A une journée de la fin du championnat de division nationale amateur groupe Est, le Hilal Chelghoum-Laïd est classé à la 13e place avec 31 points, ex-æquo avec l'USM Aïn Beïda, soit avec trois longueurs sur le premier potentiel relégable, l'AB Merouana qui compte 28 points. Ce qui signifie que le Hilal a pratiquement assuré son maintien en division nationale amateur. Contactés, les dirigeants du HBCL estiment cependant que leur club n'est pas encore tiré d'affaire et qu'il lui faut au moins récolter un point de sa confrontation avec l'US Chaouïa qu'il accueillera pour la dernière journée du championnat. «Mais, pour éviter tout calcul résultant des confrontations des résultats des équipes mal classées des trois groupes de la DNA, il nous faut gagner», nous a confié dimanche Boukoursi Abdelghani, le président du HBCL. «Gagner, mais avec quelle équipe ? Puisque les joueurs seniors et les joueurs juniors sont en grève depuis le retour d'Annaba vendredi dernier où ils ont réussi à tenir en échec l'équipe locale de l'USM Annaba». Boukoursi a affirmé que les joueurs réclament le versement de leurs salaires avant de jouer l'ultime rencontre du championnat. Ce qui met les dirigeants dans une situation on ne peut plus inconfortable. Et pour parer à cette situation quasi insoluble, les supporters du Hilal ont tenu dimanche matin un sit-in de protestation devant la daïra de Chelghoum-Laïd, «parce qu'à la mairie, il n'y a personne pour les écouter, le maire étant aux abonnés absents», précisera le président Boukoursi. Dépité, et ne sachant que faire pour éviter le forfait qui pourrait être fatal à son équipe, ce dernier est tombé à bras raccourcis sur les autorités qui «ont abandonné le club, le laissant sans le sou depuis plus de deux années. Et lorsque nous sollicitons l'aide au wali, il nous renvoie vers le directeur de la Jeunesse et des Sports. Ce dernier, à son tour, nous conseille de s'adresser au wali ! Je précise, et même en cas de maintien, je ne peux plus continuer à financer le club. J'ai contribué du mieux que j'ai pu et j'ai tout fait pour le sauver, mais je n'ai pas été remboursé. Ajoutons à cela le problème du compte bloqué, l'absence de subventions de l'APC et de la wilaya parce que le bilan 2016 n'a pas été déposé par l'ancien président qui se trouve être l'actuel président de l'APC. Ce qui fait que nul ne peut envisager l'avenir du club dans cette situation de blocage total», a conclu, fort déçu, notre interlocuteur.
