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Coup de gueule dans le désert
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 10 - 2017

Louisa Hanoune est formelle: les élections locales du 23 novembre vont confirmer la désaffection des Algériens vis-à-vis de l'urne. La passionaria de la politique en Algérie, qui a dénoncé les partisans de l'application de l'article 102 de la Constitution, comme ceux qui appellent l'armée à intervenir ou les Algériens à sortir dans la rue pour changer le pouvoir, est convaincue de la forte abstention au double scrutin de novembre.
Sa position démontre au moins qu'au sein des partis de l'opposition il y a une grande barrière entre le pouvoir et les citoyens. Le pouvoir de l'argent a gangrené le pays et mis au jour de nouvelles pratiques politiques, une autre manière de concevoir le rôle des collectivités locales.
En fait, la sortie de Hanoune est un signe évident d'un délitement accéléré de la pratique politique, la décomposition avancée du paysage politique et, surtout, le dévoiement des principes élémentaires de la démocratie dans un pays qui traverse une dure crise économique. Les griefs du PT peuvent être à l'unisson repris par d'autres partis d'opposition, tant la scène politique nationale semble figée depuis un moment et, surtout, depuis que des partis et des personnalités se sont mis sur le même bord, en dépit de leurs différences politiques profondes, pour revendiquer l'application de l'article 102. Au point que le fossé s'est creusé entre partisans et adversaires de l'application de cet article de la Constitution qui, si elle avait été réalisée, aurait plongé le pays dans le chaos.
La présidente du PT prévient ainsi contre ce danger de la dislocation politique du pays à travers notamment l'embrigadement de l'armée dans une aventure ruineuse, non démocratique, encore moins constitutionnelle. D'autant que ces appels à l'application de l'article 102 ont pris les habits d'une manœuvre, qui, intervenant à deux années de la présidentielle de 2019, sonnent comme un refus solennel à un 5ème mandat, le nouvel air à la mode au sein des partis de la majorité. Cette situation donne en réalité l'image de deux clans qui s'affrontent aux portes du pouvoir, l'un pour se maintenir, l'autre pour le chasser, et chacun des deux clans tente d'attirer la sympathie de l'armée, au moment où cette dernière se maintient à équidistance des luttes des clans.
Cette image surréelle de la décomposition politique avancée est, cependant, interrompue par la tenue prochaine d'élections locales où tous les coups sont permis, mais où le facteur principal et essentiel, la participation des électeurs, pourrait faire défaut. C'est l'avertissement de Louisa Hanoune sur la base d'un constat simple: les édiles locaux n'ont jamais concrétisé leurs promesses électorales et la confiance a été rompue entre les électeurs et les candidats. Ce sera en particulier un des enjeux de ces élections qui, au demeurant, ont depuis longtemps cessé d'être d'un grand intérêt pour les électeurs. Pour le reste, le coup de gueule de la présidente du PT explique bien le malaise actuel au sein de l'opposition, otage de ses propres contradictions, incapable d'être une force alternative qui pourrait ouvrir d'autres horizons politiques et socio-économiques à ses militants, comme aux Algériens, ceux qui doivent aller voter pour des candidats souvent imposés par leurs directions politiques.
La colère de Louisa Hanoune est-elle feinte ? Pas tout à fait, si on considère qu'elle a toujours été un adversaire acharné contre les frasques du pouvoir ou qu'elle reste résolument l'ennemi juré de la corruption, la prédation. Pour le reste, il s'agit également d'une campagne électorale où tous les coups sont permis. Même les plus bas.


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