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Aïn El-Turck: Les solariums clandestins ont la peau dure
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 08 - 2017

De l'avis d'un grand nombre de vacanciers, les solariums clandestins seraient en grande partie à l'origine de la cruelle déchéance des plages d'Aïn El-Turck. Nos interlocuteurs ont été unanimes à pointer un doigt accusateur en direction des tenants de cette activité informelle, qui, ont-ils souligné, «ont ajouté leur grain de sel en termes d'insalubrité et de détérioration de l'ambiance dans ces prestigieuses plages.
Un court laps de temps après une vaste opération des services de sécurité, qui a été menée quelques semaines auparavant, et ayant consisté au démantèlement des solariums clandestins et autres extensions illicites, sur les plages de la municipalité d'Aïn El-Turck, la situation est revenue à sa case départ, au grand dam des vacanciers. Ces derniers ont, en effet, rapidement désenchanté après avoir salué cette action, qui visait notamment à l'assainissement de ces plages.
Les territoires ont été reconquis par les contrevenants, qui en plus interdisent aux estivants d'installer leur propre équipement de plage. «Contrairement à ce qui est annoncé sur des tableaux d'affichage accrochés à l'entrée de toutes les localités côtières d'Aïn El-Turck, et ce qu'a affirmé le ministre de l'Intérieur et dernièrement le nouveau wali d'Oran lors de sa première sortie sur le terrain à Aïn El-Turck, l'accès aux plages n'est pas du tout gratuit. En effet, les exploitants des solariums clandestins nous invitent, à travers des menaces à peine voilées, d'évacuer les lieux, si nous refusons de louer leurs parasols et leurs chaises.
Nous devons donc débourser entre 1.000 et 1.500 dinars pour nous installer sur n'importe quelle plage de la daïra», a déploré un vacancier, venu de la banlieue d'Oran, pour faire profiter sa famille des plaisirs que procure la mer. Il importe de noter, que d'importants moyens humains et matériels ont été mobilisés par les forces de police lors de ladite opération de démantèlement de parasols et autres tables dans le but de tenter, un tant soit peu, d'endiguer le phénomène des solariums clandestins, qui transgresse allègrement l'instruction ministérielle sur le respect de la gratuité des plages.
Notons encore que l'intervention des forces de police faisait suite aux instructions du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, relatives au respect rigoureux de la gratuité des plages, qui ont été adressées, à la veille de l'entame de la période estivale, aux chefs des exécutifs des wilayas côtières.
Il y a lieu de signaler également que cette instruction ministérielle concerne également l'éradication définitive de toutes les activités informelles sur les plages et/ou sur la voie publique, qui sont directement à l'origine de la dégradation de l'environnement et du cadre de vie de la population des communes balnéaires, notamment en plus d'un éventail de contraintes sur la circulation automobile et piétonnière. Signalons dans ce même ordre d'idées que cette anarchie estivale s'additionne au dictat des pseudo-gardiens de parking. Armés pour la plupart de gourdins, ces individus dictent leur loi, n'hésitant pas à menacer de représailles les automobilistes qui refusent d'obtempérer. Les venelles de la partie basse de la municipalité d'Aïn El-Turck, entre autres, constituent leur lieu de prédilection favori au cours de la période estivale.
Le boulevard longeant la plage des Andalouses est carrément contrôlé par ces pseudo-gardiens de parking, qui exigent 200 dinars, voir plus aux automobilistes, pour un stationnement de quelques minutes seulement et gare à celui qui refuse de mettre la main à sa poche. Toujours est-il que cette situation de déliquescence, qui s'impose chaque été sur la corniche oranaise, a poussé nombre de familles à privilégier des vacances sous d'autres cieux.
La dégradation manifeste des plages de la corniche, causée en grande partie par les exploitants de ces solariums, qui s‘expriment à haute voix, pour la majorité, en usant d'un lexique hautement vulgaire, a, à priori, gâché le séjour des centaines de visiteurs, venus de différentes régions du pays et de l'étranger, et ce si l'on se réfère aux plaques d'immatriculation sur leurs véhicules.
Sur les plages de la principale commune d'Aïn El-Turck, les amas d'une variété de détritus recouvrant de grandes superficies de sable, dont certains datent vraisemblablement de plusieurs mois, ne semblent désormais plus émouvoir quiconque. Les émanations pestilentielles, qui se dégagent de ces tas d'ordures, embaument l'air iodé et ont grandement contribué à la déception, qui se lisait sur les visages des personnes ayant choisi cette partie du littoral pour un séjour d'agrément avec l'intention, ironie du sort, de déstresser et de respirer le grand air marin.
Ce piteux constat a été relevé lors d'une visite effectuée par Le Quotidien d'Oran, qui l'a conduit de la plage de la localité de St-Roch, jusqu'à celle du village de Cap Falcon. Des dizaines de familles et autres groupes de jeunes et moins jeunes, venus d'Oran, de ses localités limitrophes et des autres régions du pays, ont exprimé leur vif désappointement, en dénonçant le laxisme ayant accouché de cette situation de pourrissement au sens propre du terme. L'obstruction du très peu de qui reste des accès aux plages «payantes» a été aussi dénoncée par les estivants, qui sont dans l'obligation d'emprunter des sentiers escarpés et périlleux.
Certains de nos interlocuteurs ont revendiqué l'intervention du nouveau chef de l'exécutif de la wilaya d'Oran, pour démêler cet écheveau. «Nous invitons le wali à effectuer une visite inopinée, dans n'importe quelle plage de son choix de cette contrée, et ce afin qu'il constate lui-même de visu les transgressions aux lois de la République perpétrées au détriment des vacanciers» avant de renchérir «dès le premier jour de notre séjour, nous avons malheureusement eu à constater le diktat, qui est imposé par les exploitants des solariums clandestins et les pseudo-gardiens de parkings. Très peu ou rien n'a été entrepris pour tenter de mettre fin à ces infractions, qui ont tendance à se répéter chaque année». Notons que ce triste état de fait est à l'origine de répercussions négatives sur les conditions de séjour pour les vacanciers et par ricochet sur la dégradation de l'environnement, qui va crescendo dans cette région côtière, appelée, ironie du sort, à participer pleinement à l'essor du tourisme, censé devenir l'un des poumons de l'économie du pays et qui a été choisie comme une zone d'appui pour les Jeux méditerranéens qu'organisera la capitale de l'Ouest en 2021. «A mon humble avis, nous avons beaucoup à apprendre pour prétendre d'être en mesure d'assumer ces responsabilités malgré les nombreuses potentialités qu'offrent notre contrée.
Il y a longtemps que nos responsables auraient dû retrousser leurs manches pour mener à temps des opérations régulières avec un suivi rigoureux à même d'apporter des correctifs, qui permettront d'améliorer les conditions d'accueil pour les vacanciers, d'une part, et du cadre de vie de la population de cette contrée, d'autre part» a fait remarquer un vieux riverain de la localité de Bouisseville, avant d'ajouter «ce n'est pas en lançant précipitamment, à la veille de la saison estivale, des opérations d'embellissement anodines, que nous parviendrons à leurrer notre monde et le convaincre ainsi à nous accorder de bonnes notes. L'aberrant est que nos responsables ne semblent toujours pas encore sortis de leur hibernation». D'autres remarques, encore beaucoup plus pertinentes et lourdes de sens, ont été formulées à ce sujet par nombre d'autres interlocuteurs, adeptes du rétablissement de l'ordre, dans tous les sens du terme.


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