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Les groupes hôteliers internationaux étant absents sur 80 km de côte: Aïn-Temouchent parie sur le tourisme de masse (Suite et fin)
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 08 - 2016

Avant la venue de M. Ahmed Hamou Touhami à la tête de la wilaya, ses prédécesseurs ont essayé chacun selon sa vision des choses de prémunir les ZET du littoral temouchentois des convoitises mais cela n'a pas empêché certaines personnes ayant pignon sur rue de s'accaparer des terrains en bordure du littoral parfois en infraction avec le code maritime. Le cas de Sassel où des constructions ont été édifiées derrière le flanc droit que surplombe le marabout n'est pas unique. A Chatt El Hillal et dans quelques plages protégées le spectacle de ces excroissances est aussi flagrant. Les APC ont joué le jeu et approuvé en catimini ces privilèges. La nouvelle configuration prônée par les PAT a donné la part belle aux structures hôtelières de petites et moyennes envergures ainsi que le montre le descriptif des projets.
Plages saturées et une côte épargnée par la pollution
Outre le fait que les 60 projets retenus vont ramener à terme les capacités litières à 10.582 places, ils créeront 2.019 postes de travail, selon les estimations des promoteurs. A Terga Plage, par exemple, ce sont pas moins de 2.061 lits qui viendront renforcer à terme le parc hôtelier. L'entreprise Kadad prévoit d'y implanter une résidence de 318 places sur une superficie de 8.334 m2. Un second opérateur privé compte créer 224 lits après avoir bénéficié d'une assiette de 12.450 m2. Le site de Terga qui s'étend sur 90.000 m2 ne connaîtra pas de fortes pressions le moment venu. La vieille plage de Bouzedjar verra, quant à elle, ses capacités augmenter de 5.945 lits dont 1.829 pour le village touristique et respectivement 1.128 lits et 1.000 lits que proposeront deux autres résidences. Ces trois projets phares, encore au stade de l'étude, ‘'boufferont'' à eux seuls 247.445,71 m2, soit le double de la superficie actuelle des deux plages de Bouzedjar réunies (118.000 m2). Dans le lot des projets programmés dans ce site on remarque que quatre d'entre eux consommeront également 20.000 m2, 135.000 m2, 70.260 m2 et 47.180 m2 soit au total de 272.440 m2, correspondant à une capacité théorique déclarée de 4.250 lits.
Une grande consommation foncière qui doit inciter à la prudence si aucune étude d'impact n'est prévue. Au-delà des effets éminemment positifs de tels projets sur l'emploi et l'économie locale, il est patent que leur fonctionnement aura des répercussions sur le milieu environnant et modifieront assurément les ratios actuels en matière d'approvisionnement des populations en eau, électricité et gaz, sans compter les problèmes d'assainissement et de traitement des déchets, car il ne faut pas perdre de vue que le littoral a besoin d'être constamment protégé des agressions afin qu'il garde sa valeur touristique. A la plage de Rachgoun, 531 nouveaux lits s'ajouteront au nombre de places que se partagent essentiellement les complexes Bouzidi et Medelci ainsi que la résidence Benmansour. A Sassel Plage, petite crique dominée par des falaises boisées et datant de l'ère coloniale, 424 lits enrichiront les capacités d'hébergement grâce à l'implantation de deux hôtels en cours de réalisation sur deux terrains, l'un de 9.300 m2 et le second couvrant 5.000 m2. Par rapport à l'importante densité qui caractérise cette plage surexploitée, truffée de cabanons, une forme de promiscuité est à craindre à l'avenir.
Du côté de l'ex Oued El Hallouf devenu Chatt El Hillal, seulement 60 lits répartis entre des constructions privées aménagées en pensions sont prévus étant donné que le site dispose de camps de toile, d'une multitude de bâtisses et d'anciens bungalows ayant appartenu à l'APC de Sidi Ben Adda acquis dans le cadre d'un financement de la BAD ( Banque africaine de Développement). A cela il faut ajouter un vieux contentieux qui remonte à l'année 1995 concernant les terrains à bâtir attribués à des citoyens par l'APC de Sidi Ben Adda et gérés en cette période par l'antenne de Aïn Kihal (dissoute depuis) rattachée à l'agence foncière d'Aïn-Temouchent. Profitant du dangereux climat politique résultant du terrorisme et de la complaisance du DRAG en fonction à l'époque, lui aussi inclus dans la liste des acquéreurs, les élus de l'APC de ce village en charge de la plage de Oued El Hallouf ont procédé à un véritable dépeçage du site faisant fi des procédures en usage et triturant la liste des bénéficiaires au gré des accointances ; une liste qui, après 21 ans, n'a pas fini de s'allonger à chaque mouvement des cadres. Combien étaient-ils ceux qui, au milieu des années 90, avaient déposé leur dossier d'attribution suite à un placard publicitaire paru dans les journaux du temps du wali, M. Sedraoui Nasser ? Peut-être qu'en consultant le registre chronologique initial des dépôts de demandes concernant les lotissements de Oued El Hallouf et la liste arrêtée en 1995 (si les archives existent toujours) on pourrait débusquer les intrus et y voir plus clair. Une partie des bénéficiaires a obtenu des actes de régularisation en forçant la main à l'agence foncière prise à la gorge par des décisions de justice l'obligeant à payer des astreintes journalières. Il y a eu même des constructions qui ont été entamées. Un embrouillamini que seule une commission compétente en charge du dossier pourrait démêler. Dernièrement des changements d'affectation des lieux ont été opérés suite aux études d'aménagement et le blocage du PAT par les élus de l'APW. Le mieux à notre sens serait de délocaliser tout ce beau monde vers une plage vierge comme Nedjma ou El Morjane afin de les peupler et aérer un peu Chatt El Hillal qui en a vraiment besoin et qui n'a rien d'une ZET. En tout état de cause, il est temps d'en finir avec ce dossier sulfureux que l'agence foncière d'Aïn-Temouchent traîne comme un boulet.
