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Une réflexion sur la question des subventions sociales
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 10 - 2015

Améliorer la productivité du travail est un véritable casse-tête social et demeure la préoccupation des entrepreneurs et de l'Etat. Rappel de quelques fondamentaux.
1. La relance de la croissance dépend de la demande globale en biens et services et en biens d'équipement. On investit et on produit pour un marché donc pour vendre. Dans notre situation actuelle, le marché existe mais ses effets sur la relance sont encore limités. Car, l'ouverture économique et de la faiblesse des performances de notre système productif et de ses insuffisances quantitatives et qualitatives font qu'une part prépondérante de la demande globale est couverte par les importations. En important sans exporter en même temps le produit d'un travail élaboré, c'est-à-dire des biens manufacturés ou agricoles ou des services, un pays aggrave son chômage et déséquilibre son économie.
2. Dans le monde qui nous entoure, et dans un contexte d'économie de marché et de libéralisation des échanges, l'investissement local de substitution aux importations ayant un impact réel sur la production, l'emploi et la croissance exige la rentabilité. Cette rentabilité se calcule dans le cadre de la compétitivité d'une économie ouverte. La clé est dans les choix technologiques et les capacités de gestion des investisseurs.
3. Mais, ce qui déterminera avant tout leurs décisions d'investir et de produire plutôt que d'importer le produit fini c'est la productivité de la main-d'œuvre et en second lieu les normes de travail et enfin les niveaux des salaires. La productivité moyenne de la main-d'œuvre nationale est le facteur essentiel sur lequel repose la rentabilité à moyen terme d'un investissement et d'une production. La productivité d'une main-d'œuvre dépend de la valeur qu'une société accorde au travail productif et du niveau d'éducation et de formation de sa population. La productivité est donc à la fois le résultat de dispositions individuelles et de comportement collectif.
4. L'économie de marché entraîne une approche radicalement différente du comportement face au travail productif et donne des opportunités à mettre en valeur les habiletés et les qualifications. Par ses exigences de rentabilité et de productivité, l'économie de marché et la compétitivité vont de plus en plus interpeller les individus, la société et l'Etat. Les individus qui sont confrontés au chômage et qui devront s'adapter aux opportunités de travail offertes dans un cadre concurrentiel, la société qui doit revaloriser le travail productif, l'Etat qui doit recentrer son système de formation vers la qualité et la polyvalence.
5. Les exigences de rentabilité et de productivité dans un environnement d'ouverture des échanges posent le problème des salaires de façon globale et plus précisément celui des rentes de situation. Un effort sans précédent a été engagé pour maîtriser la masse salariale. Mais, cet effort qui porte essentiellement sur la compression des effectifs des entreprises publiques laisse entier le problème de la relation salaire et productivité. Tant que des mécanismes collectifs d'observation de la productivité au niveau des entreprises, des branches et des secteurs, qu'aux niveaux local, régional et national, ne seront pas mis en place, la sanction du niveau des salaires se fera par l'inflation, la réduction de la compétitivité et finalement l'emploi.
6. Le maintien des grands équilibres macro-économiques sans amélioration de la productivité du travail et de celle de l'utilisation de l'ensemble des ressources du pays, se fera, alors, au détriment du pouvoir d'achat des salariés et aggravera la pauvreté de ceux qui n'ont pas d'emploi.
7. C'est dire l'importance que revêt l'intervention de l'Etat qui doit savoir répartir sous les contraintes d'efficacité économique, d'équilibre budgétaire et d'équité sociale les gains de productivité. En d'autres termes, l'amélioration du niveau des salaires est principalement liée à celle de la productivité du travail. Mais cette discipline ne peut s'appliquer qu'aux seuls salaires du système de production.
Cela implique, aussi, de reconsidérer les rentes de situation de certains secteurs dont les salaires sont déterminés en dehors de toute relation avec leur productivité propre dont l'évaluation est problématique. Ces salaires sont supérieurs à l'éventail des salaires déterminés par la productivité et le marché. Ces rentes sont un facteur de rigidités d'autant qu'elles sont accompagnées très souvent d'avantages sociaux à vie, et pour certaines transmissibles d'une génération à l'autre.
Quant aux revenus de spéculation, tirés d'activités informelles, ils constituent une incitation négative au travail productif et une cause de faiblesse de la productivité au niveau national. Tant qu'il sera plus «rentable» de tirer profit de l'écoulement de marchandises, de façon informelle, le travail salarié de production se dévalorise, même dans un environnement de croissance !


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