Le nouveau sélectionneur de l'équipe nationale, Djamel Belmadi (42 ans), devrait être à Alger le 16 août afin de signer son contrat de quatre ans (2018-2022) et prendre officiellement ses fonctions pour entamer la préparation du match Gambie-Algérie du 7 septembre prochain, comptant pour la 2e journée des qualifications à la CAN-2019. Il animera une conférence de presse le 17 du même mois, a-t-on appris auprès de la FAF. Le nouveau sélectionneur national n'aura pas assez de temps pour préparer l'équipe nationale pour ce premier rendez-vous et comptera certainement sur ses adjoints et surtout le manager de l'équipe nationale, Hakim Meddane, afin d'établir la liste des joueurs à convoquer. A la FAF, on a fait savoir qu'une liste élargie sera établie pour permettre au nouveau sélectionneur de choisir les joueurs les plus en forme. En attendant, Belmadi devrait constituer son staff, sachant qu'il a exigé de travailler avec un staff élargi, comme cela se fait dans les grandes équipes. Pour le moment, c'est l'entraineur des gardiens de but, Aziz Bouras, et l'ex-international Madjid Bouguerra, en tant que premier adjoint, font partie du staff technique. Bouguerra a été proposé par la FAF, mais Belmadi aurait souhaité disposer d'un adjoint plus chevronné ayant déjà exercé le métier d'entraineur, a-t-on ajouté à la FAF. En attendant la mise en place du staff élargi de l'équipe nationale, Belmadi a reconnu que sa mission «n'est pas facile», estimant qu'il faudra «beaucoup de travail pour redresser la barre». «Je suis animé d'une envie de relever ce défi. Il n'y a rien d'insurmontable, mais il suffit d'y croire et d'y travailler avec l'aide et la contribution de tout le monde», a-t-il dit dans sa première déclaration au site officielle de la Fédération algérienne de football. Pour Belmadi, il s'agit d'un rêve dans la mesure où il a fait savoir qu'il attendait ce contact de la part de la FAF depuis longtemps. Il est vrai que son nom a été cité au temps de l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua. L'actuel président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a été vainement supplié par les membres du bureau fédéral à maintes reprises pour engager Belmadi. Raouraoua et Zetchi appréhendaient de recruter Belmadi, car c'est un technicien qui a une forte personnalité et qui ne se laisse pas faire. Après avoir essuyé le refus de tous les techniciens «mondialistes» qu'il a sollicités, Zetchi a été contraint de se rabattre sur Belmadi. Sa force de caractère et sa forte personnalité ont fait de lui un personnage respecté et adulé par les Algériens. Il faut relever que Belmadi n'a jamais hésité à venir en sélection quand il était joueur. A l'époque, des joueurs algériens évoluant à l'étranger faisaient courir la FAF pour accepter de porter les couleurs nationales à l'exemple de Ali Benarbia, alors que d'autres créaient des problèmes en sélection comme Cherrad. A l'inverse, Djamel Belmadi avait évolué en sélection au temps de la décennie noire et s'était illustré par sa classe, sa disponibilité et surtout sa grinta. Il a été l'auteur de l'unique but de la sélection nationale lors du match amical arrêté, France-Algérie en 2001 à Paris. Capitaine et meneur de jeu en équipe nationale, Belmadi avait mis au service de la sélection toute son expérience et son talent de joueur. A présent, il est disposé à en faire de même en qualité d'entraineur. C'est dire que Belmadi a tous les atouts pour réussir et redresser la barre au sein de la sélection algérienne, à la faveur de son expérience. A cet effet, les joueurs qui se croyaient intouchables et titulaires indiscutables devraient changer de comportement, sachant que Belmadi a déjà évolué dans de le haut niveau, au sein de grands championnats et clubs comme Manchester City ou l'Olympique de Marseille. Il a également exercé en tant qu'entraineur depuis dix ans et dispose déjà d'un riche palmarès. A cela s'ajoute sa parfaite connaissance du football algérien et de ses rouages, car il est resté attaché à l'Algérie, bien qu'il soit né en France. Il connait également l'actuel responsable de la Direction technique nationale, Rabah Saâdane, ainsi que le directeur des équipes nationales, Boualem Charef, pour avoir été joueur au sein de la sélection dirigée par ces deux techniciens en 2004 à la CAN de Tunisie. Ses relations avec des techniciens chevronnés en Algérie et avec les anciens internationaux qui se sont reconvertis en entraineurs, comme Dziri, Zeghdoud et Madoui, devraient faciliter aussi sa tâche en sélection.