La commune de Béni-Saf, pour sa part, connaît des contraintes similaires avec en plus des poches de pollution extrêmement nuisibles. Elle tire l'essentiel de sa réputation de ses deux annexes territoriales mitoyennes, en l'occurrence Rachgoun et Madrid. Cette dernière, malgré sa petite taille, a suscité l'intérêt des promoteurs qui projettent la réalisation de cinq hôtels dont la capacité varie entre 42 et 55 lits formant un potentiel de 248 lits.
Enfin, pour ce qui est du chef-lieu de wilaya, la nomenclature des projets fait ressortir un apport de 1.072 lits porté par 14 hôtels dont 6 sont au stade de l'étude. Le groupe Chérif Othmane a choisi le chef-lieu de wilaya pour y édifier un hôtel trois étoiles d'une capacité de 160 lits. Des investissements qui bénéficieront du soutien des banques et de facilitations fiscales, d'où l'engouement constaté à l'endroit du secteur mais leur rentabilité dépendra surtout de la dynamique économique régionale et du sens professionnel des porteurs de projets qui n'ont pour la plupart aucune expérience des métiers du tourisme. La wilaya a apparemment pris un cap privilégiant d'abord le tourisme domestique au vu de la consistance moyenne, voire réduite des structures hôtelières retenues, à l'exemple de Hammam Bouhadjar, Béni-Saf, Rachgoun, Aïn-Temouchent et la plage de Madrid où des assiettes variant entre 88 m2 et 160 m2 sont prévues pour la construction d'hôtels sans compter les immeubles et logements situés à proximité des sites balnéaires.
Une ville touristique pour le groupe Mehri
Madagh 1 ? Madagh 2 ? C'est finalement à Madagh 3 relevant de la wilaya d'Aïn-Temouchent, une future plage adossée à un périmètre de 206 hectares que le célèbre groupe érigera, ce qui sera l'un des plus importants centres touristiques du pays. Et c'est à juste titre que l'on a déroulé le tapis rouge au richissime homme d'affaires d'El Oued qui saura insuffler à ce fleuron une dimension nationale. Le choix du site n'est pas fortuit puisqu'un abri de pêche en cours de réalisation à Madagh 2 servira également de port de plaisance dans le prolongement de la marina. Hormis ce méga-projet, seuls le club familial Dorian Beach de Torqui Brahim situé entre Terga et Sassel et le complexe Ennabil de Médelci de Rachgoun peuvent se targuer d'efforts visant à atteindre un standing à la hauteur des critères d'excellence en vigueur dans les pays à vocation touristique. En attendant, bien sûr, que la fournée de projets lancés sous l'impulsion de M. Ahmed Hamou Touhami fasse ses preuves une fois achevée. Par ailleurs, d'aucuns s'interrogent sur le fait que seulement 8 plages sur les 20 que compte la wilaya ont été choisies pour abriter 60 projets d'hôtellerie. Deux causes peuvent l'expliquer. La première incombe aux avantages liés à l'existence des VRD à l'intérieur de ces sites parce que des travaux de viabilisation dans des plages vierges nécessitent un lourd investissement. La seconde interpelle l'ANDT (Agence nationale de développement du littoral) qui s'est confinée jusqu'à maintenant dans un rôle de lotisseur et de programmateur de ZET alors que la demande grandissante en loisirs balnéaires aurait dû l'inciter à s'impliquer dans des chantiers d'extension ou de création de nouvelles plages sur le littoral algérien qui n'a pratiquement pas connu de changement puisque la majorité des plages existaient avant l'indépendance. Des pays forts de leur expertise ou s'appuyant sur le partenariat avec les holdings du tourisme international l'ont fait sur des kilomètres de sable en réalisant de superbes stations au bord de la mer. Des chantiers coûteux mais économiquement rentables à long terme. En 2030 la population algérienne avoisinera les 50 millions. Il y a un seuil de ‘'soutenabilité écologique'' au-delà duquel la vie en communauté devient problématique et le tourisme de masse mal pensé risque de produire des effets néfastes.
En 2012, invité par l'Office tunisien du tourisme à faire partie d'une délégation de journalistes, j'ai été surpris par l'esprit d'entrepreneuriat des leaders tunisiens du tourisme. Afin de nous sensibiliser sur le niveau de performance des complexes touristiques fréquentés par des étrangers de toutes nationalités, particulièrement de France et des pays de l'Est, on nous a fait descendre dans les plus réputés hôtels de la côte tunisienne gérés la plupart par des cadres formés dans les instituts du pays et d'Europe. Les vrais patrons ne sont pas visibles et préfèrent confier leurs affaires à des professionnels rompus au tourisme international.
Le vacancier en quête de villégiature passe son temps à se reposer et à jouir des activités proposées par les agences de voyage.
Aucune comparaison avec les conditions offertes aux nationaux dans des plages où le minimum n'est pas respecté: manque d'hygiène, d'eau courante, flambée des prix, parkings sauvages, incivisme etc..
Mais il ne faut pas désespérer de notre cher pays, il viendra le jour où nous serons tous choyés… chez nous, à Temouchent et ailleurs. Nous étions des rois, nous le redeviendrons.


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