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Bédoui à Oran: Des walis pointés du doigt, appelés à rendre des comptes
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 06 - 2016

Abstraction faite du langage policé qu'exigent les convenances d'audience, le discours de Nouredine Bedoui, hier à l'hémicycle de la wilaya d'Oran, a tourné en aveu d'échec -partiel à tout le moins- dans la mise en œuvre de la nouvelle approche économique territoriale, mise en avant depuis la rencontre gouvernement-walis, le 29 août 2015.
«Le bilan des collectivités locales, au titre des actions relatives à l'investissement local et de manière générale les actes économiques, n'est pas encourageant. Le tableau par wilaya fait ressortir un déséquilibre en la matière, mais en général, le taux d'exécution est faible», a reconnu le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui présidait une rencontre régionale d'évaluation ciblant les treize wilayas de l'Ouest, axée sur deux thèmes-phares de la gestion territoriale: l'investissement et le service public. Certes, chaque wali est responsable de son propre bilan. Mais, en définitive, c'est le département de l'Intérieur qui aura à rendre des comptes devant le gouvernement, lui qui a été investi par le Premier ministre, il y a presque une année, de cette mission d'implantation d'investissements et d'entreprises, à l'échelon territorial ainsi que l'amélioration de l'attractivité économique, avec comme finalités la création de richesses au niveau local et la sortie graduelle de la dépendance vis-à-vis des fonds de financement de l'Etat. «Ce sont nous les comptables devant le gouvernement. Nous sommes tenus par une obligation de résultat. A la prochaine réunion gouvernement-walis, un rendez-vous annuel qui s'inscrit , désormais, dans le temps, nous aurons un questionnaire auquel il faudra répondre, point à point. Nous devrons aussi apporter des solutions concrètes pour ce qui ne marche pas», a poursuivi M. Bedoui. Les walis et leurs subalternes d'exécutifs respectifs sont avertis : «Nous irons également avec des rapports, sur chaque wilaya, assortis d'appréciations. Les responsables locaux qui présentent un mauvais bilan seront mis devant leurs responsabilités devant le Premier ministre», a-t-il enchaîné sur sa lancée. «Un modèle économique cohérent, qui va de l'échelle nationale aux démembrements territoriaux, a été mis en place. Cependant, une année s'est écoulée et nous ne voyons pas cela sur le terrain. Les territoires doivent développer leurs propres rentrées financières. Ils doivent être un appoint à l'Etat et non une charge, un fardeau (…) Il n'y a pas de communes pauvres en Algérie, il y a de vieilles mentalités budgétivores. L'ère des budgets de gestion est révolue. L'Etat se limitera au financement des projets productifs et créateurs de richesses».
Des walis qui «manoeuvrent» pour majorer leurs budgets proposés
Et le MICL de dénoncer, du haut de la tribune, des cadres de l'Etat «dépensiers», voire «gaspilleurs», qui «foulent aux pieds les directives gouvernementales» pour la rationalisation des dépenses publiques. «Certains font toujours dans l'immodération, l'exagération. Ils vont jusqu'à manœuvrer maintenir, vaille que vaille, le même niveau de budget. Il n'y a pas, au fond, qu'une question de mauvaise priorisation (de propositions budgétaires pour des opérations : Ndlr). Il y a surtout une intention délibérée d'obtenir plus qu'il n'en faut. On en arrive à cela : aux lieu et place de projets productifs, rentables, on constate des projets improductifs, voire contreproductifs, qui génèrent des charges supplémentaires superflues». Dans le registre fiscalité locale, rentabilisation des ressources locales (patrimoine communal, biens de l'Etat, droits et taxes, espaces publics…), le ministre de l'Intérieur n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger des responsables «peu soucieux» de la trésorerie locale. «Il est temps de changer de méthode et d'approche. L'ordre du jour du conseil exécutif local ne doit pas être basé sur des thèmes stéréotypés et des statistiques, mais sur des idées porteuses. Le conseil doit produire et non pas consommer», a-t-il poursuivi.
Investissement local : 0% de concrétisation dans certaines wilayas
Le ministre a tenu à noter qu'il n'était pas venu à Oran, premier rendez-vous d'une série de conclaves régionaux MICL-walis, devant relever la température et baliser le terrain avant la tenue, prochainement, de la rencontre Sellal-walis, édition II, pour discourir, mais pour «essayer de comprendre pourquoi ça ne marche pas» (en matière d'investissement local, en premier lieu) dans un tête-à-tête avec les walis. Et le tête-à-tête suppose, forcément, le franc-parler, la confrontation. Pour les walis «mal notés», la séance d'hier, à l'hémicycle d'Oran, devait être longue, accablante. C'est que Bedoui, accompagné de tout un contingent de directeurs centraux de son cabinet, mais aussi de secrétaires généraux de cinq autres ministères ainsi que des directeurs généraux de plusieurs organismes publics (ANDI, Domaines, Cadastres, etc.), a sciemment préféré la plénière au huis-clos, y compris lorsqu'il devait analyser le bilan 2015, au titre des actions de l'investissement local, wilaya par wilaya. Là, à la présentation des tableaux chiffrés, collectivité par collectivité, on voyait des visages rougir, des têtes presque baissées, en première rangée où ont été installés les treize walis de l'Ouest. Il y avait de quoi : sur la matrice figurant au grand écran mural, on pouvait voire des taux de lancement de projets d'investissement inférieurs à 5%. Et même des 0% (le cas d'El-Bayadh, Nâama et Tissemssilt). Le bilan d'investissement a été réparti en deux séquences : durant la période où le Calpiref était en vigueur et la période post-Calpiref, c'est-à-dire depuis l'entrée en application des dispositions de la LFC 2015, fin-juillet de la même année. On en retient quelques chiffres-clés : au niveau de l'Ouest (13 wilayas), sur 11.204 demandes de foncier d'investissement déposées, 2.666 ont été retenues, 1.655 arrêtés de concessions établis, et finalement, 817 actes de concessions établis, soit l'équivalent de 607 projets pour un montant d'investissement de 4,3 milliards de DA. Cependant, sur les 607 projets lancés, seuls 60 ont été concrétisés (soit un montant d'investissement de 1,39 MDA). Cela donne donc, en définitive, un faible taux de concrétisation de 7,3%, le taux national étant encore plus faible : 5,7%. Cela s'est traduit par la récupération (finalisée ou en cours) de plusieurs centaines d'hectares attribués à de «mauvais investisseurs». A ce sujet, M. Bedoui a instruit les walis de déposséder, au plus vite, les investisseurs traînards des terrains octroyés, avant d'entrer dans des labyrinthes, sous-entendant, par là, la possibilité que les attributaires intentent des actions d'opposition en justice dès lors qu'ils obtiennent un acte de propriété. C'est la wilaya d'Oran qui caracole en tête du classement, loin devant les autres wilayas, avec un taux de concrétisation d'investissement de 66%. L'assainissement du foncier économique, au niveau des zones industrielles et d'activités (ZAI) n'est pas en reste, avec un taux d'exécution des plus faibles. Sur 696 lots attribués, 108 sont encore inoccupés et 157 autres ont été récupérés. Dans un autre chapitre, s'agissant de l'opération dite «100 locaux par commune», les cadres centraux du MICL ont fait savoir que 62% de ces locaux (à usage professionnel, pour s'en tenir à l'intitulé officiel) sont inexploités, sachant que ce projet a bouffé une facture globale de 103,26 milliards de DA.


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