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Economie: Des réformes presque sans effet
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 12 - 2017

En reconnaissant encore une fois que «les hydrocarbures demeurent la locomotive du développement national », le 1er ministre se résigne à avouer implicitement que les réformes entreprises depuis toujours pour mettre en place une économie diversifiée, sont presque sans effet.
Si samedi dernier, lors de sa visite dans la wilaya d'Adrar, le 1er ministre a déclaré que «j'affirme qu'avec les efforts du pays pour la diversification de l'économie, l'énergie demeure la locomotive du développement national», il en a dit plus en octobre dernier lors de sa visite à la raffinerie d'Arzew. Il a en effet demandé à Sonatrach de poursuivre ses investigations et ses investissements dans l'exploitation des énergies non conventionnelles, c'est-à-dire le gaz de schiste. Mieux, il a chargé le groupe pétrolier de sensibiliser les Algériens à cette énergie non conventionnelle en véhiculant «un message optimiste.» Le ministre de l'Energie avait, avant lui, mis en avant les hydrocarbures. «Nos réserves en ressources conventionnelles et non conventionnelles sont très importantes et nous placent parmi les premiers au monde,» a ainsi assuré Mustapha Guitouni en septembre dernier. C'était lors d'une rencontre sur la présentation de ALNAFT (Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures). Rencontre dont l'objectif premier était «de communiquer» pour soutenir l'appel insistant du ministre aux investisseurs étrangers (Voir le Quotidien d'Oran du 17 septembre 2017). Guitouni évoquera à cet effet, la réalisation récente de plusieurs découvertes «y compris durant l'année en cours». Il fera l'annonce de «l'ouverture de nouvelles provinces pétrolières et gazières, conséquences de l'effort de recherche (…), nous avons aussi encouragé les travaux de recherche et d'exploitation dans le nord de l'Algérie, dans les zones offshore ainsi que dans les zones éloignées des installations existantes ou à géologie complexe.» L'activité transport à cet effet verra, a-t-il encore dit «une extension de son réseau pipelines et les capacités de traitement et de stockage seront augmentées en conséquence.»
Les hydrocarbures encore et toujours
Le ministre se voulait très rassurant en soulignant que «toutes ces opportunités d'investissement sont ouvertes à nos partenaires et investisseurs (…), en plus des infrastructures de bonne qualité dont l'Algérie dispose de même que des conditions d'exploitation avantageuses et des ressources humaines qualifiées.» Entre autres garanties selon lui, «les possibilités réelles existantes dans le domaine des hydrocarbures (…) et des découvertes importantes viendront s'ajouter à celles enregistrées chaque année.» Ces déclarations toutes récentes et insistantes sur le potentiel et la place prépondérante, voire exclusive des hydrocarbures dans le financement de l'économie nationale, prêtent à de nombreuses observations en particulier ce qui concerne le lancement de multiples réformes pour une économie diversifiée en faveur de laquelle tous les responsables algériens, sans exception aucune, ont toujours plaidé. Ouyahia a annoncé dans ce sens, dix importantes mesures devant les députés ainsi qu'à l'université d'été du FCE. Dans son plan d'action, Ouyahia en parle d'ailleurs avec éloquence. «(…), l'Algérie a pu résister trois années durant à l'effondrement de ses recettes d'exportations des hydrocarbures ainsi qu'à une baisse de plus de 50% des revenus de la fiscalité pétrolière. Cette résistance a été possible grâce à des mesures financières prises par M. le Président de la République, il y a quelques années. Cette politique sera poursuivie et affinée en même temps que sera renforcé l'investissement dans tous les secteurs productifs de biens et de services, de sorte à augmenter et diversifier sensiblement, à moyen terme, les exportations de notre pays,» a-t-il dit. Il continue dans cet ordre d'idées en soulignant que «le volet économique du Plan d'Action du gouvernement, volet (qui) dérive du Programme présidentiel et du Nouveau modèle de croissance adopté par le Conseil des Ministres, s'oriente vers une intensification de l'activité économique, pour la création d'emplois et de richesses pour la Nation, ainsi que pour une augmentation graduelle des exportations hors hydrocarbures.» Il a assuré qu' «à cet effet, le gouvernement poursuivra les réformes en cours destinées à la modernisation du système bancaire et financier et pour une amélioration de la régulation commerciale.
Des réformes pour booster le secteur… privé
La révision de certaines lois consolidera également l'environnement juridique de l'économie. Par ailleurs, le développement de la société numérique contribuera à la modernisation des transactions économiques et financières. Enfin, la décision en matière d'investissement sera décentralisée au niveau des wilayas, à l'exception des projets majeurs et des partenariats avec des investisseurs étrangers. Il a fait savoir que le gouvernement agira dans douze directions qu'il a toutes présentées à ses interlocuteurs.
Stabilisation du cadre juridique et réglementaire des affaires, élaboration d'une carte des opportunités d'investissements à travers le territoire, maintien de l'ensemble des avantages fiscaux et parafiscaux reconnu par la loi aux investissements, aménagement de nouvelles zones d'activité pour satisfaire la demande de foncier industriel et réalisation graduelle des 50 nouvelles zones industrielles programmées, poursuite de la mise à niveau des entreprises publiques par l'Etat propriétaire (…).
Ce sont ainsi douze directions qui accordent beaucoup de facilités pour les secteurs productifs publics mais surtout privés. Il est vrai que le nouveau modèle de croissance projette ses objectifs à l'horizon 2030. Mais reste que le gouvernement n'est pas prêt à se départir, ne serait-ce que graduellement, des hydrocarbures confortant ainsi les experts qui ont toujours affirmé que «notre richesse c'est notre sous-sol.» L'Algérie n'a pas de solutions miracle ni de réformes performantes.
Les experts ont d'ailleurs de tout temps pointé du doigt les maigres résultats atteints à ce jour pour atteindre cette diversification tant vantée ou moderniser le secteur bancaire. Ceci, même si dans son préambule et à l'instar de tous les programmes qui l'ont précédé, le nouveau modèle de croissance fait ce constat sans appel : «la vulnérabilité budgétaire du pays est liée à la nature du modèle de fonctionnement d'une économie largement dépendante des hydrocarbures.» La bureaucratie et la corruption ont la peau dure pour laisser le changement s'opérer. Il faut admettre aussi que les investisseurs privés n'en adhèrent à aucun ou du moins pas comme l'exigent les impératifs d'une économie moderne libérée de la rente. Ils continuent même à prétendre à des aides, à une assistance et à des facilités plus renforcées de l'Etat même en ces temps de disette de la finance publique. La prochaine tripartite leur promet une large mise en main sur les entreprises publiques.


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