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Sommet européen: «Migrants, entendez-nous...»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 09 - 2018

Les élections pour le Parlement européen, en mai prochain, provoquent un débat vif et violent en Europe notamment sur la question migratoire. Les chefs d'Etats et de gouvernements en ont fait preuve au Sommet de Salzbourg.
Le Sommet informel européen, tenu jeudi à Salzbourg (Autriche) et consacré, essentiellement, à la question migratoire et aux dernières retouches des modalités du retrait de la Grande-Bretagne de l'Union européenne (UE) a mis clairement au jour les fractures politiques et divisions entre Etats membres de l'Union longtemps contenues par des discours diplomatiques de circonstance et d'annonces de lendemains d'espérance et de foi en un avenir solidaire de la famille européenne. «La question migratoire ne sera pas réglée par la répartition de quota d'immigrés, de réfugiés entre les Etats mais par le renforcement de la protection des frontières externes de l'UE» a asséné le présidant «tournant» de l'UE, le chancelier Sébastien Kurz qui gouverne son pays avec l'extrême droite du FPÖ. Du coup, le Sommet l'a mandaté pour discuter avec les pays d'Afrique du Nord, lors du prochain Sommet de la Ligue arabe, aux fins de leur allouer la fonction de gendarmes garde-frontières chez eux. Nous y voilà, après avoir obtenu des pays sud-méditerranée tels l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, l'Egypte, la Turquie d'accélérer les procédures de rapatriement de leurs ressortissants en situation irrégulière, il leur sera proposé de jouer les garde-frontières de l'UE, pour les migrants et réfugiés africains notamment. A leurs frontières, les Européens vont délier le cordon de la bourse pour porter les contingents de l'Agence ‘Frontex' à dix mille unités et plus de moyens logistiques de surveillance des frontières. L'Europe s'abrite derrière un double rideau: Les gardes de ‘Frontex' et les barrages chez les pays du Sud-méditerranée. Est-ce, définitivement, acquis? Pas si sûr. En plus qu'il faudrait convaincre les pays sud-méditerranée de jouer le rôle de gendarmes de l'Europe en érigeant des centres de rétention, l'UE doit lever les rivalités politiques, chez elle, puisque certains de ses membres ont émis des doutes sur les missions de l'agence «Frontex».
La Hongrie, l'Italie et dans une moindre mesure l'Espagne ont assimilé les missions de ‘Frontex', gérées par la Commission européenne, à de l'ingérence chez soi. Ce à quoi a répondu en substance le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron que : «certains pays profitent bien des aides et avantages financiers de l'UE et rechignent devant le devoir de solidarité pour partager les inconvénients». Cette violence des échanges verbaux entre chefs d'Etats et de gouvernements intervient alors que les flux de migrants a diminué drastiquement, cette année, puisque l'agence ‘Frontex' a annoncé le nombre de 201.718 tentatives de passage de migrants et réfugiés pour 2017 contre 511.040 en 2016, soit plus de 60 % de moins et encore plus par rapport au pic de 1,8 million en 2015. A se demander si les dirigeants européens sont conscients du bouleversement du monde et de ses conséquences sur les mouvements migratoires inévitables à venir. Les guerres, le changement climatique et l'accélération de l'échange économique inégal entre le Nord et le Sud pousseront à des mouvements de populations du Sud vers le Nord, pour longtemps encore. Paradoxale que cette tendance à la «mondialisation» du marché économique sans le vrai monde, celui des êtres humains. Autrement dit, les pays occidentaux enfoncent la pédale pour une mondialisation économique, tous azimuts, sans le reste de ce monde et ce qu'il contient comme personnes humaines et cultures diverses. L'autre sujet qui n'a pas avancé d'un iota concerne le divorce (Brexit) avec la Grande-Bretagne puisque les deux se sont séparés, à Salzbourg, comme ils sont venus: la Première ministre britannique a déclaré que son pays a assez fait de concessions et que son plan est à prendre ou à laisser. Les Européens estiment qu'il faut, encore, négocier la question de la frontière avec l'Irlande et bien d'autres aspects liés aux finances, notamment. Curieusement, rien ne filtre sur les questions de défense européenne, depuis le début des discussions sur le Brexit. La Grande-Bretagne semble, elle aussi, viser la protection de ses seuls intérêts économiques, dans le marché européen, alors que le reste de l'Europe veut lui faire payer la facture de l'affront du divorce et surtout le lui faire regretter pour dissuader les eurosceptiques et candidats au divorce. Tout cela intervient, évidemment, à la veille d'élections au Parlement européen, en mai prochain, qui annonce de grosses surprises. Désormais, le débat sur l'avenir de l'Europe mettra aux prises les nationalistes-souverainistes et les adeptes de la mondialisation du marché économique mais pour le seul profit des Européens. En fait, la différence réside, peut-être, bien dans la forme et le discours et ne diffère en rien sur le reste : Une Europe forteresse contre les autres, sans les autres.


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