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Attentats de Paris : Enquêtes policières et sommets internationaux
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 11 - 2015

Les enquêtes montrent l'existence d'un attentat soigneusement préparé par une importante équipe. Plus généralement, les chefs d'Etat butent sur la réponse à apporter à la menace terroriste internationale.
L'enquête progresse sur les attentats spectaculaires qui continuent à endeuiller Paris. Car le bilan s'alourdit : 129 personnes ont trouvé la mort, entre 250 et 300 personnes ont été blessées et parmi ceux qui l'ont été le plus gravement, 99 restent en « urgence absolue », c'est-à-dire que leur pronostic vital est engagé. Beaucoup de Franco-Algériens figurent parmi les victimes.
Les policiers français ont placé en garde-à-vue sept personnes de l'entourage d'Omar Ismaïl Mostefaï, l'un des terroristes kamikazes du «Bataclan». Une voiture Seat noire utilisée au cours des fusillades vendredi soir a, par ailleurs, été retrouvée à Montreuil, pleine d'armes.
Ce qui confirmerait l'hypothèse de trois groupes distincts qui seraient intervenus vendredi. Par ailleurs, la police belge a arrêté sept personnes : un des véhicules utilisés à Paris était immatriculé en Belgique et loué par un Français, résidant en Belgique. Ce dernier avait fait avec deux autres personnes, l'objet d'un contrôle routier, samedi matin.
Tout cela renforce l'hypothèse d'une équipe venue de Belgique. La piste hors des frontières est renforcée par l'arrestation, le 5 novembre, en Bavière, d'un homme en possession de mitraillettes et d'explosifs, qui pourrait être lié aux attentats.
A Paris, François Hollande prononce, aujourd'hui, un discours devant le Congrès qui regroupe l'ensemble des parlementaires français, Assemblée et Sénat. Il avait reçu hier les présidents des principales formations politiques. Il s'est ainsi entretenu, pendant une heure, avec Nicolas Sarkozy. « J'ai dit au Président Hollande qu'il me semblait que nous devions construire des réponses adaptées, ce qui veut dire une inflexion de notre politique étrangère, des décisions au plan européen et des modifications drastiques de notre politique de sécurité », a déclaré l'ancien chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy a, également, demandé à l'Union européenne « une nouvelle politique d'immigration », tout en soulignant « qu'il n'y a pas de lien, naturellement, avec les attentats. « Mais enfin, le problème se pose », a-t-il poursuivi.
Les propos du leader de l'opposition confirment, donc, que le climat d'union nationale ne durera pas plus longtemps que le deuil national de trois jours décrété, samedi, même si Manuel Valls continue d'appeler de ses vœux à une « Union sacrée ».
Beaucoup de responsables politiques, à droite comme à gauche, réclament un durcissement des dispositifs de répression, allant même comme Bruno Le Maire, plaider pour l'interpellation « immédiate » de tous les individus soupçonnés de lien avec une organisation terroristes, y compris par des mesures d'exception. Candidat parmi d'autres à droite, à la présidence de la République, il va même plus loin et propose d'expulser « sans délai » du territoire français tous les ressortissants étrangers qui tiennent des propos hostiles à la République.
«GUERRE»?
L'utilisation du terme « guerre » fait flores dans la classe politique française: «La France fait face à un acte de guerre » a d'emblée déclaré le président de la République, «Oui nous sommes en guerre» a confirmé, samedi, Manuel Valls, son 1er ministre, en écho aux propos de Nicolas Sarkozy qui, à la sortie de l'Elysée, souhaitait solennellement rappeler aux Français : « Nous sommes en guerre». Au-delà des aspects purement de communication visant sinon à rassurer tout au moins à rasséréner une population stupéfaite et très inquiète, l'utilisation du mot « guerre » est-il judicieux ? Dominique de Villepin, à contre-courant d'une grande partie de la classe politique française, a récusé l'idée « d'être en guerre » : « Cette approche n'est pas la bonne. Les terroristes veulent nous diviser et pousser notre pays à la guerre civile », a-t-il argumenté. Ce n'est pas « parce qu'une bande d'assassins fanatiques vous déclare la guerre que vous tombez dans le piège de la surenchère (…) Depuis 10 ans, les choses n'ont jamais cessé de s'aggraver et nous n'avons jamais gagné aucune de ces guerres [Libye, Irak]. Cette approche-là, de guerre contre le terrorisme, n'est pas la bonne approche ».
Sur le plan intérieur, l'utilisation du mot « guerre » n'a guère de sens à moins d'évoquer le fantasme d'une guerre civile ou l'existence d'une « 5ème colonne » à la solde du djihadisme... Il n'y a que le patient travail des policiers et des juges (dont les moyens devront certainement être confortés) qui, notamment par le renseignement, pourront éviter ou limiter de nouvelles exactions djihadistes sur le territoire français.
Quant à une intervention militaire directe plus affirmée de la France en Irak et en Syrie, le pays n'en a, aujourd'hui, peu les moyens. Notamment faute de l'absence de consensus au niveau international.
Les attentats de Paris étaient dans les esprits des participants du sommet de Vienne consacré à la Syrie. Les diplomaties mondiales, dont Etats-Unis et Russie, réunies samedi pour des pourparlers sur la Syrie, à Vienne, ne sont pourtant pas parvenues à ce stade à surmonter leurs divergences concernant l'avenir du président Assad, comme l'a indiqué le chef de la diplomatie américaine, John Kerry. Les Occidentaux, la Turquie et des pays arabes sunnites, Arabie Saoudite en tête, estiment que le départ de Bachar al Assad est indispensable.
L'Iran et la Russie, ses deux principaux alliés, jugent pour leur part qu'il ne revient pas à la communauté internationale, mais aux Syriens, de se prononcer sur son sort.
Les responsables de la diplomatie mondiale se sont, néanmoins, entendus sur un calendrier visant à organiser des élections, d'ici à 1 an et demi, en Syrie.
Le sommet du G20, transformé en camp retranché, qui suivait dimanche à Antalya, en Turquie, avec la participation de Barack Obama, Vladimir Poutine et Xi Jinping, débouchera-t-il sur des mesures plus concrètes ? L'ensemble des dirigeants sont déterminés à frapper « très fort » contre le terrorisme. Oui, mais comment ?
Autre sujet de divergences : le sort des réfugiés qui fuient Daech. Confrontée à un afflux de migrants, majoritairement syriens depuis le printemps, l'Union européenne tente de convaincre la Turquie, qui en accueille 2,2 millions, et les autres pays limitrophes de les retenir, en échange d'une aide financière. Reccyep Erdogan fait monter les enchères et a, d'ores et déjà, annoncé qu'il attendait « plus de soutien » de ses alliés, malgré une politique de l'Etat turc plus qu'ambiguë vis-à-vis de Daech.


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