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Normes parasismiques : L'autoconstruction soumise à une réglementation « plus sévère »
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 02 - 2016

En Algérie, la réglementation en matière de constructions parasismiques ne semble pas être totalement appliquée, car elle est difficile à faire respecter sur tout le territoire national, a indiqué hier dimanche M. Mohamed Bellazougui, directeur général du centre de recherche en génie parasismique. Nuançant cependant ses propos lors de son passage à la radio nationale, il a précisé que «dans aucun pays au monde, on ne peut affirmer qu'un règlement parasismique est respecté à 100%. Il y a les moyens de le faire respecter et la conscience des populations concernées ou des constructeurs. Ce qu'il faut dire c'est que c'est une bataille de longue haleine, c'est un problème qui demande de la patience». Faisant un bref historique de la sismicité des régions du nord du pays, il a rappelé que la première réglementation des normes de constructions parasismiques en Algérie remonte à la période coloniale, après le séisme dévastateur du 9 septembre 1954 à El Asnam qui a fait 1.200 morts et détruit 20.000 maisons. «Les autorités coloniales ont confectionné une directive, un document technique pour les constructions importantes dans la région d'Al Asnam a l'époque. Mais au niveau national, c'est le séisme de 1980 (3.500 morts et 4.500 blessés) qui a réveillé les consciences», résume-t-il. La véritable réglementation parasismique en Algérie date de 1981 et a été renforcée en 2003, même si dans les premières années de l'Indépendance nationale le tout jeune ministère des Travaux publics avait édicté deux guides pour encadrer les constructions aux normes antisismiques. Il y avait également une directive qui datait de 1973, un document technique inspiré des règlements français (le PS69), rappelle encore M. Bellazougui selon lequel «c'est depuis 1980 que les autorités ont pris le problème à bras le corps, une prise de conscience par le CTC» du phénomène des séismes en Algérie.
Pour autant, il estime qu'on ne peut faire respecter le règlement en matière de constructions parasismiques sur tout le territoire national ; «on ne peut le faire respecter à 100%», a-t-il affirmé avant d'annoncer qu'un troisième règlement mis au point en 2012 qui englobe l'expérience de trente année (1981 et 2003) est pratiquement achevé. «Il manque seulement quelque deux ou trois séances du groupe de travail spécialisé pour l'adopter, puis il sera transmis à la commission technique permanente pour le contrôle technique et la réglementation technique de la construction, et donnera lieu à un arrêté ministériel, et puis sa publication au JO au deuxième semestre avec une période de transition». Cette nouvelle version du règlement parasismique des constructions est en quelque sorte une synthèse des études faites jusque-là à partir des séismes de 1980 et 2003 de Boumerdès (1.092 morts et 6.782 blessés). «Il a fallu une dizaine d'années pour une nouvelle version, avec plus de précisions pour aider les opérateurs sur le terrain à appliquer correctement ce règlement dont le dimensionnement et le contrôle des constructions», a souligné M. Bellazougui.
Par ailleurs, il a rappelé un accord entre le CTC et l'université californienne de Stanford pour dresser la cartographie et un catalogue de sismicité historique avec des périodes de retour de 100 ans, ce qui a servi, a-t-il dit, «à faire des cartes de micro zonages, de Chlef, Alger et Tlemcen, et des zones les moins sismiques» du pays. Le directeur du centre de recherche en génie parasismique a relevé, par ailleurs, que des mesures de contrôle rigoureuses ont été prises depuis le séisme de 1980 d'Al Asnam et de 2003 à Boumerdès, dont la création d'un centre de génie parasismique, qui a établi des études sismiques régionales, des études de vulnérabilité des bâtiments stratégiques, etc. «L'Algérie est le seul pays à posséder des instruments pour la réduction du risque sismique» dans la région, souligne t-il avant de préciser que «nous avons les instruments pour cela depuis 1981». Pour autant, s'il a annoncé que «le nouveau RPA 2015 va sortir en 2016», il a fait remarquer «qu'on ne peut pas dire que toutes les constructions sont aux normes parasismiques. On peut dire que les constructions depuis 1981 sont à 95% parasismiques, puisqu'il y a le CTC qui contrôle les constructions». Depuis le séisme de Boumerdès de 2003, il y a une loi (août 2004), poursuit-il, qui oblige les constructeurs privés à observer la réglementation de la construction parasismique.
SEISMES REPETITIFS DE HAMMAM MELOUANE, L'EXPLICATION?
«Il y a une carte provisoire en attendant une carte plus élaborée pour tous les risques de telle ou telle localité», ajoute-t-il avant d'annoncer «une réglementation plus sévère pour les auto-constructeurs» qui «peuvent faire appel aux ingénieurs en génie civil». En vertu de cette loi, les communes peuvent automatiquement détruire les constructions qui ne sont pas aux normes parasismiques. «Il faut acculer les responsables locaux pour le respect de la réglementation et aux infractions à l'urbanisme», a-t-il dit. «Des séismes de magnitude 7,2 peuvent survenir tous les 450 ans en moyenne dans la faille de Oued Foddha qui a bougé en 1980 et s'est ouverte sur 47 km», a-t-il prévenu avant de relever que les zones à risques sont situées sur les côtes et le Tell. Plus on s'éloigne des côtes, plus le risque diminue. Les nouvelles constructions sont conformes, a-t-il également rappelé, aux normes de parasismicité en fonction des assurances décennales.
Par ailleurs, sur les séismes à répétition depuis 2013 dans la région de Hammam Melouane, dans la wilaya de Blida, le directeur du centre de recherche en génie parasismique estime qu' «on peut se poser légitimement des questions. Un séisme de 5,1 en juillet 2013 qui se prolonge dans le temps, ce n'est pas courant». M. Bellazougui avance une explication «plausible» selon laquelle les trois segments de faille du sud de la Mitidja ont bougé, l'un après l'autre. «Il y a trois failles : celle de Blida, celle de Khemis el Khechna qui démarre de Hammam Melouane, et une troisième faille perpendiculaire aux deux failles et qui a tendance à les éloigner l'une de l'autre. (Mais), on ne sait pas quelle faille a bougé la première, celle de Blida ou de Khemis el Khechna, ou la troisième qui relie Khemis el Khechna à Blida ?» Sur le pourquoi de ces petites secousses à répétition, il avance cette hypothèse selon laquelle «l'énergie est en train de se dissiper dans la région de Hammam Melouane, à 15-20 km du lieu, mais rien n'écarte qu'on ait un autre séisme dans une autre faille». Enfin, pour les constructions en hauteur, il a rappelé que «tout est respect de la réglementation technique».


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