvre de leur pouvoir dans la transparence, ces infractions ne sont pas tolérées, elles sont sanctionnées sûrement pour que l'ordre, la rigueur, la discipline, la révérence, l'organisation, le respect de la règle, le respect de la chose, la notion du temps et la culture embellissent le cadre de vie du citoyen dans la cité.
Dans nos villes algériennes en générale et à Benisaf en particulier (illustration d'exemple type) pour mieux mettre en avant le désordre, le laxisme, l'indiscipline, et l'impunité pour tout ce qui a trait avec l'urbanisme en l'absence du suivi, de la régulation et du contrôle.
La police d'urbanisme est une structure réglementaire apathique et amorphe (non prise au sérieux par les responsables inconscients en la matière), elle est faite plus pour la figuration, sa fonction principale est de veiller par principe réglementaire, moral et sa conformité avec l'art de la règle, elle se trouve dépassée et piétinée par un environnement administratif, social, économique où la loi et la règle de l'art n'ont plus de sens, ni de valeur, ni de respect, d'où l'impunité est érigée en vice( nouvelle culture).
Les lois et règlements sont éludés par des « épaulés » et ceux qui ont les « bras longs », les « beni aamistes » ou « si Flen et feltane », le « Monsieur quelqu'un », « khanez be drahem », les affairistes, les « quelqu'un » qui est sûr de lui : « takal ala nafsah ».
Cette situation (attitude, comportements ; nouveau mode amène forcément une usurpation à grande échelle de biens (terrains) communaux ou domaniaux.
Ce constat patent se produit à l'échelle de tous territoires des quartiers distincts de la ville de Benisaf toujours, illustration à titre d'exemple, l'ailleurs des autres villes ne font certainement point d'exception sinon encore pire.
Certes, l'exode rural pendant la décennie noire est pour quelque chose de trop plein humain dans l'ordre de la cité, mais se n'est pas une raison pour chambarder les règles de la discipline du jeu urbanistique.
« Les rues doivent être différenciée selon leurs destinations: rues d'habitation, rues de promenade, rues de transit, voies maîtresses ».
Des constructions illicites, anarchiques , déstructurées, inorganisées, non programmées et imprévues poussent comme des champignons occupant même de vastes espaces, d'autres s'accaparent dans leur voisinage au détriment de toutes règles de l' art et du respect d'une parcelle encore plus vaste que celle qu'il possède au départ pour étendre sans aucune autorisation sa nouvelle propriété , le titre de propriété serait ensuite revendiqué et prit en charge par les « dits » les « épaulés » sus-cités qui se chargeront de la régularisation suivant la nouvelle procédure de la loi 15/08 tout en faisant l'objet ou autres astuces informelles. La géographie de Benisaf a été squattée pour un nouvel urbanisme informel ou une bidonvilisation naissante qui s'est précarisée par l'absence du suivi et du contrôle du foncier de la ville, le fichier foncier de la ville n'ayant jamais été constitué.
Il faut voir, sinon il suffit de jeter un coup d'œil sur les constructions de « made in people» chez nous qui sont hideuses, affreuses, désolantes et dégradables, elles reflètent l'image sincère des médiocres occupants, des institutions concernées qui érigent le laxisme en règle (el bled machya hakda !).
C'est certain, chacun se permet d'être libre à sa façon ; d'évaluer l'état des lieux et d'établir le résultat qui lui semble le plus approprié, mais qui ne sont point conformes aux normes urbanistiques sinon aux règles de la cité.
Dans des bâtiments surtout sociaux, chaque locataire ou propriétaire met son empreinte hideuse et modificatrice par interposition de grillages pour singes, de parpaings en vrac, briques réfractaires, d'aluminium selon le moindres coût de « l'œuvre », mais tant pis pour la norme, l'esthétique et la règle de l'art, « la beauté ne se mange pas en salade », je fais ce que bon me semble à moi et au détriment de cette société muette, immorale et passive.
Ces modifications de façades ne nécessitent dans l'état actuel point d'autorisations réglementaires, l'autorité locale est quasiment absente, celle (autorité) d'un degré plus haut dira cachez-moi cela que je ne saurais voir), celle d'encore plus haut avancera ce n'est pas de ma faute, c'est la faute à la base et ainsi va la vie, de la ville, de la cité qui se transformera petit à petit à une « dachra ».
D'autre part, une fenêtre de façade sur une avenue, rue, boulevard ou même ruelle, par un jour béni, cette fenêtre redevient un garage qui ensuite, enfante un commerce, c'est une aubaine mais aussi un fond générateur de rente au détriment de l'urbanisme et du cadre de vie. Hier, on insultait la planification du système socialiste, aujourd'hui on béni le désordre du système de la « bazardisation », car la loi est représentée par Monsieur si « Flen » qui autorise tout ce qui est malsain.
C'est devenu un mythe de la culture urbaine en Algérie (DACHRA) ou plus exactement la ruralisation de la cité semblable à un bocager. Le concept de la culture urbaine est une nouvelle théorie sociologique qui est chargée de les étudier.
Par culture urbaine, on entend tout un système de normes et de valeurs, de comportements urbains, d'opinions, d'attitudes citadines que nos cités sont en train de perdre une à une à une vitesse vertigineuse, la moralisation de nos villes se déprécie de jour en jour et la cité douar ou cite rurale implantée pour chasser la ville et sa culture.
