Le 10ème congrès international de l'Association des gynécologues obstétriciens privés d'Oran (AGOPO) s'est ouvert, hier, à l'hôtel Sheraton d'Oran avec pour principal thème l'endométriose dans tous ses aspects, une maladie du siècle et méconnue, a souligné le docteur Benabadji Ghaouti, président de l'AGOPO, précisant qu'il s'agit d'une maladie gynécologique dans laquelle l'endomètre (tissu utérin) se développe en dehors de l'utérus et migre via les trompes, les ovaires et même au niveau de l'abdomen. Elle se manifeste par de violentes douleurs pelviennes, un cycle douloureux et abondant, des crampes abdominales ou lombaires, fatigue et peut même entraîner une infertilité. Elle est l'une des pathologies les plus mystérieuses, a noté notre interlocuteur. Au-delà des douleurs physiques, l'endométriose peut générer une véritable souffrance psychique. Dans ce registre, le docteur Benabadji indique que seuls l'histologie et le prélèvement en vue d'une biopsie peuvent confirmer s'il s'agit de l'endométriose. Comme traitement, le président de l'association préconise le traitement médical et chirurgical, autrement dit agir sur la douleur, procéder à des traitements hormonaux. Tout en soulignant l'impact de l'endométriose sur la fertilité, les participants à ces journées scientifiques ont abordé un autre thème qui est la ménopause. Il est question de traitement hormonal de la ménopause. Par ailleurs, ce congrès qui s'étale sur deux jours a été une occasion pour de nombreux spécialistes venus de France, de Tunisie, du Sénégal et d'Espagne de débattre plusieurs thèmes d'actualité à l'exemple des syndromes des ovaires polykystiques par le professeur Mahmoud de Tunis, l'endométriose et la fertilité par le professeur Bari de Barcelone. D'autre part, les dernières avancées techniques introduites par le Centre de fertilité El Mawloud ont été explicitées par le docteur Belmahi dans son intervention sur la place de l'insémination intra-utérine chez les couples infertiles. Il s'agit d'une nouvelle technique dite fragmentation de l'ADN, autrement dit détecter les spermatozoïdes qui peuvent entraîner une absence de fertilisation embryonnaire. Un spermogramme en plus d'un test est effectué par l'équipe médicale du centre afin de parvenir aux résultats escomptés. Ce procédé vise à améliorer le taux de fertilisation soit le taux d'embryons pour la fertilisation, a noté la directrice du centre ajoutant que ces solutions médicales adaptées aux différents progrès techniques ont permis d'exaucer le vœu de nombreux couples à donner naissance à un enfant. Par ailleurs, ces journées dédiées à la recherche médicale et scientifique se veulent un lieu d'échanges d'expérience entre spécialistes et un espace pour développer davantage la formation médicale continue au profit de la corporation, ont noté les membres de l'association. Les intervenants se sont penchés sur d'autres thèmes dont l'échographie génitale et fœtale, l'endoscopie, les lésions du col et d'autres liés au domaine de la gynécologie obstétrique.
