Le wali de Chlef, M. Faouzi Benhassine, a effectué en fin de semaine une visite exclusivement réservée à Béni Bouateb, une commune rurale située aux confins de la wilaya aux frontières avec la wilaya de Tissemsilt. Il faut souligner que cette région a extrêmement souffert du terrorisme à tel point que les stigmates de la décennie noire subsistent toujours. La sécurité aujourd'hui est complètement assurée par l'armée. Ainsi, accompagné de la secrétaire générale de la wilaya, du président de l'APW et des membres de l'exécutif, le wali s'est rendu tout d'abord dans une école primaire à Béni Djerten, un bourg dépendant de la commune, pour s'enquérir des conditions de scolarité des élèves. Le directeur a indiqué au wali que l'ensemble des élèves bénéficient de la cantine où des repas chauds sont servis et que le chauffage est fonctionnel depuis la rentrée. Après cette brève halte, le wali s'est rendu à Béni Bouateb, cette commune de 2.063 âmes perchée au sommet d'une montagne. Au programme, la visite d'un local désaffecté qui était occupé auparavant par la garde communale, le siège de l'APC, les travaux d'aménagement urbain et enfin le collège. Ce dernier est composé de 16 classes, deux laboratoires et deux ateliers en plus de 4 logements de fonction et accueille quelque 90 élèves. Cependant, compte tenu du nombre réduit de collégiens, le wali a souhaité qu'on réserve quelques classes pour les élèves du secondaire étant donné qu'il n'existe pas de lycée à Béni Bouateb. Par ailleurs, le wali a rencontré les habitants de cette contrée lointaine qui lui ont soulevé leurs préoccupations dont la pénurie de la bonbonne de gaz, le manque d'infrastructures sportives, l'affectation d'un médecin généraliste à l'unique centre de santé, le transport et enfin le chômage qui frappe de plein fouet cette commune rurale, particulièrement parmi les jeunes. Sur ce dernier point, le wali a instruit la Conservation des forêts pour aider ces jeunes notamment à travers l'octroi de ruches ou de plantations d'oliviers compte tenu de la vocation agropastorale de la région. Quant à la santé, la décision a été prise pour l'affectation d'un médecin généraliste dans le cadre du service civil. Il en est de même pour le problème du gaz où la société Naftal a été invitée à approvisionner régulièrement les populations locales. Autre problème soulevé, le transport. En effet, les habitants de cette commune se sont plaints au wali de l'inexistence de bus de transport assurant la desserte entre Béni Bouateb et El-Karimia, chef-lieu de daïra distante d'une quarantaine de kilomètres. A ce sujet, le wali a souligné que le transport de voyageurs échoit au privé et de ce fait invite toute personne désireuse d'investir dans ce créneau de se rapprocher de la direction des transports pour se faire délivrer une autorisation d'exploitation (une ligne) d'autant plus, dira-t-il, que «la route vers El-Karimia est dans un excellent état». Sur le chemin du retour, le wali s'est longuement attardé au barrage de Oued Fodda qui alimente de nombreuses localités en eau potable mais également sert d'appoint pour les besoins de l'agriculture. Emerveillé par le site où est implantée cette importante infrastructure datant de 1934, le wali a émis le vœu de voir ce barrage participer au développement de la wilaya notamment en favorisant l'aquaculture et le tourisme de montagne.