L'histoire de l‘humanité fait suite à un passage des sociétés rurales aux sociétés urbaines sous l'impulsion des transformations, de sa pensée, de sa culture, au niveau de sa densité, de son homogénéité du groupe et dans sa dimension ou l'urbanisation se confond aujourd'hui avec la modernisation, progrès oblige! Nos cités prennent la tangente inverse.
A Benisaf plus particulièrement avec un constat effectif. Le passage se fait dans le contre sens (de la ville vers E'Dachra !) ; la ville a perdu tout repère, la pensée de la vie en groupe, en société et celle du voisin est quasiment absente du lexique cérébral « algé-rien » et le particulier devient sujet libre pour toute modification non réglementaire laissant la place aux mouvements anarchiques, laissant en place une dégradation sociale (nouvelles mœurs), patrimoniale (dégradation du patrimoine public), environnementale (saleté et pollution) et urbanistique (tag ala mane tag !) qui n'est ni digne, ni louable d' une ville oh ! Pardon, du douar ou plus exactement d'un bocager. On fait encore pipi sur les murs ou plus encore dans des bouteilles en plastique, le sachet bleu peut contenir les besoins en excréments humains à défaut de toilettes publiques, les gens de la plage du puits vous diront ce qu'ils ressentent comme désagrément de ces tares, je parle d'odeurs nauséabondes.
Depuis la fin des années 1970, on a eu des dizaines de ministres s'occupant de l'habitat qui se sont alternés ; ils avaient un seul et unique programme, celui de combien de logements devrions nous construire, sans jamais penser à la qualité de vie et surtout à la culture de la cité et ce dans le sens de l'urbanisation. Des villes dortoirs à la merci des occupants, sans aucun contrôle de la part de la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement pour veiller au contexte du site, ni cadre sain de vie. Conséquence, naissance de la « bidonvilisation » concernant la périphérie de la grande ville telle qu'Oran, Alger et Constantine.
Certes, l'état possède parmi les meilleures lois (du copier-coller certainement) qui puissent exister de part le monde, mais les mauvais hommes (incompétents) qui ne sont pas à leur place, ne savent même pas que ces lois existent, et comment devront-elles être mises en œuvre utilement ou en application féconde dans toute leurs rigueurs et sévérités. Tout est fait à contresens, c'est après la réalisation des projets d'habitations que l'on pense à l'étude de faisabilité dans le sens le plus large y compris environnemental et culturel. Les plans commodo et incommodo servant après enquête de faire la part des choses entre les avantages et les inconvénients de la culture du projet ; ne sont pas pris en considération. Ces plans permettront de constituer un plan d'occupation suivit d'un cahier des charge définissant bien les droits et obligations.
Nous remarquons selon le constat à titre d'exemple toujours à Benisaf, un kiosque informel, mitoyen à l'entrée et sortie d'une école primaire. Ce kiosque est transformé par son occupant en une construction de deux niveaux supplantant l'école. Et les mauvais exemples sont nombreux pour ne citer que la rue ou l'avenue qui fait cohabiter le médecin, le gargotier occupant le trottoir, le cabinet d'avocat, le tôlier, le vulcanisateur et le marchand ambulant fixe !! Les gargotiers cuisinent sur les trottoirs publics. Devant l'école Ibn Rochd en plein centre-ville, des marchands ambulants de légumes, perturbant l'entrée-sortie des écoliers !!! Ou tracteurs qui se baladent sur l'avenue principale de la ville, en l'absence d'un plan de circulation digne de la cité. La poste du centre-ville de Benisaf est cernée par des vendeurs ambulants, des vendeurs informels de fruits et légumes, de vaisselles et quincaillerie, des taxis clandestins froissent le contexte géographique de la poste et de son distributeur de billets de banque…
On a l'impression de vivre le jour d'après indépendance 62, le squattage les logements, maisons et villas des Français ainsi que des terrains sans aucune inquiétude, ni organisation venant de la puissance publique sinon de l'Etat. A benisaf également le squattage de certains centres de santé, les locaux commerciaux, les ex-bureaux de la commune, sans parler des terrains et même des évents du boulevard de la plage du puits. Nos responsables de la commune et de l'APC ne connaissent à ce jour même pas le patrimoine immobilier communal, ni même mobilier, bien que la loi, les décrets, les arrêtés, et les circulaires existent dans le sens de faire une obligation de leurs inventaires, de leurs gestions et leurs entretiens. La multiplication des contraintes au niveau de la mauvaise gestion et gouvernance de la ville en tant que telle font que la ville plonge dans la déliquescence et se rapproche plus d'une Dachra-Douar ou le carnaval d'inculture est permissif.
La sociologie urbaine concernant la réalité d'aujourd'hui, la manière dont la société en générale fonctionne, la gestion de la ville par les pouvoirs locaux, comment ils façonnent le destin des individus, si on pourrait ainsi dire, n'est pas prise en considération, pouvoir de l'argent mal acquis oblige !! Les responsables locaux élus et administratifs sont pleinement responsables de cet état de fait décadent et humiliant à la fois.


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