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Syrie : Alep... et après ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 12 - 2016

Alep annonce-t-elle le début de la fin de la guerre en Syrie?
A voir l'affolement des chancelleries occidentales qui parlent de la «chute d'Alep», alors que le régime syrien annonce la «libération d'Alep», il y a des raisons d'être pessimiste.
Comment croire à la fin du drame syrien lorsque les uns proclament la « chute d'Alep» et les autres la «libération d'Alep» ? Comment croire au soutien, à la compassion et à la sincérité des discours officiels des occidentaux lorsqu'ils qualifient la guerre civile en Syrie de «révolution»? Enfin, pourquoi se lavent-ils de toute responsabilité de l'enfer vécu par le peuple syrien en accusant le régime syrien et ses soutiens russe et iranien d'être les seuls auteurs des milliers de morts et des millions de réfugiés syriens? Dès l'été 2012, les quartiers généraux de la «coalition» occidentale se vantaient des milliers de sorties de leurs avions de chasse et bombardiers dans le ciel syrien et égrenaient avec la fierté du vainqueur le nombre de bombes lâchées sur les villes et villages syriens avec la précaution de ne pas montrer via les médias les cadavres des enfants, femmes et vieillards déchiquetés par leurs bombes.
Une guerre propre et chirurgicale qui ne tuait, selon leur propagande, que des soldats du régime syrien ! Et ces millions de réfugiés repoussés en mer, aux frontières de ces même pays occidentaux soupçonnés de cacher parmi eux des terroristes islamistes? Ces mêmes terroristes islamistes nommés «rebelles» , livrés en armes et explosifs, aidés par des mercenaires sans foi ni loi, parfois même assistés de «conseillers» militaires de ces mêmes pays occidentaux. En clair, en Syrie il n'y a qu'un seul «tueur» de civils qui n'est autre que le régime de Bachar El Assad et, depuis la fin 2015, son allié russe. Les autres protagonistes et acteurs de la guerre ne tuent pas, mais combattent les seuls soldats d'El Assad, accusé de crime de guerre et de crime contre l'humanité.
Et à l'agonie d' Alep la «rebelle», il y a comme un chant de lamentations qui pleure la fin de la guerre. Parce qu'il vaut mieux sa perpétuation tant qu'El Assad est au pouvoir, et tant pis pour les syriens piégés chez eux sous les bombes quelles soient occidentales, rebelles, russes ou du régime syrien! Comme s'il y aurait un vainqueur dans cette terrible tragédie humaine.
Comme si après la chute d'El Assad ou son maintient en place la paix reviendra et les millions de réfugiés retourneront chez eux. Alep reconquise par le régime et alors? Les métastases de cette guerre ont atteint toutes les fonctions vitales de la Syrie pour de longues années pour espérer un retour à la vie dans le court ou moyen terme. La Syrie, comme la Libye, l'Irak et le Yémen est ruinée, éclatée, meurtrie pour de longues années. Alep libérée des rebelles? Et après? Ou iront-ils, que feront-ils, dans quelle autre ville ou contrée syrienne reconstitueront-ils leurs forces et reprendront-ils les armes? Quelle autre partie d'échecs par pions syriens interposés joueront occidentaux et russes dans leurs positionnements géostratégiques respectifs ? Depuis le début de cette guerre, il n'a été question que du départ ou non de Bashar El Assad présenté comme un sanguinaire bourreau de son peuple bien qu'il ait été reçu en grandes pompes quelques mois auparavant à Paris, Berlin et ailleurs. Motus et bouche cousue sur le choix du président syrien du projet de pipe-line Iran- Syrie vers la méditerranée et l'Europe, à celui du Qatar- Syrie.
C'était l'été 2012, quelques semaines avant l'embrassement généralisé de la Syrie et l'arrivée surprise de « l'Etat islamique. S'indigner face au drame syrien est juste. En rendre pour seul responsable le régime et depuis fin 2015 ses alliés russe et iranien est injuste. Dans cette guerre les responsabilités sont partagées et pèsent plus lourd côté occidental qui se lamente sur les victimes syriennes piégées dans cet enfer se dédouanant de toute responsabilité. Pire, constatant l'avancée des troupes loyalistes du régime syrien vers Alep d'une part, et l'annonce du nouveau président américain, Donald Trump, de renouer le dialogue avec Moscou pour une issue dans cette guerre d'autre part, la diplomatie française n'a pas trouvé mieux que de provoquer une réunion à Paris avec ses alliés arabes du golf pour relancer et soutenir davantage les «rebelles» à Alep et ailleurs.
L'affolement des chancelleries européennes, particulièrement celle de la France, face aux déclarations du nouveau président américain sur la crise syrienne est révélateur des vrais enjeux géostratégiques que cache cette guerre et à qui profite le crime. Quant à Alep, elle symbolisera à jamais le martyre des syriens, comme Ghaza celui des palestiniens depuis plus de 50 ans.


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