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Accidents de la route en 2015: 34% des victimes ont moins de 30 ans
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 06 - 2016

Plus de 1.500 personnes sur les 4.610 victimes des accidents de la route, enregistrées au cours de l'année 2015, avaient moins de 30 ans, soit un taux de 34%, selon le Centre national de prévention et sécurité routière (CNPSR).
«La route décime la jeunesse», c'est l'aveu même du directeur du CNPSR qui résume en quelques mots toute l'impuissance des autorités à «endiguer» un phénomène qui a pris des proportions dangereuses : «le terrorisme routier». Samedi dernier 32 personnes ont péri et 22 autres ont été blessées dans le tragique accident de la circulation survenu, sur la RN-23 reliant Aflou à Laghouat, selon un bilan définitif fourni par des sources concordantes.
De nombreux accidents similaires sont rapportés ces dernières années par les médias. Des centaines de voyageurs, qui se trouvaient au mauvais endroit et mauvais moment, ont péri.
Le directeur du CNPSR, Ahmed Naït El Hocine a déploré le fait que la facture humaine de l'insécurité routière ait atteint un seuil «insupportable», voire «intolérable» et «son bilan relève d'une véritable tragédie nationale qui, quotidiennement, se solde par une moyenne de douze (12) personnes tuées et cent-soixante (160) blessées». «Plus de quatre mille morts, des dizaines de milliers de blessés et des pertes économiques se chiffrant à plusieurs dizaines de milliards de dinars, tel est le tribut versé annuellement à l'insécurité routière dans notre pays», a-t-il fait remarquer.
Le responsable du CNPSR a souligné que l'»exorbitance des coûts économiques» de l'insécurité routière constitue un autre élément lourd du constat, en témoigne, a-t-il précisé, les données fournies par le secteur des assurances qui, «pour la seule indemnisation des sinistres-automobiles au titre de l'année 2014, a situé le montant à hauteur de 44,8 milliards de dinars, soit l'équivalent de plus de 400 millions d'euros».
En l'absence d'une étude de référence en la matière, il y a lieu de s'appuyer sur les estimations établies par les instances internationales, notamment celles contenues dans le document relatif au plan mondial pour la décennie d'action pour la sécurité routière 2011-2020, lequel évalue les conséquences économiques des accidents de la route entre 1% et 3% du PNB de chaque pays», a relevé M. Naït El Hocine.
Evoquant les causes de ce terrorisme routier, M. Naït El Hocine a mis en exergue l'étude analytique des données d'accidentologie, au cours de la dernière décennie, qui fait ressortir que «le facteur humain, plus particulièrement l'inobservation des règles de la circulation routière, constitue le dénominateur commun pour l'ensemble des drames survenus sur la route durant la période considérée». Il a fait savoir que ce facteur est «constamment» donné pour être à l'origine «de plus de 90% des accidents, suivi très faiblement par les deux autres déterminants que sont l'état de l'infrastructure routière et celui du véhicule.
Le gouvernement à côté de la plaque ?
Pour lutter contre le phénomène du terrorisme routier, le gouvernement a encore une fois trouvé la solution miracle. Il a décidé en effet de mettre en place la Délégation nationale à la sécurité routière en remplacement du Centre national de prévention et la sécurité routière (CNPSR), d'ici la fin de l'année 2016. «Vu le nombre croissant d'accidents de la route causant annuellement plus de quatre mille morts et des dizaines de milliers de blessés, la Délégation nationale à la sécurité routière qui sera mise en place prochainement, mettra en œuvre la stratégie du gouvernement face aux accidents de la route», a indiqué à l'APS, le chef de projet, Ahmed Naït El Hocine. Il a, en effet, précisé que les décisions à l'encontre des conducteurs seront, dorénavant, prises par le gouvernement et non pas par de multiples organismes.
Tout en expliquant, à ce propos, qu'avec ce nouveau système, la coordination entre les différents secteurs concernés (police et gendarmerie nationale notamment) s'imposera d'elle-même, M. Naït El Hocine a précisé que la décision de création de la Délégation qui dépend du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a eu lieu après avoir constaté l'inefficacité, entre autres, du CNPSR. «Le centre en question que je gère en attendant sa dissolution, n'existe que sur le papier. Pour preuve, les comités de wilaya qui devaient être créés, il y a 20 ans de cela, n'ont jamais vu le jour «, a-t-il déploré. La Délégation nationale apportera une réponse «globale». Le même responsable a dans le même cadre, fait remarquer que les réponses apportées par les pouvoirs publics aux dangers de la route ont toujours été »parcellaires», dans le sens où les secteurs concernés, a-t-il dit, interviennent »individuellement sur certaines causes de la sinistralité, sans jamais faire de la route un sujet global, sans articuler ensemble la totalité des facteurs impliqués». Plus explicite, le commissaire divisionnaire a cité comme exemple les méthodes de collecte des données, qui «présentement s'appuient sur des canevas hétérogènes produits par différentes institutions», et qui jusqu'au jour d'aujourd'hui, »ne s'intègrent pas dans un système national cohérent, capable de fournir les informations nécessaires pour la compréhension du phénomène et pour la préparation et la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité routière», a-t-il ajouté.
En fait, le gouvernement est en train de refaire encore et encore les mêmes erreurs en décrétant et en prenant des décisions qui ne seront jamais appliquées pour la simple raison que la chaine de commandement ne suit pas.
Le problème de certains conducteurs (des jeunes en majorité) dépasse malheureusement le cap de l'incivisme. Certains conducteurs n'ont peur de personne, étant convaincus qu'ils trouveront toujours un moyen d'échapper aux sanctions prévues par la loi.
L'exemple de ce jeune chauffeur, dont le permis de conduire a été retiré par un motard et qui a mis son bus en travers de l'autoroute au niveau de Said Hamdine (Alger) est symptomatique de l'état d'esprit des gens.
L'autorité de l'Etat n'est plus ce qu'elle était. Tant que cela ne changera pas, nous continuerons à vivre encore des carnages sur nos routes car la sécurité routière ne se décrète pas. La sécurité s'applique tous les jours en associant toute la société et surtout en appliquant la loi sur tout le monde, y compris sur les membres des services de sécurité, les chauffeurs des institutions de l'Etat ou tous ces petits jeunes forts de l'appui de leurs parents qui foulent au pied le code de la route et animés d'un sentiment d'impunité sans égal.


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