Drame de Melilla/Nador: le Maroc épinglé devant le Comité des travailleurs migrants de l'ONU    Foot/Qualifications CAN-2023: résultats complets de la 4e journée    L'Algérie a réussi à adopter une politique de santé nationale efficiente    Gouvernement: une communication sur la mise en place de l'ANAC    Ligue 2 (23e journée) : JSM Tiaret-SC Mecheria et US Souf-NRB Teleghma, chaudes empoignades pour la course à l'accession    Organisation des chambres du Parlement: adoption du projet de loi organique    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie à Vienne    Veillées de Ramadhan: Bouira retrouve son ambiance nocturne    Les Palestiniens commémorent jeudi le 47e anniversaire de la Journée de la terre    Mise en échec de tentatives d'introduction de plus de 18 quintaux de kif traité via les frontières avec le Maroc    Fédération algérienne de handball: l'AG ordinaire samedi à Alger    Guerre de libération nationale: un élève de Jijel produit un court métrage    Renforcement du système juridique national: orienter la société sur la voie de l'édification de l'Algérie nouvelle    Création à Guelma de la 1ère plateforme de préparation des produits agricoles à l'exportation    Boumerdes : lancement des travaux de réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer à Cap Djinet    Tirer des leçons des sacrifices des chouhada pour saisir la valeur de l'unité nationale    Portugal : Ronaldo n'est pas encore fini    Carton plein pour les Verts    Cyclisme : Le Challenge Ramadhan à partir du 1er avril à Oran    Qualifications CAN-2023 - Niger-Algérie (0-1) : mission accomplie pour les Verts    Des banques au top ?    La France ingouvernable ?    Misserghine et Es-Sénia: Les chantiers de réalisation de 3.700 logements AADL et LPA lancés    Zemmouri El Bahri ou le Port aux poules    La grandeur et la pertinence du mois sacré    Des repas et des colis pour les nécessiteux    El-Oued: Un réseau de vol de voitures démantelé    Batna: 14 hectares ravagés par les flammes    Avec l'arrivée d'autres marques: Vers une baisse des prix des véhicules Fiat    Plusieurs atouts en faveur de l'Algérie: Cap sur l'hydrogène vert    Caméra gâchée !    Plusieurs théâtres ouvrent leurs portes    La 16e édition s'ouvre demain    Instituts Cervantès d'Alger et d'Oran « Nuits du Ramadhan »    Algérie-Libye: les moyens de renforcer les relations bilatérales évoqués    Le moudjahid et ancien ministre Sassi Laamouri n'est plus    «Le journaliste est redevable juridiquement en cas de délit de droit commun»    Finance islamique, près de 594 milliards DA de dépôts jusqu'à fin 2022    La nouvelle stratégie de la recherche scientifique s'appuie sur la commercialisation des innovations    La deuxième vice-présidente du gouvernement espagnol exprime son soutien à la cause sahraouie    La Jordanie condamne l'annonce par l'occupation sioniste de la construction de nouvelles colonies    L'occupant marocain continue de cibler les activistes et journalistes sahraouis    Administration locale : des promotions et des mutations    Maroc: Agression de migrants soudanais par des bandes criminelles    El Tarf: Les soirées animées de retour    Les vérités rectilignes    Boxe/Championnats du monde féminins: Imane Khelif disqualifiée pour «raisons médicales»    De l'Algérie de Bouteflika à l'Algérie de 2023: la permanence du système politique    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Quand le seum habite le corps
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 01 - 2017

L'autre jour à la télé, j'ai entendu une drôle expression sortir de la bouche d'un comédien au cours d'une engueulade dans le film programmé dans la soirée. «Avoir le seum». Façon de dire, j'ai les boules. Un vocabulaire français qui ne cesse de nous surprendre avec sa variété d'expressions. Une locution étonnante, avec une racine algérienne. Une phraséologie avec un sentiment d'exaspération. L'origine de cette formule provient probablement du milieu de l'émigration. Un parler purement maghrébin. Un style de langage original, appartenant à la communauté des jeunes beurs depuis peu de temps. On dit qu'on a le seum au corps, lorsqu'on est dégoûté, énervé ou en colère. Le mot «seum» en arabe veut dire poison. Et dire que les Français ne se sont pas gênés hier pour venir conquérir le pays et en plus nous emprunter notre riche patrimoine immatériel. Les roumis ont pioché jusqu'à la dernière lettre dans le glossaire algérien pour enrichir le vocabulaire français. Le seum est un mot français d'origine arabe. C'est de l'argot hexagonal. Avoir le seum, est une expression qui a sa définition dans le dictionnaire de la langue française. C'est une expression de la dernière pluie. Les ados ont souvent le juste mot sur le bout de la langue pour signifier leur aversion. Une façon de décrire et d'exprimer leur frustration. Quand le seum habite le corps, il faut le transmettre à quelqu'un, dit la formule. Et pour décolérer, on lâche son poison pour se libérer de l'agacement qui gâche le bonheur. Tout n'est pas rose dans la vie. L'existence est difficile à vivre dans ces moments frémissants, et le temps est empoisonné par la routine tueuse. Le seum a atteint son summum, et les langues de vipères sont sur le qui-vive. L'Algérien est irascible par tradition. On dit souvent, qu'il est réputé avoir du seum dans son franc-parler. Le seum ou sem, comme on l'appelle chez nous, est une substance qui tue sans morsure. L'homme se comporte comme un reptile quand il se sent menacé. Le venin tue l'ennui et l'ennemi. Quand quelqu'un a la langue acerbe, on dit qu'il crache du venin, « l'sene mesmoume ». Avoir le seum ou de la haine c'est du kif-kif, cela agit comme du poison sur l'esprit et le corps.
A chacun sa méthode pour envoyer son seum ou le semer. Il y en a qui trempent leur plume dans du poison pour dire. Tandis que d'autres envoient vocalement des flèches empoisonnés à leurs adversaires avec des mots venimeux pour faire mal. Avoir le seum, c'est vivre la souffrance et la mélancolie qui anéantit l'existence. Quand le mal ronge le corps, il faut un antidote contre le désespoir. Dans le présent, l'environnement est malsain, il est contaminé par cette toxine qui agit sur l'esprit. Pour la neutraliser il faut du sérum anti-venin, malheureusement entre les mains des propriétaires du seum. Dans ces moments d'iniquités, je sens que le seum circule dans mes veines endolories, et me tue à petit feu…

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.