Vivant un véritable calvaire, dans des conditions désastreuses, depuis plus d'une décennie, les sept familles, habitant dans des hangars insalubres de la fourrière canine, viennent de lancer un énième appel de détresse, en direction du wali d'Oran, avec l'espoir d'être relogés, dans le cadre de l'opération de résorption de l'habitat précaire. Selon des représentants de ces familles qui se sont déplacés, hier, au siège de notre rédaction, leur calvaire dure, maintenant, depuis plus de quinze années. «Nous avons été recasés, depuis 2002, en attendant un éventuel relogement, malheureusement, jusqu'à aujourd'hui nous n'avons rien vu venir», assure une des recasées qui signale que les responsables de la commune sont au courant de leur situation, puisqu'à maintes reprises des représentants de la commune se sont déplacés, sur les lieux et constaté la situation dans laquelle vivent ces familles. «Depuis l'entame des opérations de relogement, lancée par la wilaya d'Oran, en 2014, aucune commission ne s'est déplacée sur les lieux» assurent les familles. En quête d'un toit pouvant les abriter, les chefs de famille, employés à la commune d'Oran, se sont installés dans des dépôts de la fourrière, en attendant de bénéficier, un jour, de logements sociaux. Ce provisoire a duré des années pour les occupants des lieux et, jusqu'à présent, aucune mesure n'a été prise par les autorités locales pour les prendre en charge. Selon nos interlocuteurs, les conditions de vie sont devenues insupportables avec le manque d'hygiène et le risque de maladies qui guettent, quotidiennement, les enfants. «Nos enfants son en contact permanent avec les chiens et chats errants qui sont déposés à la fourrière. Outre les odeurs nauséabondes, les puces et les maladies transmissibles, nos enfants doivent supporter, chaque nuit, les aboiements des chiens», ajoute nos interlocuteurs. Les conditions de vie deviennent, encore, plus difficiles, explique un chef de famille, « depuis que les opérations d'abattage ont été abandonnées ». Ce dernier a tenu à signaler qu'une fourrière canine a été ouverte à Chteibo' et en principe la fourrière d'El Hamri doit être délocalisée. Ne pouvant plus continuer à vivre dans ce calvaire et dans ces hangars, les familles lancent un pressant appel, pour les transférer de ces locaux qui sont devenus sources de toutes les maladies. «Nous sommes des employés de la commune et nous voulons avoir droit à un logement décent», conclut, amèrement, cet employé de la commune. Il y a lieu de rappeler que des familles qui occupaient, auparavant, cette fourrière avaient été relogées au début des années 2000.