Le Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest) revendique une nouvelle «revalorisation» des salaires du secteur pour faire face aux augmentations des prix des produits et des services, entrées en vigueur depuis le début de l'année après la promulgation de la loi de finances 2016. Réuni les 15 et 16 janvier derniers à Boumerdès, le Snapest qui se dit très préoccupé par la chute du pouvoir d'achat des Algériens, en général, et des fonctionnaires, en particulier, affirme que les augmentations de salaires dont avait bénéficié le secteur de l'Education ces dernières années ont perdu 40% de leur valeur du fait de la hausse des prix constatée ces derniers jours. «Suite à une étude, il s'avère que les augmentations de salaires du secteur de l'Education ont perdu 40% de leur valeur ces quatre dernières années à cause de la cherté de la vie», affirme ce syndicat dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Le Snapest qui relate une situation économique du pays très difficile du fait de la chute des prix du pétrole, interpelle les pouvoirs publics afin de procéder, une nouvelle fois, à une hausse des salaires des enseignants à travers notamment l'institution d'une «prime forfaitaire». L'institution de cette prime, de l'avis du Snapest, va permettre d'éviter une nouvelle vague de contestations des enseignants du secteur. «Les autorités sont plus que jamais interpellées afin de mettre sur pied une nomenclature des salaires qui puisse répondre aux évolutions que connaît l'Algérie comme cela est de mise dans les pays européens même en temps de guerre», ajoute la même source. Le syndicat exige également l'institution d'une prime spéciale pour les travailleurs et enseignants qui exercent au niveau du Sud et des Hauts-Plateaux, faute de quoi, des actions de protestations et de grèves seront organisées. Par ailleurs, le Snapest s'interroge sur les lenteurs que connaît l'amendement du statut particulier des travailleurs de l'éducation en accusant dans ce sens les pouvoirs publics et le ministère de l'Education de «fuite en avant» et de vouloir gagner du temps. Ce syndicat autonome tient également à dénoncer la «politique de deux poids et deux mesures» exercée par le ministère pour ce qui est des professeurs de l'enseignement technique alors que la ministre de l'Education, ajoute le Snapest, s'est engagée personnellement à prendre en charge ce problème. Pour ce qui des œuvres sociales, le Snapest maintient sa position qui consiste à laisser la gestion de ce domaine aux commissions locales de wilaya. Enfin, concernant l'organisation des épreuves du baccalauréat avant le mois de Ramadhan comme cela a été suggéré par le ministère, le Snapest n'y voit pas d'inconvénients mais prévient cependant des risques que pourrait engendrer sur le déroulement du programme scolaire une telle décision.