La compagnie aérienne Aigle Azur a réagi hier sur l'affaire du vol qui devait relier la ville de Toulouse (France) à Oran le 2 août dernier. «Suite aux allégations mentionnées dans certains articles de presse concernant d'éventuels manquements à la sécurité de ses opérations, la compagnie aérienne Aigle Azur tient à apporter les précisions suivantes concernant l'incident du vol ZI755 Toulouse-Oran du 2 août 2016 », indique un communiqué de la compagnie qui affirme qu'il n y'a jamais eu de manquement à la sécurité de la part de l'équipage. Selon le communiqué, Aigle Azur, à la suite de la grève observée par des pilotes le 28 juillet dernier, la compagnie a été contrainte de réorganiser au jour le jour son programme de vols en faisant opérer certaines liaisons par d'autres appareils de compagnies européennes, ce qui est une pratique habituelle dans ce type de situation. Dans ce contexte, ajoute la même source, les clients d'Aigle Azur ont été alertés dès le 27 juillet de possibles modifications opérationnelles, et notamment du fait que certains vols pouvaient être opérés par d'autres transporteurs. Les passagers du vol ZI755 du 2 août ont été, par ailleurs, informés par mail ou SMS du fait que leur vol serait assuré par une autre compagnie européenne, la compagnie Maleth, notent encore les responsables d'Aigle Azur. Pour ce qui est de l'incident survenu en l'air après le décollage, le B737-300 de Maleth a connu un problème technique de l'indicateur moteur ne mettant en cause ni le moteur lui-même, ni son état mécanique, explique encore Aigle Azur. «Dans le plus strict respect des procédures, l'équipage a fait demi-tour pour se poser sur le tarmac de l'aéroport de Toulouse, qui a mis en place le dispositif requis dans ce type de situation. L'atterrissage s'est déroulé dans des conditions de sécurité optimales et les passagers ont pu être débarqués tout à fait normalement », a tenu à rassurer Aigle Azur qui précise en ce sens que toutes les règles de sécurité ont été respectées, en parfaite conformité avec les procédures promulguées par l'EASA, qui ne sauraient être contestées. Par ailleurs, pour ce qui est des accusations de certains passagers qui reprochaient au personnel navigant du vol en question de «balbutier» dans une langue incompréhensible, Aigle Azur a tenu à faire savoir à ce sujet que toutes les annonces à bord ainsi que les consignes de sécurité obligatoires ont été délivrées aux passagers en français et en anglais. «Dès que le problème a été détecté par le commandant de bord, les passagers ont été immédiatement informés, en français et en anglais, que l'appareil faisait demi-tour pour revenir à Toulouse-Blagnac », assure Aigle Azur qui souligne que contrairement à ce qui a été rapporté par certains médias, un membre du personnel de bord était français et un autre parlait couramment français et ils ont tous deux effectué les annonces de bord. Enfin Aigle Azur qui regrette cet «incident indépendant de sa volonté et présente ses excuses aux passagers impactés», a tenu à informer que les passagers ont été acheminés à Oran le 3 août en fin de journée à bord d'un nouvel appareil affrété par Aigle Azur. Le vol a décollé de Toulouse-Blagnac à 17h45 pour se poser à Oran à 18h30, heure locale.
