Le lycée Kasdi Merbah situé dans le secteur urbain El Badr, à Oran, a vécu, jeudi, une fin de journée peu ordinaire. Plusieurs cas d'évanouissements ont été relevés chez des élèves peu après 16 heures. Ce qui a engendré une hystérie collective dans l'établissement. Certains faisant même état d'un «phénomène surnaturel». La protection civile a dépêché cinq de ses véhicules, des médecins et une vingtaine d'agents pour essayer de calmer les élèves en état de choc. Une quinzaine de lycéennes, âgées entre 15 et 18 ans, ont été évacués vers l'hôpital d'Oran. Selon nos source ces troubles psychiques sont causés par une application via internet, appelée «détecteur de fantôme». La direction de l'établissement scolaire a, à titre préventif, retiré tous les téléphones portables des élèves en attendant de connaître ce qui s'est réellement passé, a souligné la même source. Face à cette situation, la direction de l'Education a dépêché une commission pour enquêter. Mais elle n'a donné ni chiffre sur le nombre des victimes ni les raisons des évanouissements. En attendant des explications plus rationnelles, ce qu'a vécu le lycée témoigne encore de l'appauvrissement et de la fragilité de notre société. Même scénario dans la wilaya de Constantine où, les éléments de la protection ont évacué vers l'hôpital, avant-hier, 10 élèves du lycée Rabah Bitat', situé à Oued Lahdjar, commune de Didouche Mourad. Selon le chargé de la communication de ce corps constitué, le capitaine Lagraa, les 10 lycéens évacués à 13h 30mn vers l'hôpital de Didouche Mourad, dont deux filles, étaient dans un «état étrange». Il n'en dira pas plus. En tout cas, juste après cet incident, tous les élèves ont été libérés et le lycée a été fermé. Selon des témoignages d'élèves de ce lycée, les élèves victimes de cet étrange phénomène, «transportés dans un état second», selon l'un de nos témoins, se sont retirés dans une classe, et ont allumé des bougies pour faire appel au djinn'' à l'aide d'une application installée sur leurs portables. Entendant des cris à partir de cette salle, un élève s'est déplacé pour voir ce que s'y passait, suite à une demande de son enseignant, et lorsqu'il ouvrit la porte, il a trouvé les élèves dans une situation indescriptible, en état de choc profond. Lui-même a dû vomir ses entrailles après avoir vu cette scène. La Police qui était présente sur les lieux, avant-hier, aux côtés des sapeurs pompiers et du P/APC, a ouvert une enquête pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire.
