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Simulation ou diversion ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 06 - 2018

Débouté ? Pas vraiment. Le gouvernement qui a proposé un relèvement exorbitant des droits de timbre sur certains documents officiels dans son projet de loi de finances complémentaire pour 2018, n'a pas été suivi par le chef de l'Etat. Le président Bouteflika a donc décidé le retrait de toute augmentation de droits proposée pour les documents administratifs. Un soulagement certain en «underground», mais qui n'en pose pas moins la question des raisons, autres que celles invoquées officiellement, qui ont amené le gouvernement à penser à de telles augmentations. D'autant que les argumentaires développés officiellement pour valider ces dispositions ne tenaient vraiment pas la route.
Bref, le chef de l'Etat, qui a retoqué la première mouture de ce PLFC 2018, a également raboté une proposition fiscale qui, si elle avait été adoptée, aurait plus que fait grincer des dents. Cela confirme autrement que l'exécutif ne semble pas se satisfaire de la reprise des cours du brut sur les marchés internationaux, avec une hausse des recettes de la fiscalité pétrolière de plus de 27% pour rééquilibrer son budget, ni lancer «à blanc», avec des autorisations de programme, des chantiers de grandes infrastructures gelés jusque-là. Encore fallait-il impliquer le porte-monnaie des citoyens, ce qui est une démarche sociale potentiellement dangereuse à quelques encablures d'une élection présidentielle qui tient tout le monde en haleine. Et, si le président a mis un terme à des appréhensions légitimes quant à une démarche antisociale du gouvernement Ouyahia, qui a montré qu'il n'hésitera jamais à solliciter la contribution citoyenne pour améliorer le niveau des impôts, quitte à amplifier plus qu'il n'en faut l'impopularité de sa démarche économique, il reste que l'essentiel de ce PLFC 2018 n'a pas vraiment émergé.
Certes, il y a les 500 milliards de dinars en autorisations de programme pour la relance de grands projets infrastructurels (rail et routes) et l'introduction d'un droit de sauvegarde additionnel pour protéger la production locale. Fallait-il, pour autant, recourir à une LFC pour relancer des projets gelés ou introduire une «énième» mesure fiscale pour serrer encore plus le commerce extérieur du pays ? Des experts restent sceptiques sur l'efficacité de ce PLFC 2018, car, dépouillé des taxes prévues sur les documents administratifs, il est dès lors vidé de sa substance. D'autant que les restrictions à l'importation sont menées tambour battant sans que cela ait motivé le recours à une loi de finances complémentaire, alors que les experts penchent plutôt vers la mise en place de profondes réformes structurelles.
La conjoncture économique mondiale actuelle oblige en réalité les pouvoirs publics à prioriser les ressources autres que des hydrocarbures et que, surtout, le traitement de l'économie du pays doit être plutôt structurel que conjoncturel. La solution du financement non conventionnel est un bel exemple du recours à la facilité, tandis que les solutions les plus difficiles, celles qui permettent un retour de la croissance dans les meilleures conditions, même socialement douloureuses, sont écartées. Le FMI, dans sa dernière revue sur l'économie nationale, en a énuméré quelques-unes. Et donc, ce PLFC 2018 n'est en soi qu'un traitement conjoncturel d'un stress financier alors que l'économie nationale a besoin, en urgence, de réformes structurelles. A partir de là, on peut supposer que l'introduction de droits de timbre prohibitifs sur les principaux documents administratifs n'était qu'une diversion politique, une simulation d'un état donné de l'économie nationale si jamais le matelas de devises et les ressources pétrolières venaient à baisser.


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