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Incendie qui a fait trois morts rue Lamartine en 2014: L'auteur meurt à l'hôpital, 15 ans de réclusion pour un complice
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 07 - 2017

Le tribunal criminel près la cour d'Oran a jugé, mardi, l'affaire de l'incendie volontaire ayant ravagé en 2014 deux appartements contigus dans un immeuble de la rue Lamartine. Aux environs de 4h du matin du samedi 11 octobre de cette année-là, deux explosions et un important feu avaient créé la panique chez les habitants de la rue Lamartine. Une fois l'incendie circonscrit, les éléments de la police ont découvert quatre corps calcinés : celui de B. Boumédiène dans l'un des appartements et ceux de B. Mohamed, sa femme et leur petit-fils d'une année, dans l'appartement voisin. Les policiers feront une découverte déconcertante : le corps de Boumédiène est lardé de nombreux coups de couteau. Selon le médecin légiste qui a effectué l'autopsie, la victime a reçu pas moins de 55 coups de couteau dont quatre avaient été mortels.
Maître-chanteur
Alors que les secours évacuent les quatre dépouilles, un jeune homme est admis aux urgences médico-chirurgicales de l'EHU 1er Novembre avec de très graves brûlures sur de larges parties de son corps. Un inconnu ayant été aperçu par un riverain de Lamartine sortant de l'immeuble le pantalon en feu, les enquêteurs de la police se rendront à l'hôpital de l'USTO pour interroger le brûlé en question. Ils découvriront que l'homme, répondant au nom de G. A. Farouk est l'auteur de l'incendie. Brûlé au 3ème degré sur près de 99% de son corps, l'homme avoue avoir provoqué l'incendie pour effacer les traces qu'il avait sûrement laissées lorsqu'il avait tué B. Boumédiène, quelques heures plus tôt. L'enquête diligentée par la police déterminera que le défunt faisait chanter des personnalités locales avec des enregistrements vidéo de leurs ébats. Un jeu dangereux qui lui avait permis d'acquérir deux appartements, de rouler en Range Rover Evoque et de mener le grand train.
Le maître-chanteur avait-il voulu exercer son chantage sur Farouk ? A-t-il abusé de lui après l'avoir assommé avec quelque substance psychotrope ? Farouk avait-il projeté de voler le riche Boumédiène ? On ne sait pas. Ce que l'on sait, en revanche, est qu'avant de mourir quelques jours après son admission à l'hôpital, Farouk a reconnu le meurtre de Boumédiène qu'il avait tenté de cacher en provoquant l'incendie. Il ajoutera qu'il avait été épaulé dans sa macabre entreprise par deux complices, K. Boubekeur, 27 ans, technicien supérieur en électricité, et B. Lahcène, 24 ans, étudiant en 2ème année universitaire. Selon le meurtrier, ces deux acolytes l'ont aidé à mettre le feu à l'appartement, à effacer les empreintes qui se trouvaient sur la Range Rover et la clef de contact, et à faire disparaître des effets appartenant à la victime.
Si, à l'instruction, K. Boubekeur sera mis en détention préventive, B. Lahcène bénéficiera, lui, de la liberté provisoire, le magistrat instructeur ayant estimé qu'il n'y avait pas suffisamment d'éléments à charge conte lui.
Lors du procès, les deux prévenus nieront leur implication dans le meurtre de Boumédiène et l'incendie volontaire qui a entraîné la mort de trois innocents. Boubekeur admettra avoir accompagné Farouk près de la rue Lamartine mais jurera qu'il ignorait que son ami voulait mettre le feu au domicile de Boumédiène ou qu'il l'avait tué plus tôt dans la journée : « Je me trouvais place des Victoires quand j'ai entendu les deux explosions et j'ai vu Farouk jaillir de l'immeuble le dos et les jambes en feu. Mais je ne savais rien de plus », soutiendra-t-il.
Lahcène, de son côté, déclarera avoir été sollicité par Farouk pour conduire une Range Rover Evoque à Seddikia, qu'il ne savait rien d'autre et qu'il n'avait pris part à aucun forfait.
Le parquet requiert la peine capitale
Pour le représentant du ministère public, il ne fait aucun doute que les deux accusés sont coupables des faits qui leur sont reprochés, malgré leurs dénégations : les confessions de G.A. Farouk sur son lit de mort, les aveux de Boubekeur qui reconnaît s'être trouvé sur les lieux au moment des faits : « Tous les deux savaient ce que Farouk complotait et ils l'ont aidé », a-t-il asséné en disant sa conviction que « le crime n'a pas pu avoir lieu sans leur complicité ». Pour cela, il requerra la peine capitale.
Réquisitoire qui a horrifié les avocats de la défense, convaincus de l'innocence de leurs clients : « Pour qu'il y ait complicité, il faut que les accusés aient eu connaissance du forfait projeté. Or, mon client ne savait pas ce que Farouk préparait », a déclaré l'avocat de K. Boubekeur en déplorant l'absence des éléments constituant le crime de complicité. Tout au plus, l'accusation aurait-elle pu le poursuivre pour non-dénonciation de crime, conclura-t-il.
Plus incisif, l'avocat de B. Lahcène déplorera que son client ait été ainsi accusé sur la base de la seule déclaration de G.A. Farouk : « Malgré la gravité des faits, notre client était sous contrôle judiciaire et non pas derrière les barreaux. Cela veut bien dire que le magistrat instructeur n'avait pas trouvé suffisamment de charges », a-t-il argué en ajoutant que, depuis 2014, son client est sorti à sept reprises du territoire national mais qu'il est toujours revenu pour se mettre à la disposition de la justice : « Ce qui prouve que Lahcène n'a rien à se reprocher », a-t-il assuré. Du reste, ajoutera-t-il, le relevé des appels téléphoniques de son client le situe dans le quartier de Seddikia à l'heure du crime. La défense réclamera l'acquittement pur et simple de leurs mandants.
Après délibérations, la cour lavera K. Boubekeur de complicité de meurtre avec préméditation mais le déclarera coupable d'incendie volontaire ; elle le condamnera à 15 années de réclusion criminelle. Quant à B. Lahcène, il sera acquitté de toutes les charges.


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