La circulation locale depuis fin décembre dernier d'une souche virulente de la grippe, qui peut être dangereuse pour les personnes vulnérables, inquiète population et médecins. Les craintes de nouvelles contaminations parmi la population grandissent à Oran après l'hospitalisation des premières victimes. Les deux cas douteux de grippe H1N1 hospitalisés à l'hôpital d'Aïn El Turck et au CHUO se sont avérés négatifs, a-t-on appris hier du chef service de prévention de la direction de la santé de la wilaya d'Oran. «Les résultats des analyses effectuées par l'Institut Pasteur à Alger ont confirmé que les deux cas sont négatifs. Il y a eu certes un décès d'une femme âgée de 35 ans à l'hôpital d'Aïn El Turck, mais selon les analyses elle a succombé suite à une complication pulmonaire. La victime, qui souffrait de diabète, est tombée en coma diabétique hyperglycémique. La deuxième personne hospitalisée à l'hôpital d'Oran est un employé à Hassi Messaoud. Il a eu un malaise à sa descente de l'avion à l'aéroport d'Oran. Cet homme âge de 33 ans a été hospitalisé le 31 décembre, mais il a quitté l'hôpital contre avis médical. Il a fait une rechute trois jours après (2 janvier en cours). Il s'agit, selon les premiers résultats des analyses, d'une grippe sévère», confie notre source. Le chargé de communication de l'hôpital d'Oran a affirmé, de son côté, qu'un seul cas est hospitalisé pour grippe au service des urgences pneumologiques (pavillon 35). La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a été entamée le 15 octobre en cours dans les hôpitaux et les établissements de proximité de santé publique (EPSP) dans la wilaya d'Oran. La priorité est donnée aux sujets à risques (personnes âgées de 65 ans et plus, enfants en bas âge, femmes enceintes et les personnes de tout âge présentant certaines affections telles que des maladies chroniques, qu'elles soient cardiaques, pulmonaires, rénales, hépatiques, sanguines ou métaboliques comme le diabète, ou un affaiblissement du système immunitaire). La direction de la santé a bénéficié cette année de 92.000 vaccins antigrippaux. La tutelle a par ailleurs consacré 22.000 vaccins antigrippaux pour immuniser le personnel médical et paramédical. La vaccination sera gratuite pour les personnes vulnérables après examen médical dans les EPSP. Les malades chroniques sont les premiers à être vaccinés puis les personnes âgées de plus de 65 ans et enfin les enfants en bas âge et les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de la grossesse. La campagne concerne aussi les enfants âgés entre six mois et deux ans, ainsi que les personnes adultes qui sont hospitalisées ou suivies en consultations spécialisées ou présentant un certificat médical attestant une pathologie chronique. La grippe saisonnière mal traitée débouche souvent sur d'autres complications. Problèmes d'allergie, problèmes respiratoires qui peuvent se transformer en maladies chroniques, contraignantes, angoissantes mais aussi onéreuses.
