Après une éclipse de plusieurs mois, les gardes communaux de la wilaya de Constantine sont hier revenus à la charge en tenant un rassemblement devant le cabinet du wali pour réclamer l'application de l'instruction du ministère de l'Intérieur adressée aux autorités de wilaya l'été dernier concernant surtout le logement (social et rural) et d'autres points. Selon des protestataires, suite à un accord paraphé par la Coordination nationale de ce corps de sécurité dissout en 2012 par décret présidentiel et dont les agents ont été versés dans le secteur économique ou mis sous tutelle de l'ANP en tant qu'auxiliaires, le ministère de l'Intérieur a envoyé à tous les walis du pays une instruction pour faciliter l'accès au logement pour les gardes communaux. Nos interlocuteur poursuivront qu'il s'agit du message n° 98 du 20 juin 2015 qui fait obligation aux autorités locales -et à leur tête le wali- de tenir compte de la situation sociale difficile des agents de la garde communale par leur intégration ainsi que leurs ayants droit dans les différentes formules de logements, surtout de type social et rural, avec des facilités et après une étude au cas par cas. Ils indiqueront encore que « le problème qui se pose a trait aux 24.000 dinars/mois fixés ces dernières années comme plafond pour avoir droit au logement social, alors que les gardes communaux en 1996 ne percevaient que 7.000 dinars/mois. Les augmentations survenues sont très récentes, diront-ils, et nous nous retrouvons, ainsi, exclus de cette formule de logements. C'est à peu près le même genre de difficultés qui se pose avec le rural », ajouteront-ils. « Mais nos revendications concernent aussi d'autres points, non moins importants, à l'instar de reconsidérer la prime des veuves de chahid et de prendre en charge leurs ayants droit, de revoir celle des blessés, de l'octroi de la carte Chifa à 100%, de revoir à la hausse les pensions de retraite ainsi que la création d'une prime de dissolution», dira l'un des manifestants. Ils revendiquent aussi « la reconnaissance officielle des sacrifices des agents de la garde communale, l'étude des cas de radiés injustement, l'assainissement de la prime de risque et de l'ancienneté concernant les agents placés sous tutelle de l'armée, avec enfin l'octroi de postes de travail dignes pour tous les agents versés dans les entreprises du secteur économique avec maintien de leurs salaires y compris les universitaires parmi eux ». En l'absence du wali, les protestataires ont été reçus par le secrétaire général à qui ils ont remis la requête et qui leur a promis de la transmettre à qui de droit.