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La planche du salut
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 10 - 2017

Pour le gouvernement, il s'agit beaucoup plus de planche de salut que de planche à billets. Il faut comprendre donc cette démarche du Premier ministre d'appliquer les instructions du chef de l'Etat. Ce n'est pas le gouvernement Ouyahia qui a décidé de mettre en place le financement non conventionnel pour glisser sur les effets de l'assèchement des recettes pétrolières, mais le président de la République. C'était en juin dernier, lorsque le président Bouteflika avait appelé le gouvernement que dirigeait alors Abdelmadjid Tebboune de ne pas recourir à l'endettement externe pour refinancer l'économie. Le Président avait en particulier, sur recommandations de «ses conseillers», appelé notamment à «la promotion de financements internes non conventionnels» et une rationalisation budgétaire pour redresser les finances publiques à l'horizon 2019, c'est-à-dire à l'échéance de l'élection présidentielle.
Le gouvernement actuel n'est donc ni l'initiateur ni l'auteur zélé du recours à la planche à billets, un mécanisme soufflé par ses conseillers au chef de l'Etat pour faire tourner le pays. Mais, à l'APN, lors du vote dimanche sur l'amendement de la loi sur la monnaie et le crédit pour ouvrir la voie au financement non conventionnel, l'opposition avait insisté sur un point important: le gouvernement a refusé d'ouvrir les canaux d'autres alternatives à ce projet et, surtout, n'a pas tenu compte des observations et des critiques de l'opposition. Comme l'ont signalé les députés du RCD, le gouvernement a refusé de «débattre de solutions alternatives pour amorcer une politique économique adossée à des ressources durables».
Bref, le grand reproche fait au gouvernement est qu'il a appliqué comme mécaniquement, comme «un robot» l'instruction du Président, sans aller «au casse-pipe» débattre du projet, comme dans toute démocratie qui se respecte, avec les représentants du peuple. En avait-il le libre arbitre ? Car c'est celui-ci, et en premier lieu, qui va recevoir de plein fouet tous les effets négatifs de la planche à billets, dont l'inflation et la hausse du coût de la vie ne sont pas les moindres maux à prévoir. Non, le tort de ce gouvernement est d'avoir confondu, sinon imposé et proposé au Parlement dans la plus autoritaire des démarches politiques une planche à billets à la place d'un plan d'action viable, même draconien et austère, pour traverser sans trop de «casse» sociale cette crise économique.
Faut-il alors succomber à l'alarmisme d'une partie de l'opposition parlementaire et de la grande majorité des Algériens, toutes tendances politiques confondues ? Non, bien évidemment, même s'il faut cependant rester mesuré face au flot de déclarations ici pessimistes, là rassurantes sur les jours à venir, en particulier lorsque la planche à billets entrera en action. En tout cas, au sein du gouvernement on veut être rassurant : l'économie algérienne va retrouver ses équilibres financiers dans les deux ou trois années à venir. Alors, pourquoi appliquer durant cinq longues années, et autant de temps inflationniste et de morosité sociale, les mécanismes de la planche à billets ?
En fait, la réponse est simple: comme la prochaine échéance présidentielle est pour 2019, c'est-à-dire dans moins de trois ans, on a allongé la durée d'application du financement conventionnel à cinq années pour que cette démarche ne soit pas perçue par l'opposition comme une démarche politique pour préparer la prochaine élection présidentielle. Le gouvernement, qui a sa propre logique, oublie qu'il va faire durer deux années de plus la misère sociale dans le pays. Dans le cas bien entendu où cette voie décriée de sortie de crise trouve le bonheur du chemin du succès. On n'ose pas imaginer une autre issue.


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