Le bilan annuel des activités de la wilaya, notamment en ce qui concerne l'évaluation des taux des crédits de consommation liés à l'exécution des opérations inscrites dans le cadre des deux programmes de développement communaux et sectoriels pour l'année 2014 ainsi que le secteur de la santé ont été les principaux thèmes passés au peigne fin lors de la dernière session ordinaire de l'APW, tenue récemment en présence de M. Abdallah Benmansour, wali d'El-Bayadh, des membres des deux instances locales élues, APW et APC, et des maires des 22 APC. Abordant le premier point, le chef de l'exécutif de la wilaya n'a pas caché son insatisfaction face au triste constat établi et du faible taux de consommation des crédits de consommation pour l'exercice 2014. En donnant lecture de ces chiffres inquiétants et à la limite du tolérable et de l'entendement, il n'a pas caché son mécontentement, renvoyant dos à dos les élus locaux communaux et responsables de différents secteurs clés qui, selon lui, ont fait preuve d'un manque de sérieux flagrant pour mener à terme le lancement et l'exécution des différents projets pivots octroyés à leurs communes respectives, dénonçant au passage avec force le déficit en encadrement qualifié adéquat et plus particulièrement son instabilité, soulignant par la même le manque d'entreprises de réalisation solides, performantes et expérimentées, sources de tous les maux de cette wilaya. Très significatifs, les chiffres parlent d'eux-mêmes, eu égard au volumineux matelas financier sur lequel reposent ces 22 communes qui ont la chance de bénéficier d'une enveloppe financière globale d'un montant de 08.292.310.000 de DA pour un total de 881 opérations au titre des deux programmes de développement communaux et sectoriels et pour lesquels il a été enregistré un très faible taux annuel de consommation des crédits, soit légèrement en dessous de 50%. Il y a lieu de relever qu'au titre du PSD/2014, la wilaya a inscrit à son actif 596 opérations pour une autorisation de programme de 87.181.612.000,00 DA et 285 autres au titre du PCD pour un montant global de 2.10.698.000,DA et cette fois-ci avec l'un des taux de consommation qualifié des plus insignifiants, de quoi laisser pantois le plus averti des citoyens de cette wilaya, soit moins de 20%. Un constat accablant établi par le wali qui n'a pas trouvé de mots pour exprimer son ras-le-bol face à plusieurs chefs-lieux de commune qui refusent de sortir de leur léthargie habituelle en dépit des moyens financiers colossaux accordés par les pouvoirs publics. L'année 2015 a été celle qui a connu la première phase d'exécution du programme de consolidation économique ( PACE) ( 2015/2019), une véritable bouffée d'oxygène pour l'ensemble de la wilaya avec un apport financier au titre du nouveau programme très consistant, portant sur une autorisation de programme de l'ordre de 845 millions de DA au profit de 07 opérations et de 1.500.000.000 de DA pour 154 opérations suivi de crédits de paiement de 3 milliards 801.519.000 DA dont 2.301.519.000 pour le PSD et 1500.000.000 pour le PCD 2015 soit un taux global de consommation des crédits alloués de l'ordre de 21,52%. Le réquisitoire du wali, dont les échos ont débordé de l'enceinte de la salle de réunion et atteint toutes les chaumières, a été on ne peut plus incisif à l'égard des élus locaux communaux qui ont fait montre de passivité et de nonchalance dans le lancement des chantiers. Des élus plus prompts et plus portés comme chacun sait à prendre part à des repas festifs et à gérer des waadate qu'à mener à bon port avec rationalité, sérieux et discernement, les différentes opérations inscrites dans le cadre de ces deux programmes de développement. Le programme en cours 2015 concerne 855 opérations dont 567 pour le sectoriel et 288 pour le PCD de cette même année avec cette fois un début d'exécution assez appréciable et à ce titre nous pouvons dire sans risque de nous tromper qu'avec un rythme de réalisation très soutenu, la wilaya pourrait mieux faire dans ce sens et que l'ensemble des opérations en cours de concrétisation ou en voie, seront effectivement achevées en temps opportun pour peu que les maires retroussent réellement leurs manches et mettent le pied à l'étrier. Second point inscrit à l'ordre du jour de cette session ordinaire, le secteur de la santé a été passé au peigne fin par son directeur qui a mis en relief les efforts consentis par l'Etat en matière de couverture sanitaire et médicale en facilitant l'accès aux soins aux populations des communes les plus enclavées du territoire de la wilaya. Un tissu hospitalier très dense a été mis en place au cours de ces quinze dernières précédentes, offrant des chances égales de prise en charge médicale dans les hameaux et petites agglomérations, des structures bien fournies en matière d'encadrement, personnel qualifié et moyens d'intervention. Selon le bilan présenté par le DSP, son secteur compte 85 médecins spécialistes, 250 généralistes, 66 chirurgiens dentistes, 931 infirmiers, 14 officines pharmaceutiques et enfin 47 ambulances ventilées entre les 08 daïras de la wilaya. Il y a lieu de rappeler que ce secteur a pu enregistrer plus de 3.500 interventions chirurgicales et pas moins de 50.000 consultations au titre de l'année 2015, contre seulement 42.850 en 2014. En matière de santé scolaire, l'on notera également une nette évolution avec la consultation de quelque 69.469 élèves scolarisés, soit un taux record de 98,58%. En parallèle, la campagne de vaccination a touché une population de 5.537 enfants en bas âge. Rappelons enfin que ce secteur a connu un véritable bond en avant en matière de structures d'accueil et de soins et qu'il dispose actuellement de 07 établissements publics de santé, de 04 autre dits de proximité, de 70 salles de soins et de 18 polycliniques implantées à travers l'ensemble des 22 communes et des 32 hameaux du territoire de la wilaya et ceci dans le souci de faire bénéficier plus particulièrement les populations des zones éparses.
