La troisième année (2015) du Quinquennat de l'équipe qui tient les rênes de la ville d'Oran a expiré, qu'en retenir ? Au-delà de toute critique analytique, les chiffres peuvent parler d'eux-mêmes, dans une certaine mesure. Aussi, intéressons-nous aux indices-clés du bilan financier de l'APC, durant cet exercice budgétaire, en attendant d'y voir plus clair avec l'établissement du compte administratif, la mi-mars. Il faut rappeler, d'abord, que le budget communal 2015 était de l'ordre de 837 milliards de centimes, dont 71% pour le fonctionnement et 29% pour l'équipement. Une année qui a vu le compte de la commune, chef-lieu de la wilaya, crédité d'un consistant apport du fonds de wilaya, sous forme de subventions, et des programmes communaux de développement (PCD), ayant atteint respectivement 29 et 40,6 milliards. Pour la section équipement (cela tiendrait presque de la démagogie que d'y ajouter le terme investissement), le montant de crédits de paiement a été de 186 milliards, soit un taux de consommation de 51%. Quant à la section gestion-fonctionnement, la valeur de crédits de paiement a atteint les 651 milliards, soit un taux de consommation de 92%. En ce qui concerne les crédits octroyés du budget de la wilaya, le taux de consommation a atteint, fin 2015, le taux de 58%. S'agissant des PCD, ce taux a atteint 27% et 100% pour les autorisations de programme (AP) et les crédits de paiement (CP) respectivement. L'équipement, qui ne se taille que d'à peine 29% du budget, à cause d'une facture trop lourde de fonctionnement qui va jusqu'à faire de cette commune nantie, une collectivité partiellement budgétivore, consiste en 24 opérations, aux taux d'exécution très différents. On en cite l'aménagement d'espaces verts, au centre-ville (crédits engagés : 2,8 milliards, taux de consommation : 84%), réhabilitation de l'éclairage des espaces verts (400 millions, 100%), acquisition de matériel dans le cadre de l'aménagement du jardin de Sidi M'hamed (2,1 milliards, 0%), réhabilitation des centres de Culture (2,7 milliards, 0%), équipement des centres de Culture (1,4 milliard, 0%), réhabilitation de la voirie urbaine (10,1 milliards, 71%), réhabilitation du réseau d'assainissement et avaloirs (2 milliards, 100%), aménagement du stade Habib Bouakeul' (790 millions, 100%), réhabilitation des écoles primaires (14,4 milliards, 100%), réhabilitation des bâtiments communaux (5,7 milliards, 30%), aménagement urbain (8 milliards, 51%), réalisation d'une annexe administrative, au secteur urbain El-Menzeh, ex-Canastel, (6,5 milliards, 0%), aménagement du stade El-Barki' (3,4 milliards, 0%), aménagement urbain des secteurs urbains (6,2 milliards, 77%), aménagement d'espaces verts en ville (7,1 milliards, 66%), aménagement du jardin citadin méditerranéen (11,5 milliards, 35%), réhabilitation du jardin HLM, jouxtant le nouveau Palais de Justice (3 milliards, 27%). 370 MILLIARDS «BOUFFES» PAR LA MASSE SALARIALE Au chapitre du fonctionnement, qui a bouffé 71% du budget de la commune, on note une importante masse salariale de 370 milliards, pour prendre en charge les rémunérations du fort contingent de 8.800 salariés. Il y a, aussi, la facture énergie Sonelgaz (13 milliards), Seor (2,3 milliards), carburants et huiles Naftal (3 milliards), bitume EPTRO (3,2 milliards), peinture de signalisation Eurl PPC (8,6 milliards), habillement de travailleurs (5 milliards), assurance CAAR (1,7 milliard), équipement des services biométriques des 12 secteurs urbains (3,3 milliards), couffins de Ramadhan (4,5 milliards), opération de rebaptisation des rues et des établissements publics (2,8 milliards), associations culturelles et sportives (15,6 milliards), œuvres sociales (9,6 milliards), facture EPIC ERMESO (12 milliards), établissement des pompes funèbres (12 milliards), EPIC Oran Propreté (14 milliards), EPIC de gestion des CET (9 milliards), entretien du matériel et du parc roulant (40 milliards). Par ailleurs, le bilan des activités, par division, pour l'année 2015 fait état de 39,5 milliards, dégagés au compte de la DUP, ayant donné lieu à 10 opérations, avec un taux de paiement de 18%. Pour la DVC, il est question de 12 opérations, pour un montant de crédits de 34,3 milliards, avec un taux de paiement de 66%. Pour la DPE, il s'agit de 20 opérations, cumulant un montant de crédits de 24,6 milliards, avec un taux de paiement de 44%, arrêté à fin décembre 2015. Pour la DTNM, on enregistre 10 opérations, pour un montant de crédits de 51,2 milliards, avec un taux de paiement de 44%. Pour la DMMG, il est question, durant l'année écoulée, de 6 opérations lancées, pour un total de 11,1 milliards, avec un taux de paiement de 38% au 31 décembre 2015. Pour la division d'hygiène, il est question de 10 opérations, dont des acquisitions de matériels et des conventions avec des entreprises, pour un montant de crédits alloués de 34,5 milliards, avec un taux de paiement de 90%. Pour le Sport, il est question de 4 opérations, pour un montant de 3,3 milliards, avec un taux de paiement de 54%. Pour la division DAS, on enregistre 2 opérations, pour un montant de 6,5 milliards, avec un taux de paiement de 98%.
