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Affaire des généraux condamnés : L'autre malaise
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 12 - 2015

«Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou» (F. Nietzsche)
Normal, le débat sur la condamnation des deux généraux à la prison ferme, si ce n'est la certitude qui caractérise les avis des uns et des autres avec le seul argument de la sympathie ou de l'inimité aux condamnés.
Comme si les déclarations de responsables politiques et commentaires de la presse nationalem au sujet de la condamnation des deux généraux-major à de la prison ferme ne suffisent pas à rendre le climat politique dans le pays plus opaque et incertain, c'est donc au tour de l'ex patron des Services du renseignement et de la sécurité (DRS), Mohamed Médiène, d'intervenir, publiquement, pour défendre ses ex adjoints et jurer de leur droiture et professionnalisme. C'est son droit et son avis sur la question et les uns peuvent le croire comme d'autres peuvent voir dans sa déclaration une solidarité corporatiste, voire même de «défense avancée» de son «clan». En revanche, le parti pris par des intervenant publics, qu'ils soient politiques, intellectuels, journalistes avec autant de certitudes dans le «hors soupçon» total des deux généraux est quelque peu, aussi, sidérant que le caractère expéditif et caché (huis-clos) qui a caractérisé les deux procès.
Nous le savons, et ce n'est pas une nouveauté, que la justice, d'une manière générale (civile et militaire) ne brille ni par son indépendance, ni par sa transparence. Mais cela autorise-t-il de juger d'un procès sur le fond sans disposer du moindre élément de l'instruction ? Lorsque l'avocat du général Hassan, Me Mokrane Aït Larbi, en l'occurrence, affirme, haut et fort, qu'il n'a pas pu disposer de tous les éléments du dossier, par quel miracle d'autres intervenants publics manifestent-ils une certitude, sans faille, dans l'innocence des inculpés et en déduisent au règlement de compte entre clans du pouvoir ? Entendons-nous, il ne s'agit pas de sous-entendre la culpabilité des deux généraux, comme celle de leur innocence, mais de s'interroger sur la certitude des «pour» et des «contre» dans cette affaire et surtout la facilité avec laquelle ces convictions sont déclarées. Que ceux et celles qui ont des éléments matériels de la culpabilité ou de l'innocence des deux généraux les portent à la connaissance du public, puisque le débat est maintenant dans la rue. Parce que les témoignages de soutien ne suffisent pas dussent-ils être sincères.
L'affaire est trop grave pour qu'elle soit traitée, publiquement, par de simples déclarations de sympathie ou de qualité morale des condamnés. Parce que la justice n'est, justement, pas la morale, mais le droit et rien que le droit.
Bien sûr, quitte à se répéter, la justice dans notre pays n'est ni indépendante, ni transparente mais nous n'avons pas d'autre recours que cette justice qui est la nôtre. Avec son poids, sa machine, ses dépassements, ses oukases, sa partialité, etc. Hélas, les déclarations et commentaires des «pour» et «contre», dans cette affaire, s'ils sont compréhensibles n'apportent rien sur le fond des dossiers et ajoutent de la confusion et surtout aggravent la fracture, au sein de la société et entre partisans du pouvoir en place et l'opposition, dans toute sa diversité. Depuis le prononcé des verdicts une étonnante pluie de plaidoiries, en faveur des condamnés, inonde la scène médiatique nationale, alors que les proches des dossiers (avocats et famille) répètent qu'ils n'ont pas eu accès à toutes les données des dossiers. Pour ces derniers, cette opacité de l'instruction et la rapidité des procès sont des arguments suffisants pour crier au déni de justice et à la forfaiture. Ils ont raison. Malheureusement, ces arguments ne suffisant pas à réviser un procès. Il faut des faits matériels. Arguer de tares qui ont caractérisé les procès pour en déduire au règlement de compte entre clans du pouvoir n'aide pas à la manifestation de la vérité. Il pousse le débat politique, dans le pays, à une épreuve de force au sens plein du terme, y compris jusqu'à l'usage de la violence. C'est d'ailleurs la logique de fonctionnement et de survie des «clans» que la violence. Voir l'affaire des généraux condamnés sous le seul angle de lutte de clans, c'est abonder dans leur logique et perpétuer leur règne. Pour le reste, accrochons-nous au seul espoir qu'un jour la vérité se manifeste et que les vrais coupables seront à la barre d'un tribunal. Ce jour-là, espérons que la justice soit au-dessus de tout et tous pour ne pas verser dans l'iniquité et l'opacité et surtout de ne pas se «venger» sur les inquisiteurs d'aujourd'hui. C'est la seule façon de protéger la justice d'elle-même.


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